Femmes : Février 2017

IL A PEUR Rien à faire : il ne veut pas aller sur le manège. Vous jetez des regards envieux sur les autres enfants qui tournent avec des sourires radieux… • On décode Beaucoup d’enfants ont peur du manège pendant une courte période de leur vie, en général vers 3 ans. C’est le moment où le système nerveux se met en place et où ils prennent conscience de la vitesse. La peur est une émotion très saine. Elle nous informe de la présence d’un danger, mobilise notre corps pour y faire face et nous apprend à nous préparer devant l’inconnu. Votre petit doit apprendre à l’accepter, à la surmonter et à l’utiliser. • On réagit Ne le forcez pas. Essayez plutôt de comprendre ce qui l’effraie dans le manège. Il n’a toujours pas envie ? Vous réessaierez dans quelques semaines. Tôt ou tard, la peur fera place au désir. Laissez-lui le temps. • On évite de… ... le traiter de « poule mouillée », le pousser à surmonter sa peur. En le brusquant, vous l’obligez à refouler son angoisse dans les profondeurs de son inconscient. Un jour ou l’autre, elle ressortira. Sous forme de phobie, par exemple. IL HURLE DE JOIE Il vient de marquer un but en expédiant sa balle dans la corbeille à papier et court à travers le salon en hurlant de joie ! Mais ses cris ont réveillé sa petite sœur, qui venait juste de s’endormir. Est-ce qu’il ne pourrait pas être un peu moins… explosif ? • On décode Il est heureux et fier de lui, c’est normal qu’il fasse du bruit ! Il n’a pas encore perdu sa capacité à hurler de joie. La joie est une émotion précieuse. Chaque fois que votre enfant éprouve plaisir et fierté, son cerveau en garde une trace. La fois suivante, il va lancer son ballon avec davantage de confiance en lui et donc davantage de chances de succès. • On réagit Tout dépend de ses cris. S’il hurle pendant un quart d’heure, il va falloir lui apprendre à se maîtriser un petit peu et à se montrer plus attentif aux autres. Mais s’il manifeste sa joie si bruyamment, c’est sans doute aussi parce qu’il cherche à attirer votre attention. Incitez-le à venir vous faire un câlin et à vous parler. S’il s’agit d’un simple cri de victoire, accompagnez sa joie. Montrez que vous avez vu son exploit et félicitez-le. Vous l’aidez ainsi à se sentir fier de lui. • On évite de… ... le féliciter à outrance. Votre enfant sait bien qu’il n’a rien fait de vraiment exceptionnel. Il va penser : « Maman me dit ça parce qu’elle m’aime et parce qu’en vrai, je suis nul ». n * Auteure de nombreux ouvrages, dont Au cœur des émotions de l’enfant, Il n’y a pas de parent parfait et J’ai tout essayé !. Dans Vice Versa, film d’animation de Pixar, on suit l’histoire de la petite Riley sous deux angles : le point de vue extérieur, dans la vie de tous les jours, et le point de vue interne, où l’on voit cinq personnages gérer les sentiments de la petite fille. Joie, Tristesse, Dégoût, Peur et Colère se débattent ainsi pour avoir la main sur les commandes du cerveau de Riley. >>> À regarder avec lui NOS GOSSES

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=