Femmes | Mars 2018

21 psychogénéalogie velle au même moment. La première fait un ulcère de l’estomac. Quand on lui demande « son ressenti sur le moment », elle a répondu sans même s’en rendre compte : « Cette injustice, ça m’est resté sur l’estomac ! » Elle l’a somatisé par un ulcère (ulcérée). L’autre personne n’a rien développé du tout. Elle avait vécu cette situation avec beaucoup plus de sérénité : « Elle a pensé immédiatement à une reconversion et l’opportunité de réaliser son rêve. » Autrement dit, elle ne va pas en faire une maladie… La même chose ne sera pas vécue de la même façon par deux personnes. Quand je fais un décodage biologique, c’est la première chose que je recherche, connaître l’impact émotionnel qu’un événement a pu avoir sur la personne. Je travaille également sur les prénoms, leur résonance émotionnelle et les dates, car tout a un sens. Un sens biologique. La difficulté est de réussir à trouver et établir les liens, car ces équations forment une synergie entre elles. Comment être acteur de sa vie quand on « traîne » un héritage qui peut parfois être lourd ; c’est frustrant ! Oui, d’autant plus qu’on n’hérite pas tous d’une « villa avec vue sur mer » ! Mais heureusement, comme on l’a vu plus haut, on a les moyens de se libérer de ses héritages familiaux, maîtriser les événements qui nous échappent, et reprendre sa vie en main et être acteur et non effet. Mais attention, des héritages qui peuvent paraître bons à certains peuvent être lourds à porter pour d’autres. Vous me dites donc qu’au sein d’une même fratrie, ces héritages ne sont pas vécus de la même façon… Encore une fois, tout est question de ressenti. Mais l’ordre de la fratrie joue aussi un rôle. Le premier enfant va hériter de ce que les numéros un ont vécu, les deuxièmes des numéros deux. Il y a une loi numérique biologique : 1, 2 et 3 et le 4 revient au 1. Quand je travaille sur un arbre généalogique, je peux faire le lien immédiatement. Même une fausse couche ou une IVG est comptabilisée. Tous les outils sont précis et précieux parce qu’ils vont nous permettre d’accéder au libre-arbitre auquel on aspire tous. Comme enfin trouver sa place. Mais si on ne peut pas reconstituer tout son arbre généalogique, qu’on n’a pas accès aux informations, pouvez-vous travailler avec cet arbre « tronçonné » ? Je vous ai dit que les personnes s’attirent en fonction des chocs émotionnels, qu’elles ont une mémoire en commun. Autrement dit, un couple, c’est un miroir. On peut donc travailler sur la moitié d’un arbre généalogique même si, évidemment, c’est mieux d’avoir les deux parties. Mais cette absence d’une partie de l’arbre généalogique explique souvent qu’il y a un vide. C’est pourquoi il est important que chacun fasse son propre arbre généalogique. Il suffit de remonter aux grands-parents et honnêtement, j’ai déjà de la matière pour découvrir les conflits programmants et déclenchants. Oui, aujourd’hui, on a le moyen de se libérer de ses héritages familiaux. Patricia Calonne

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