Femmes ! Mai 2015

76 DOSSIER L’AVIS DE LA COACH : “POUR DÉCOMPLEXER, IL FAUT S’AUTORISER À COMPLEXER” Laëtitia Justinien, coach en développement personnel à Nouméa, rejette l’idée selon laquelle il faut “arrêter de complexer”. « C’est comme un commandement qui dirait : complexer, ce n’est pas bien. On est dans la culpabilisation. La femme se sent coupable de complexer. » Pour la coach, le “stop aux complexes” n’est pas admissible. « On a le droit d’avoir des complexes, on doit s’autoriser à en avoir, à les ressentir. Tant qu’on ne les accepte pas, il n’y a pas de prise de conscience. » Et sans prise de conscience, les complexes restent là, et leurs causes avec. « Quand on travaille en coaching, on est d’abord dans l’écoute, puis dans l’acceptation du ressenti de la personne, quel qu’il soit. C’est seulement après l’acceptation des complexes que vient la phase d’innovation, de changement, quand on amène la personne à régler les problèmes qui l’empêchent d’être épanouie. » À l’origine des complexes, on retrouve souvent une manière de penser conditionnée par l’environnement. « Les femmes ont des freins, des croyances, qui les empêchent de penser autrement, de croire par exemple qu’on peut être grosse et attirante, ou âgée et séduisante. » Pour Laëtitia, le premier pas est de décomplexer de ses complexes. « Quelqu’un qui affirme n’avoir aucun problème, aucun complexe, ça n’existe pas. Cela signifie que la personne est dans le déni, qu’elle refoule », assure la coach. « C’est bon signe d’avoir des complexes. Quand on les reconnaît, c’est qu’on commence déjà à les assumer. »

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