Femmes : Juin 2017

17 DOSSIER Slow work Bien que convaincues de l’intérêt du low poo sans sulfate et du buddha bowl bio, vous vous demandez surtout comment aborder l’autre facette la plus chronophage de l’existence : le travail... Les nouvelles technologies ont entraîné des mutations inévitables et les sociologues sont formels : si on comptabilise les temps de trajets professionnels et le vélo qui nous tourne dans la tête quand on n’est pas au bureau, nous consacrons de plus en plus d’heures au travail... Pour que ces heures passées au boulot vaillent aussi la peine d’être vécues, il faut leur donner du sens. Step by step La première règle du slow work consiste à abattre les tâches les unes après les autres, c’est-à-dire à effectuer une seule action à la fois. Il suffirait donc de se concentrer, de mettre en place des stratégies pour éviter d’être dérangée, en s’isolant et en se déconnectant quelques heures. L’ordonnance de docteur Slow préconise de se fixer de petits objectifs intermédiaires, prioritaires et réalisables, puis de s’octroyer de vraies pauses pour rester efficace. Mais ça, c’est quand tout va bien et qu’on est « juste » débordée. En burn out ou bore-out, des patients arrivent brûlés, vidés, épuisés dans les cabinets des médecins. Être sur-utilisé ou sous-utilisé dans son job génère autant de stress et peut mener à l’épuisement professionnel, un état qui affecte réellement notre santé et impacte nos proches. Une attention positive Le docteur Serge Marquis, spécialiste en santé communautaire, pose un diagnostic de bon sens et délivre une ordonnance plutôt efficace. Il conseille de placer son attention sur le vivant et le positif, pas sur ce qui est noir. Pour développer cette « attention », il suffit de repé- rer ce petit vélo qui tourne en rond pour lui faire prendre une autre direction : bien souvent, au lieu de profiter de sa pause, on tente de planifier le travail en se lamentant sur l’ampleur de la charge, on se refait le film de la dernière réunion chaotique... « J’y arriverai jamais, j’ai été nul, c’est fichu... » Stop ! Pas de digression négative ! Une petite discipline s’impose pour ne plus se laisser glisser mais, avec un peu d’entraînement, ça marche ! Pour que la pause redevienne un moment de détente, encore faut-il pouvoir ressentir du contentement, le fameux sentiment du travail accompli. Achever quelque chose est donc primordial, sinon la fatigue, relative comme le temps, ne disparaît jamais vraiment. Pour y arriver, on fait des choix puis on se concentre sur ce qu’on a accompli. La minute de calme profond Pour un repos vraiment réparateur, il faut aussi se débrancher complètement sinon le cerveau finit par ne plus faire la différence entre les broutilles et les vraies menaces, et là, c’est le bug assuré. Même une minute de temps en temps, de tout petits moments de calme profond permettent de se déconnecter pour pouvoir ensuite repasser à l’action. « Faites-le vraiment, insiste Serge Marquis. C’est une révolution pour combattre le stress. » Ses exercices sont sim- plissimes : le matin, sur le dos, les paumes tournées vers le plafond, respirez par le ventre en plaçant votre attention sur le souffle, juste une minute. Même chose au coucher, focalisez-vous sur la sensation agréable du corps qui se détend au contact du lit. En cas de grosse montée de stress, expirez en comptant jusqu’à cinq plusieurs fois. Pour canaliser son esprit pendant les exercices de respiration, on peut aussi se concentrer sur la flamme d’une bougie qui vacille.

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