Femmes : Décembnre 2015 vol. 1

DOSSIER 20 Pourquoi faire le ménage ? La plupart d’entre nous répondront probablement qu’il faut le faire, c’est tout. Tout comme manger, dormir ou se laver. Mais faire le ménage, c’est bien plus. Outre l’évidence des effets bénéfiques d’un lieu propre et rangé sur le physique et le moral, « c’est aussi nettoyer son esprit », affirme Dominique Loreau. « Vivre dans une maison ordonnée influe de manière positive sur tous les aspects de notre vie », insiste Marie Kondo. Vous l’aurez compris : avant d’aller consulter un psy, commencez par nettoyer et ranger votre maison ! Quand Marie Kondo parle de rangement, il ne s’agit pas de tâches quotidiennes, mais d’une « opération spéciale » d’envergure, qui allège considérablement, de la maison jusqu’à la tête (à faire une fois par an). « Ranger, au fond, est une opération fort banale, qui consiste ni plus ni moins à trier puis jeter, rappelle la papesse japonaise du rangement. Mais pour s’y livrer, on doit s’engager, prendre conscience de ce que l’on aime et de ce que l’on n’aime pas, adopter des critères clairs pour juger de ce dont on a vraiment besoin. » 1. ON VIDE SES ARMOIRES ET SES ÉTAGÈRES On met tous les objets en tas au centre de la pièce. D’abord, cela permet de mesurer le volume de ce que l’on possède. Et puis, « les choses conservées hors de notre vue dorment. Il est donc bien plus difficile de dire si elles vous mettent ou non en joie. » 2. ON JETTE ! Et on n’entame surtout pas le rangement avant d’avoir terminé ce premier tri. Devant chaque élément, on se questionne : « Je le garde ou je m’en débarrasse ? » En cas d’hésitation, on prend l’objet dans la main et on se demande : « Me rend-il heureuse ? » Oui : on le conserve. Non : on l’élimine. 3. ON RANGE LES OBJETS PAR CATÉGORIE Plutôt que de ranger une pièce après l’autre, on rassemble les objets du même type afin d’appliquer les mêmes critères à tous. Dans l’ordre, on s’attaque aux vêtements, puis aux livres, aux papiers, aux objets et pour finir, aux plus délicats : les souvenirs. 4. ON AGIT SEULE Une fois les sacs de choses à jeter remplis, on ne laisse jamais quiconque fouiller pour en « sauver » des éléments. 5. ON TRIE SES PHOTOS C’est la catégorie la plus difficile, le réflexe étant de vouloir tout garder. Qu’il s’agisse de papier ou de numérique d’ailleurs. Pour Marie Kondo, il faut traiter les images une par une, même si c’est fastidieux. Celles qui nous émeuvent doivent se distinguer tout de suite. 6. ON RANGE À LA VERTICALE C’est valable pour tous types d’objets : « Si vous empilez, vous avez l’impression d’avoir un espace de rangement inépuisable. À la verticale, toute augmentation du volume prend de l’espace et vous finissez par manquer de place. C’est là que vous vous direz : “ Tiens, je commence à accumuler des choses ”. » 7. ON AIME CE QUE L’ON A Nous avons tendance à convoiter ce qui nous manque, plutôt que de nous concentrer sur ce que nous avons. Une course folle à l’achat s’engage puisque le mieux, nous ne l’avons pas encore. Avoir peu d’objets, mais que l’on apprécie, c’est là le secret du bonheur. n RANGEMENT : MODE D'EMPLOI LE MÉNAGE COMME ANXIOLYTIQUE ? « Une fois qu’un intérieur est propre et en ordre, on peut s’adonner complètement à de nouveaux projets, paresser… C’est alors que l’on a l’esprit libre et que l’on trouve une grande plénitude, ou encore que naissent de nouvelles idées », assure Dominique Loreau. Une théorie qu’une récente étude britannique* semble confirmer. Vingt minutes de ménage par jour permettraient en effet de diminuer le stress et les troubles de l’humeur. Tendue ? Énervée ? On attrape vite aspirateur et serpillère pour se faire un « shoot » de bien-être ! POUR ALLER PLUS LOIN... n La magie du rangement, Marie Kondo. n Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi, Dominique Loreau. n L’art de l’ ssentiel, Dominique Loreau. n Rangement détox, Alexandra Viragh. * Étude publiée dans le British journal of Sport medecine.

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