Femmes ! Mai 2015

84 DOSSIER 24 HEURES DE LA VIE D’UNE FEMME PARFAITE « NATURELLEMENT » On n’a pas toutes envie de passer au scalpel. Et quand on fait partie de celles qui tournent de l’œil à la vue d’une simple aiguille, l’injection de toxine botulique (plus communément appelé Botox), sans façon. La solution : être une femme au naturel et sans complexes. Enfin, presque… On attaque dès le réveil avec un jus de citron. À jeun bien sûr. On a lu que ça décrasse les intestins et permet d’avoir un joli teint. On enchaîne avec une cuillère d’huile d’olive – toujours à jeun – histoire d’activer le transit et d’éviter les maudits ballonnements. Au menu du petit-déjeuner, un yaourt 0 %, une tranche de biscotte complète, et la sacro-sainte tasse de thé, agrémentée d’un zeste de stevia. Avant de partir travailler et après une série de cinquante abdos (oui, on se lève très tôt !), une demi-heure de course à pied. En survêtement bien isolant, K-way si possible. Surtout en période de canicule. Sous la douche, gommage exfoliant avec gant de crin pour activer la circulation sanguine et diminuer l’effet peau d’orange. On a la peau écarlate et le derrière en feu, mais on tient bon. Pour éviter que nos seins commencent à dire bonjour au nombril (on devient vite Marseillaise quand on s’observe), on pratique la recette de mamie : cent inspirations et expirations ventrales, brèves et forcées. Il paraît que ça aide à garder les seins fermes jusqu’à un âge avancé. Entre deux demi-journées de travail, et avant la pause déjeuner, on se prend une petite demi-heure, direction l’esthéticienne pour un maillot intégral. Personnellement, le ticket de métro nous paraissait amplement suffisant, mais zéro poil, c’est plus tendance. Le midi, on déjeune dehors. Pas évident quand on veut garder la ligne, mais on tient à maintenir une vie sociale. L’éternelle salade est souvent la solution de secours (enfin, quand il y en a, parce qu’au prix de celle-ci en Nouvelle-Calédonie, ça devient parfois mission impossible). On se garde de lever la main trop haut quand on appelle le serveur pour demander un café, histoire d’éviter la peau du bras qui pendouille. Le soir, après des haricots verts bouillis agrémentés d’une pointe de beurre allégé, un peu de gymnastique faciale pour tenter de gommer pattes d’oie et autres rides. Après une demi-heure de grimaces en tout genre, on termine la journée en contractant le fessier à chaque inspiration, pendant qu’on se brosse les dents. C’est le secret des Brésiliennes pour avoir la fesse galbée. Enfin, celles qui ne sont pas siliconées du derrière bien sûr. Avant de rejoindre enfin Morphée, on prend soin de s’enduire les cuisses de crème spéciale vergetures sans parabène, qu’on enroule ensuite de papier cellophane. Qui ne tente rien… Parfois, après une journée-marathon de ce genre, à la recherche de l’idéal qui sommeille en nous, on se dit alors que même si on arrive à gommer une vergeture ou à retendre une micro-ride, ça n’empêchera pas Alphonse d’aller reluquer les minettes de vingt ou trente ans de moins, au popotin et aux seins surélevés. Devenir aigrie serait-il un dommage collatéral potentiel de la femme parfaite ? Et si on essayait d’être simplement naturelle, pour changer ? LES HOMMES STRESSÉS PRÉFÈRENT LES RONDES C’est la conclusion d’une étude réalisée par deux chercheurs anglais de l’Université de Newcastle et publiée dans le journal Plos One. Le stress étant l’un des fléaux endémiques du moment, les kilos auraient donc la cote auprès de ces messieurs. Finis le régime sans sel, la soupe comme menu unique, les céréales allégées et les yaourts minceur ! Pour détendre Alphonse, il suffirait désormais de fesses bien en chair, là où il faut.

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