Femmes : Août 2016

D’où viennent les peurs ? Il existe trois origines principales aux peurs infantiles : Les peurs « classiques », qui apparaissent et disparaissent au rythme du développement de l’enfant. Les fantômes, le noir, les orages. Chaque enfant connaîtra un jour ces peurs, appelées « peurs transitoires », à des degrés variables. C’est un passage obligatoire, marquant des étapes dans le développement de l’enfant. Courantes à un certain âge, ne les prenez pas non plus à la légère ! Elles peuvent empêcher l’enfant d’avancer et le faire souffrir. Les peurs acquises : elles peuvent être une réelle source de souffrance, renvoyant généralement à une situation déjà vécue par l’enfant. Elles sont dues à un choc, à un événement traumatisant ou effrayant dont votre enfant a pu être témoin ou victime, et peuvent laisser des souvenirs durables : un accident, une dispute familiale violente, un examen brutal d’un pédiatre, etc. Tentez de trouver les mots justes pour le rassurer et n’hésitez pas à vous adresser à un professionnel si vous vous sentez impuissante. Les peurs « copiées » : les enfants, éponges à émotions, ont une fâcheuse tendance à reproduire les attitudes des parents. Votre réaction de panique totale devant une araignée risque de provoquer la même peur chez votre enfant. De même, faites attention à ne pas leur communiquer vos propres angoisses : peur du regard des autres, de la séparation, de la maladie, de la mort, etc. À chaque âge sa peur De 0 à 3 mois : peur des bruits soudains, peur de tomber. De 3 mois à 1 an : angoisse de séparation, peur des étrangers, peur de l’abandon, peur des bruits. À 18 mois : peur des monstres, peur du noir. De 2 à 4 ans : peurs passagères (gros animaux, créatures imaginaires, clowns, orages…). De 4 à 6 ans : peurs spécifiques (insectes, maladie, médecins, eau, vide…). Jusqu’à la puberté : peur des catastrophes naturelles ou de la guerre, après avoir vu des images d’actualités troublantes à la télévision ; peurs sociales (être rejeté à l’école, prendre la parole en public, etc.). a • Utilisez les jeux, les dessins et les histoires. Si votre bébé a peur de se séparer de vous, faites le jeu du coucou ! C’est un excellent moyen d’apprivoiser son angoisse. Dessiner, peindre ou modeler peut également aider votre enfant à exprimer ses peurs. • Continuez à raconter des histoires qui font « peur ». Nul besoin d’évacuer les méchants des histoires. Quand le héros triomphe sur le mal, c’est aussi le triomphe de votre enfant, qui s’est identifié à ce héros tout au long du récit. Il est aussi normal que votre petit redemande la même histoire soir après soir : il est peut-être en train d’apprivoiser sa peur. n

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