Femmes : Juin 2017

Sources : Elle, Pinterest, Améliore ta santé «Ralentissez, et plus vite que ça ! » Voilà une injonction contradictoire qui pourrait rendre fou. Sur nos écrans connectés, on peut lire aussi ce conseil antinomique qui consiste à se débrancher pour profiter enfin de la vie. La semaine de 4 heures de Timothy Ferris, un best-seller aux États-Unis sur le sujet, propose une méthode révolutionnaire - « travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux ! », rien que ça - qui ne peut pas se passer du numérique... Même le psychiatre Christophe André, chantre de la méditation, nous propose une initiation en ligne... Bon, face à ces paradoxes, signalons qu’on n’a toujours pas trouvé la réponse à la question existentielle de la poule et de l’œuf. Et il faut bien attaquer le sujet par un bout ou un autre. Slow connexion En fait, l’envie d’arrêter le temps ou plutôt d’arrêter de courir après, n’a rien de nouveau. En revanche, le contexte dans lequel nous vivons a changé : pour le meilleur et pour le pire, les nouvelles technologies ont envahi notre quotidien, nous donnant l’illusion qu’on peut tout savoir, tout avoir, tout faire, tout être en même temps. Le réel, lui, nous file entre les doigts. Aussi, la première solution pour s’ancrer dans le temps présent repose aujourd’hui sur la slow connexion. S’il ne fallait retenir qu’un seul principe, ce serait celui-là : ordinateur, téléphone portable, tablette, il faut vraiment réduire le temps passé devant les écrans. Pour se débrancher, et ce pas seulement avant d’aller se coucher, on active le « mode avion » de ses objets connectés dès le pas de la porte ! Comme il ne faut pas avoir peur de la contradiction, sachez que, pour tout le reste, internet regorge de blogs de trucs et astuces pour se lancer dans la slow life : conseils pour réduire ses déchets, fabri- quer ses propres produits d’hygiène-beauté, préparer des recettes de saison, changer ses mauvaises habitudes au bureau, mieux communiquer avec ses enfants, exercices pour respirer, etc. Oui, oui, c’est tout ça la slow life... Prenez le « beuss » ! On commence avec le slow déplacement, comprenez conduire dou- cement, faire du covoiturage, préférer les transports en commun... Oh, les mauvaises langues, je vous entends d’ici... Quels transports en commun ? Allez, on attend avec impatience le Néobus qui va révolutionner notre vie de citadines branchées ! Pour patienter, pre- nez le bus ! Estéban, le jeune Youtubeur calédonien, vous explique tout sur le réseau de « beuss » (tapez « armagz - carsud et karuïa »), rigolade assurée. À quand un label Cittaslow - ville lente - pour Nou- méa et le Grand Nouméa ? La petite ville de Segonzac dans les Charentes, dont l’emblème est un escargot qui laisse rêveur, l’a obtenu en 2010. Plus sérieusement, il s’agit d’une charte de 70 obligations comme la construction d’éco-quartiers proches du centre ou la mise en place de pistes cyclables. Des solutions collectives et politiques qui permettent de ne pas tout remettre sur le dos des individus. En tout cas, Dumbéens, Nouméens et Montdoriens sont fin prêts pour la transition slow, habitués qu’ils sont à passer une heure et demie esseulés dans leur voiture pour parcourir quinze kilomètres, avec le sourire s’il vous plaît. Les bases • La prise de conscience : mon tempo et mes moments préférés • Slow connexion • Slow déplacement • Slow food, slow cosméto, même combat pour le zéro déchet ! • Slow work • Slow travel, slow sex pour les ultra relax... • Le haut commandement : back to nature. Texte : Élodie Lanfroy

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