Femmes : Juillet 2015

ÉLOGE DE LA LENTEUR 1. Se metre en off Pour être pleinement à ce que vous faites et renouer avec vos sensations et votre désir, il n’y a pas de secret, il faut oublier le reste. Offrez-vous une nounou pendant un après-midi s’il le faut et éteignez votre portable. Oui, même vous qui dormez avec votre smartphone sur l’oreiller (comme 1 Français sur 5). 2. Accepter la lenteur Avant de vous lancer, il est important de comprendre en quoi le slow sex peut être érotisant. Cette technique est à l’opposé du fameux « quicky » qui privilégie la pulsion et l’orgasme rapide. Ici, on va au contraire mettre l’emphase sur la redécouverte du désir en jouant avec ses sens et ses sensations. Prenez votre temps, le plaisir n’en sera que décuplé. 3. Créer le climat Le slow sex se pratique idéalement quand on a le temps de le faire, de s’installer confortablement, surtout pas à la hâte. Prenez un bain avant par exemple, pas une douche. Sachez créer une ambiance apaisante avec de l’encens, peu de lumière, une musique douce, voire méditative. Les premières fois, le slow sex peut être perturbant, c’est une sexualité qui va à contre-courant de ce qu’on pratique généralement, à savoir une satisfaction immédiate de ses désirs. Sachez accepter ce nouveau paradigme amoureux. 4. Parler La parole est aussi très importante dans le slow sex. Être attentif au désir de l’autre, c’est l’écouter, c’est comprendre ce qui lui fait le plus de bien. Ainsi, pendant le massage, n’hésitez pas à demander à votre partenaire à quel moment il ressent le plus de sensations. 5. Se regarder De nombreux adeptes du slow sex commencent par se regarder, tout simplement. Allongés ou assis face à face, ils se disent des mots tendres et prennent le temps de s’observer, de se sourire. Tout commence par le regard. 6. Lenteur n’est pas ennui Il ne faut pas confondre le fait de prendre son temps avec l’ennui que cela pourrait générer. On peut être coquin, oser certains préliminaires tout en étant dans un mode d’absolue lenteur, mais parfois vous casserez le rythme avec quelque chose de plus rapide. 7. Tester le strip-tease sophrologique Pour faire le vide, la thérapeute et sophrologue Pilar Lopez préconise le “strip-tease sophrologique”. Le concept? Imaginer que chacun de vos vêtements est un complexe ou un souci et vous en délester un par un. « Une fois nu, on est libéré et disponible […] On est ensuite prêt à se laisser guider par son corps », explique-t-elle dans Psychologies Magazine. 8. Longs massages Les massages sont au centre du slow sex. Ne les négligez pas, ils sont une étape essentielle dans la construction du plaisir. Prenez le temps de vous masser chacun votre tour longuement (minimum 30 minutes) et pas de pression quant à votre niveau technique de massage, il s’agit avant tout d’être en contact avec le corps de votre partenaire, avec sa peau, ses zones érogènes. Le massage sera souvent plus un jeu de caresses, et c’est très bien ainsi. 9. L’orgasme n’est plus le but ultime Si atteindre l’orgasme est synonyme pour beaucoup d’actes amoureux « réussis », cette vision est différente avec le slow sex. En effet, si l’orgasme est la destination, le slow sex s’intéresse quant à lui beaucoup plus au voyage, aux chemins qui permettent d’atteindre ce but. Le plaisir ne se limite pas au râle final et aux spasmes de deux corps, mais à toute la sensualité qu’on peut avoir avant. SEXO LE CONSEIL DE LAURENCE DE PLANETX Le slow sex : faire l’amour en conscience, en d’autres termes prendre votre temps pour ressentir vos sensations de plaisir sur vos zones érogènes. Et pour cela je vous conseille d’utiliser une bougie de massage car les préparatifs sont tout aussi importants que le moment de l’acte en lui-même. L’attente, en voyant la bougie se consumer, va émoustiller vos sens, votre imagination. Puis le moment des caresses douces et chaudes vous permettra lentement de passer aux choses plus sérieuses sans aller trop vite. La bougie de massage est un excellent compagnon de plaisir ; vous pouvez l’utiliser partout sur le corps et sur les parties intimes. anatomique, le rapport sexuel repose sur une certaine dynamique, un rythme qui s’accélère nécessairement à un certain point », abonde Albert Barbaro. La lenteur ne peut donc être une constante jusqu’au bout et ne doit pas empêcher qu’à un moment les corps s’échauffent et « oublient » de prendre leur temps. « D’une manière générale, ajoute-t-il, mieux vaut éviter de tomber dans le dogmatisme. Le plus dangereux pour le désir, c’est avant tout la routine. » On peut donc alterner entre des soirées «bougies, massages tantriques et marathon des préliminaires» et des «cinq à sept» précipités et spontanés. Le tout étant bien au final de suivre ses envies. n (Journaliste, Caroline Franc est également l’auteur du blog Pensées by Caro ) 49

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