Femmes : Juin 2017

du 18 juin d’Obispo sur la naissance de son enfant est pour lui : « Tu es mon millésime, ma plus belle année, pour ce bonheur en prime que tu m'as donné, je suis à jamais ta terre... C'est ça être père... » Le mal de père Comme nous, les pères ont hâte de voir leurs petits voler de leurs propres ailes mais peur du jour où ils quitteront définitivement le nid... Y penser, c’est se rappeler qu’il faut profiter du moment présent. Dans Father and Son de Cat Stevens, un père et son fils discutent justement de ce moment fatidique. Morceaux choisis, traduits en français pour les monoglottes : Le père : « Ce n'est pas l'heure de changer, relax, détends-toi. Tu es encore jeune (...) » Et le fils de lui répondre, à chaque couplet : « Maintenant il y a un chemin, et je sais que je dois partir... » Le papa termine par un lancinant « Stay, stay, stay » Dur... Allez, on enfonce le clou avec Avoir une fille interprété par Sébastien Chato, disque d’argent issu de la comédie musicale Roméo & Juliette. Le comte Capulet se lamente : « Avoir une fille, c’est crever de peur, qu’elle se maquille pour un menteur (...) et quand viendra le jour où l’un d’eux me prendra ma fille, en m’appelant monsieur, alors ce jour, et pour toujours, je fermerai mon cœur à double tour et... » Bon, j’arrête là, je vous sens fébrile... Parfum d’enfance La paternité renvoie également les hommes aux petits garçons qu’ils ont été, au père qu’ils ont eu, à celui qu’ils auraient aimé avoir, et du coup au papa qu’ils aimeraient être à leur tour... Vous suivez toujours ? La très nostalgique chanson de Renaud, Les Mistrals gagnants, porte justement ce parfum de l’enfance, madeleine de Proust qu’on tente de retrouver avec ses propres rejetons : « Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie, et l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants... et les mistral gagnants... » Si vous avez des filles, la chanson française regorge de titres dans la veine des relations père-fille, avec Gainsbourg qui lui a consacré un album entier Charlotte for ever, Nougaro qui chante Cécile, ma fille, Johnny sa Laura, Renaud sa Lola... Bon, on évitera les chansons tristes qui abondent également sur les pères absents, indifférents, éreintés par le travail ou carrément disparus... Pour revenir à l’essentiel, c’est-à-dire à la fête des Pères, il y a ce vieux disque qui crépite de tendresse, Oh ! mon papa ! de Tino Rossi qui, les yeux déjà bien ridés, se souvient de son père. « Oh ! mon papa, si beau, si doux, si merveilleux, il comprenait la moindre de mes peines, et il calmait mes larmes dans un seul baiser, lui, si gentil... Qu’il me manque aujourd’hui. » Tout est dit. n

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