La nouvelle tombe en général dans la cour de récréation ou à la faveur d’une indiscrétion d’un grand frère trop bavard. Quelle que soit la manière dont ils sont prononcés, ces mots marquent pour beaucoup la fin de l’innocence : « Le père Noël n’existe pas. » Qui ne se souvient pas du choc éprouvé ? Un double choc d’ailleurs, car après le traumatisme engendré par la disparition de ce personnage chéri, en survient un second : celui de découvrir que les parents ont menti... Comment faire face aux interrogations des enfants lorsqu’ils découvrent le pot aux roses ? Y a-t-il un âge pour ne plus y croire ? À quel moment leur dire la vérité ? NE PLUS Y CROIRE : LEUR DÉCISION Ne plus croire au père Noël est une étape normale dans le développement des enfants. Vers 5 ou 6 ans, beaucoup commencent à se poser des questions. On a l’impression qu’ils doutent un peu de la plausibilité de l’existence du personnage. Mais à cet âge, les enfants lancent essentiellement des perches et s’interrogent surtout sur le risque de ne plus recevoir de cadeaux s’ils arrêtent d’y croire ! Le rôle des parents est de les laisser se détacher peu à peu du père Noël, sans anticiper la fin du rêve et de la magie. « Ce n’est pas aux parents de dire la vérité, déclare Dominique Tourres Gobert, psychiatre et psychanalyste, auteur de Il était une fois le bon dieu, le père Noël et les fées. C’est aux enfants de la découvrir. Lorsque ces derniers mettent le doigt dessus, les parents doivent accompagner la compréhension en expliquant les choses. » Plus ils grandissent, plus ce qu’ils entendent, ce qu’ils voient et ce qu’ils comprennent ébranlent leurs croyances. Ils veulent grandir, mais ont encore besoin de se plonger dans la magie qu’évoquent le père Noël et tous les mythes merveilleux de l’enfance. LA FIN DE L’INNOCENCE « À un moment donné, certaines croyances ne sont plus crédibles, explique la psychiatre. Certains enfants sont très logiques à 5 ans, ils s’interrogent sur le fait que le père Noël ne peut pas être présent partout à tous les endroits du monde en même temps. D’autres aiment ces croyances et souhaitent y croire plus longtemps. Il faut suivre la volonté de l’enfant. » Le mieux à faire est de laisser venir les questions. Et ne pas hésiter à laisser cette part de rêve. « Ce n’est que plus grand, lorsqu’il aura accès à la pensée abstraite, qu’il pourra se représenter l’envie de générosité sans passer par cette représentation », précise Edwige Antier, pédiatre et auteur de nombreux ouvrages sur la petite enfance. C’est généralement autour de 7 ans, le fameux « âge de raison », que les enfants commencent à vraiment différencier le vrai du faux. Ils veulent croire aux histoires « de grands » et moins aux personnages de leur enfance. Et forcément, les relations avec des enfants plus âgés vont accélérer les révélations : adieu père Noël et petite souris ! À ce moment-là, inutile de leur cacher la vérité. Les enfants ne vous tiendront pas rigueur pour ce mensonge, qui n’en est pas vraiment un d’ailleurs : « Le père Noël est un mythe, pas un mensonge », disait Françoise Dolto. Pour la célèbre psychiatre et psychanalyste pour enfants, le père Noël incarne tout simplement le mythe de la générosité. Et dans un sens, « ne plus croire » devient presque comme un rite de passage. Dans les réunions de famille, les enfants qui ont percé le mystère sont désormais du côté des adultes. Ils deviennent les gardiens du secret et les acteurs qui s’activent à promouvoir auprès des plus jeunes cette si jolie histoire. n SALES GOSSES Pik&Croq, le plaisir, c’est dans la poche ! Pik&Croq’, c’est tout le bon goût de La Vache qui Rit® avec des biscuits croustillants à tremper dedans. Les enfants l’adorent parce qu’en plus d’être bon, c’est un goûter rigolo à manger ! Les mamans sont sûres de faire plaisir à leurs enfants et de leur offrir un produit équilibré qui allie les céréales des biscuits et le calcium du fromage. QUAND LE MYTHE S’EF DÉCOUVRIR QUE LE PÈRE NOËL N’EXISTE PAS... BEAUCOUP SE SOUVIENNENT DE CET ÉPISODE COMME D’UNE CRUELLE DÉCEPTION... NOS PISTES POUR SAVOIR S’IL FAUT OU NON L’ANNONCER À SON ENFANT, ET COMMENT JUSTIFIER CE « PIEUX » MENSONGE. 30 Il lui faut... PUB
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