Femmes : Juillet 2017

Surpopulation carcérale Pour beaucoup d’intervenants sur le terrain, de vrais problèmes structurels demeurent : manque de moyens humains et financiers, engorgement des tribunaux, manque de formation des forces de l’ordre, surpopulation carcérale au Camp-Est. À cela, il faut ajouter les stéréotypes qui vont bon train en Calédonie, comme le souligne le dernier rapport du Conseil économique et social (CESE) à propos de la Journée de la femme, ne proposant que des massages... Enfin, le statut de la femme kanak doit encore évoluer au sein de la coutume. En Nouvelle-Calédonie, droit civil français et statut civil coutumier coexistent. La vie des femmes kanak est régie par des principes non-écrits qui s’appuient sur un privilège de masculinité et la primauté du groupe sur l’individu. En matière pénal, les affaires sont toujours portées devant la juridiction de droit commun qui prononce les sanctions. Mais ensuite, si victime et auteur relèvent tous les deux du statut particulier, les dossiers sont renvoyés devant une juridiction coutumière pour les réparations. Selon les avocats et les associations, les victimes le vivent toujours comme une discrimination. Laure Chatain, avocate spécialisée dans les violences sexuelles, ajoute que l’absence de huis-clos génère également de la stigmatisation. n 1 INSERM, Enveff 2, 3, 4 Victimes au sens large (violences conjugales, conflit de voisinage, harcèlement au travail, accident, etc.) 5 Prénoms d’emprunt 17 Police/Gendarmerie - 18 Pompiers - 15 SAMU 24 34 24 Bureau d’aide aux victimes du commissariat central 05 30 30 SOS Ecoute (appel gratuit !) 05 11 11 SOS Violences Sexuelles (appel gratuit !) Soutien et accompagnement judiciaire des victimes 14 rue Sébastopol - Centre Ville - Tél. standard : 25 00 04 05 44 44 SOS Enfance maltraitée (appel gratuit !) 26 26 22 Association Femmes et violences conjugales 27 76 08 ADAVI (association d’aide aux victimes, spécialisée dans l’accompagnement juridique) 27 93 50 Tribunal de Nouméa - Procureur de la République 27 27 73 Espas CMP (VIH, IST, sexualité et soins) 23 26 26 Le Relais de la Province Sud (service de traitement des violences conjugales et intrafamiliales) 25 20 47 Mission à la condition féminine 27 37 75 Foyer Béthanie (centre d’hébergement d’urgence pour femmes seules ou avec enfants) 27 23 70 Centre de conseil familial 20 45 10 Service de la protection de l’enfance de la DPASS 20 45 40 Assistantes sociales DPASS 27 53 48 Protection maternelle et infantile (PMI) 28 63 86 Association pour la sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes de Nouvelle-Calédonie (ASEANC) Province Nord : 86 05 92 Point d’accès aux droits 47 73 37 Secrétariat de la Maison de la Femme 71 72 96 Cafed (centre d’accueil des femmes en difficulté) 47 25 13 Aide judiciaire section détachée de Koné 27 93 50 Service Educatif auprès du Tribunal (S.E.A.T) 42 72 29 Maison des Femmes de Poindimié Province Iles Loyauté : 45 12 12 CMS Lifou 45 42 12 CMS La Roche 45 71 10 CMS Ouloup 45 52 46 Service de l’Action Sociale des Iles Loyauté 45 49 24 Educatrice Sociale et familiale (ESF) 87 29 39 Association d’aide aux victimes de Lifou 79 47 64 Cabinet juridique GÖLINÖJ (droit civil coutumier kanak) Les victimes de violences ont souvent été témoins de violences durant une enfance et une adolescence difficiles. Violences sexuelles : délais de prescription Depuis février dernier, le délai de prescription est passé de trois à six ans pour les délits, et de dix à vingt ans pour les crimes (comme viol), à compter de la majorité de la victime si elle était mineure, ou à dater des faits pour une femme majeure. Cette loi ne sera applicable que pour les crimes et délits à venir. En effet, les lois de procédure ne sont pas rétroactives. 16 dossier Mère et fille travaillent main dans la main à l'association SOS Violences Sexuelles.

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=