Femmes : Juillet 2015

Le premier objectif de l’adoption est de donner des parents à un enfant qui n’en a pas et d’offrir ainsi à l’enfant un milieu familial. Dans cette mesure, l’adoption est une mesure de protection de l’enfance. Elle répond à la fois à l’attente légitime pour un enfant d’avoir une famille et au souhait pour l’adoptant de consacrer son affection à un enfant. L’adoption crée un lien de filiation établi par la décision d’une autorité (juge ou administration). Deux types d’adoptions sont reconnues en France : l’adoption plénière et l’adoption simple. L’adoption plénière crée un nouveau lien de filiation avec la famille adoptante et supprime celui existant entre l’enfant adopté et sa famille d’origine. L’adoption simple est un nouveau lien de filiation entre l’adoptant et l’adopté. Mais elle ne supprime pas les liens de filiation entre l’adopté et sa famille d’origine : les deux liens de filiation coexistent. L’adoption est pratiquée, sous diverses formes et avec des finalités très variées, dans quasiment toutes les sociétés. Pour les ethnologues, l’adoption « fabrique de la parenté ». À ce titre, on peut dire qu’elle constitue un révélateur significatif des valeurs et des pratiques sociales liées à la parenté. Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, les transferts d’enfants sont conçus pour combler l’absence d’enfants des couples stériles, et cela pour répondre aussi essentiellement à ce qu’on appelle le « bien de l’enfant ». En Europe, l’adoption a eu trois fonctions principales qui ne s’excluent pas mutuellement : procurer une famille aux orphelins et enfants trouvés, procurer une progéniture sociale aux couples sans enfants, procurer à un couple ou à un individu un héritier à sa propriété. QUI PEUT ADOPTER ? En France, l’adoption est ouverte à toute personne âgée de plus de vingt-huit ans, aux époux mariés depuis plus de deux ans ou âgés tous deux de plus de vingt-huit ans. Les concubins ne peuvent pas adopter ensemble un enfant, ce dernier ne peut être adopté que par un seul des concubins (qui est juridiquement célibataire). Les partenaires d’un pacte civil de solidarité (PACS) sont dans la même situation. En principe, l’adoptant doit avoir au minimum quinze années de plus que l’enfant qu’il veut adopter, sauf s’il s’agit de l’enfant de son conjoint (la différence d’âge minimum exigée n’est alors que de dix ans). Le juge peut accorder des dérogations pour des écarts d’âge plus faibles. Tout candidat à l’adoption qui souhaite accueillir en vue de son adoption un pupille de l’État ou un enfant étranger doit préalablement obtenir un agrément délivré après avis d’une commission d’agrément. L’agrément est également exigé en cas d’adoption intrafamiliale, à l’exception de l’adoption de l’enfant de son conjoint. Lorsque le projet d’adoption concerne un enfant vivant à l’étranger, les candidats à l’adoption doivent également satisfaire aux conditions légales posées par le pays d’origine de l’enfant. Par exemple, certains pays ne permettent pas l’adoption à des personnes ayant déjà des enfants. L’ADOPTION EST UNE RENCONTRE DE DEUX HISTOIRES. UNE HISTOIRE À ÉCRIRE AVANT L’ACCUEIL DE L’ENFANT ET AVEC LUI, AU QUOTIDIEN. UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE PATIENCE. LES DÉMARCHES ENTREPRISES PEUVENT PARFOIS ÊTRE COMPLEXES À RÉALISER ET À VIVRE. POUR QUE LA VOLONTÉ DE COMPOSER UNE NOUVELLE FAMILLE RESTE UN MOMENT DE JOIE ET DE BONHEUR, IL EST IMPORTANT D’ÊTRE BIEN INFORMÉ ET PRÉPARÉ AUX RÉALITÉS DE L’ADOPTION. 13

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