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L

ES OUTILS DE GESTION

Mieux vaut prévenir que guérir. Une bonne

gestion évitera bien des déconvenues.

«

Beaucoup d’entreprises naviguent à

vue car elles n’utilisent pas d’outils de

gestion. Or, de simples tableaux de bord

suffisent pour suivre les encaissements

et les décaissements à venir et faire

un point sur sa trésorerie

», estime

Alexia Basset, directrice des services de

développement économique à la Chambre

de métiers et de l’artisanat (CMA). La

CCI et la CMA proposent des formations,

incluant des notions et des outils de

gestion.

L

ES OUTILS BANCAIRES

La principale difficulté des entreprises

est le manque de trésorerie. Un chiffre

d’affaires en baisse, un client qui ne paie

pas, et le compte en banque peut vite se

retrouver à sec. «

Beaucoup d’entreprises

ont tendance à se signaler trop tard. Plus

on signale ses difficultés tôt, plus il sera

facile de réagir

», explique Alexia Basset.

Des outils bancaires existent comme la

facilité de caisse (découvert accordé sur

une période courte, en général inférieure

à six mois), l’escompte ou les avances en

loi Dailly (avance de trésorerie sur des

factures acceptées par l’Administration).

Renseignez-vous auprès de votre banque

ou des chambres consulaires.

L

A MÉDIATION

«

Un bon arrangement vaut mieux

qu’un mauvais procès

», pourrait-on

résumer. Les trois chambres consulaires

ont passé une convention avec Orase, une

entreprise de médiation, afin d’encourager

les négociations en cas de difficulté. Les

discussions entre l’entreprise et son client,

ou l’entreprise et son sous-traitant, sont

confidentielles. Elles s’achèvent par un

protocole d’accord signé par les parties.

L

A PROCÉDURE

DE

SAUVEGARDE

Cette procédure est déclenchée à la

demande du chef d’entreprise auprès

du tribunal. « C

’est une procédure

peu utilisée car les gens ont peur de

s’adresser au tribunal. Ils préfèrent

essayer de se débrouiller seuls. Pourtant,

la procédure de sauvegarde permet à

l’entrepreneur de souffler car sa dette

est gelée et il peut être accompagné dans

ses démarches

», explique Alexia Basset.

L

e redressement

judiciaire

L’entreprise est en cessation de paiement

mais le juge estime qu’elle peut encore

redresser la barre. C’est une démarche

volontaire et non pas imposée, comme

on le pense généralement. Un plan de

sauvegarde est établi afin de pouvoir

honorer ses dettes tout en poursuivant son

activité. Les chambres consulaires peuvent

vous aider à élaborer cette feuille de route.

L

a

Liquidation

judiciaire

Le tribunal estime que l’entreprise n’a pas

les capacités pour se redresser, ses avoirs

sont vendus afin de payer les dettes.

«

Parfois, c’est la meilleure solution

pour le chef d’entreprise car on peut

sortir épuisé de ces difficultés, c’est aussi

une manière de protéger les autres

entreprises clientes ou fournisseurs

»,

explique Alexia Basset de la CMA. Un

grand nombre de petites entreprises sont

des entreprises individuelles, dont le statut

engage la responsabilité personnelle du

chef d’entreprise. Dans ce cas, les biens

personnels peuvent être saisis, d’où

l’importance de bien réfléchir au statut

juridique de son entreprise lors de sa

création.

DES SOLUTIONS POUR

LES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

Alors que le marché commence à se tendre, les entreprises peuvent se

retrouver en manque de trésorerie. Des outils sont à la disposition des chefs

d’entreprise pour réussir à traverser cette zone de turbulences.

PRA

TIQUE

PRA

TIQUE

CONTACTS

>

Chambre de métiers

et de l’artisanat :

28 23 37

>

Chambre de commerce

et d’industrie :

24 31 00

>

Chambre d’agriculture :

24 31 60

>

Orase (médiation) :

76 48 19

ou

76 28 64