Femmes : Août 2016

NoS goSSES La peur est une émotion primaire indispensable à la survie de l’individu et de l’espèce. À l’instar des adultes, les enfants sont en proie à des peurs diverses d’intensité variable. Les unes relèvent de l’imaginaire (les loups, les fantômes, etc.) ; les autres sont ancrées dans la réalité de la vie. Elles se réfèrent alors à des concepts tels que la mort ou la maladie. La plupart de ces peurs témoignent du développement de l’imaginaire de l’enfant et de sa compréhension du monde. En cela, elles sont normales et utiles. Parfois, cependant, elles deviennent intenses et persistantes, dérivant vers un trouble anxieux. Dans ce cas, elles perturbent la vie quotidienne de l’enfant et de sa famille et, non résolues, hypothèquent son équilibre, sa vie sociale, sa scolarité et même son avenir à l’âge adulte. D’où le rôle d’accompagnement essentiel des parents tout au long de ce cheminement. voici quelques pistes pour vous guider : • Prenez au sérieux la peur de votre enfant, sans le ridiculiser ni le gronder. Même si elle est irraisonnée ou semble anodine, la peur est réelle. Si votre enfant est bouleversé, réconfortez-le calmement en le tenant dans vos bras et rassurez-le en lui disant que tout ira bien. • Aidez votre enfant à apprivoiser sa peur, graduellement. Parlez-en avec lui, afin qu’il apprenne à y faire face, puis arrive tranquillement à la surmonter. Allez à son rythme et ne le forcez pas à l’affronter. S’il est bouleversé, réconfortez-le calmement en le tenant dans vos bras et rassurez-le en lui disant que tout ira bien. • Renforcez son courage. Rappelez-lui des situations où il n’a pas peur ou d’autres où il a réussi à vaincre sa peur. • Décodez ses signaux de peur. Sans les nommer, votre enfant peut montrer qu’il a peur lorsqu’il se cache, qu’il ferme les yeux, etc. • Favorisez l’expression de ses émotions pour qu’il apprenne à Peur des loups, des monstres, du noir... les enfants connaissent tous la peur ! Craintes fondées ou imaginaires, il est important de toujours les prendre au sérieux. 20 Sources : Les Supers parents, Naître et grandir, Sciences humaines Même pas peur ! © Fotolia nommer ses peurs. Les mots ont le pouvoir d’affaiblir les émotions négatives et d’aider les jeunes enfants à les maîtriser. • Faites le point sur vos propres peurs et réactions. Confiez vos propres peurs infantiles, en prenant soin d’en choisir une autre que la sienne : « Toi, tu as peur des chiens, mais moi, j’avais peur des lapins ! Pourtant, tu vois, les lapins sont gentils, tout comme les chiens. » • Choisissez bien vos mots. Si, avant de vous rendre chez le dentiste, vous dites : « N’aie pas peur, ça ne fera pas mal ! », vous venez de lui envoyer un message de danger. Préférez plutôt : « Tu verras, le dentiste est très gentil. »

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