Femmes : Mars 2017

NOS gOSSES 25 d’éducateur). La gestion, l’organisation, la logistique d’une grande famille est un rôle souvent attribué à la femme dans notre culture. Et puis il y a l’excès inverse, d’une belle- mère qui n’ose pas intervenir : Parce qu’elle porte en elle le poids de la culpabilité de priver un enfant de son père ou de sa mère. Parce qu’elle craint que cela nuise à sa relation avec les enfants. Parce que n’ayant pas l’autorité parentale, elle estime que ce n’est pas à elle d’intervenir. Mais les enfants ont besoin d’un cadre pour grandir, ce cadre qui permet de vivre en société, en collectivité. C’est le rôle de la famille, de l’école et de la société de lui donner les repères, et les normes. C’est alors bien évidemment aussi le rôle d’une belle-mère dans la mesure où elle partage, à temps partiel, sa vie. Étant donné que l’enfant vit dans deux foyers, il peut être perturbé de constater que les règles diffèrent d’un foyer à l’autre. Il est donc important de donner du sens à l’autorité afin qu’elle puisse être comprise pour être mieux respectée. Être soutenue par son partenaire Pour faire accepter sa place aux yeux des enfants, de l’ex, des grands-parents et même des amis, il semble essentiel de pouvoir s’appuyer sur la seule personne par qui la place de beau-parent au sein de la famille recomposée est légitimée : son partenaire. Car c’est avant tout en tant que compagne du parent que le beau-parent intègre la famille. « Votre partenaire est celui qui va vous permettre de prendre une place d’adulte dans la nouvelle famille , explique Catherine Audibert, et vous autoriser à avoir un rôle auprès de ses enfants. La confiance qu’il met en vous, l’acceptation de vous laisser approcher ses enfants, ont une grande importance . » Il doit donc clairement expliquer ce qu’il attend de ses enfants à votre égard, imposer votre autorité, et votre respect. Cela vous permettra d’imposer les règles pour lesquelles vous avez donné du sens. Prendre de la distance avec la mère des enfants Si les relations maman/belle-maman sont excellentes, tant mieux ! Mais souvent, les tensions s’accumulent générées par de nombreuses raisons : les belles-mères sont accusées de vouloir prendre la place de la mère, les mères accusées d’être trop intrusives dans la vie de la belle-mère, les critiques dans les deux sens se portent plutôt bien. Vous n’avez pas de compte à rendre à la mère des enfants de votre conjoint et elle n’a pas à vous imposer ses choix. Vous avez choisi un homme, ses enfants font partie de lui, mais son ex-femme appartient au passé et votre obsession est de vivre dans le présent et de vous projeter dans le futur. Voici quelques astuces qui vous aideront à imposer de la distance entre votre foyer et la mère des enfants de votre conjoint : Un planning annuel concernant la gestion des vacances et du droit de visite permet de limiter les échanges, de clarifier l’organisation, d’anticiper et de limiter les désaccords. Ne vous mettez pas en concurrence avec la mère des enfants de votre conjoint, au risque de développer un sentiment de jalousie qui ne fera qu’entraîner des tensions. Parlez à votre conjoint de vos ressentis, de vos difficultés, de vos besoins car il a pu passer à côté et ne pas les voir ! n

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