Femmes Avril 2016

25 DOSSIER «On veut du green, green, greenwashing ! », chantait joyeusement le groupe Tryö en 2012. Un appel à la consommation de lessive écologique ? Que nenni ! Ces musiciens engagés dénonçaient déjà une technique de communication bien connue des industriels, et qui, depuis, a pris de l’ampleur. Mais qu’est-ce que c’est, au juste, le greenwashing ? Contraction des mots anglais green (vert) et washing (lavage), sa traduction française revient à « écoblanchiment » ou « verdissage ». Des mots qui sonnent « beurk », et pour cause ! Il s’agit d’un procédé de marketing consistant à donner une image écoresponsable à une marque ou une gamme de produits, alors qu’il n’en n’est rien. Les multinationales (grosses pollueuses) adorent s’en servir pour blanchir non pas leur argent, mais bel et bien leur image de marque. Les exemples sont légion : lessives, alimentation, restauration rapide, on nous greenwash de tous les côtés ! Le secteur des cosmétiques n’y a pas échappé, bien au contraire. Il faut dire qu’avec la tendance au retour au naturel, tout le monde veut sa part du gâteau, quitte à mentir sournoisement au consommateur. Sous ce nom presque bucolique, rappelant nos vertes forêts, se cache en réalité une des techniques les plus fourbes du marketing moderne, très utilisée dans le secteur des cosmétiques... © Big Stock Greenwashing ou l'art de nous prendre pour des poires

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=