Construire | Juin 2022

Thomas Rizzi est élagueur professionnel depuis dix ans. Il est très attaché à la sécurité, élément essentiel de son métier. En Nouvelle-Calédonie, on connaît l’importance de l’élagage. À chaque début de saison chaude, on sait qu’il faudra faire appel à un professionnel pour gérer les arbres autour de la maison afin de se protéger durant les cyclones. Le métier d’élagueur comporte de hauts risques, entre le travail encordé et l’utilisation d’outils de coupe. Rencontre avec Thomas Rizzi, d’Élagage évolution. Àunfil dans la canopée Voilà un métier qui demande beaucoup d’aptitudes : de la concentration, une bonne forme physique, une grande rigueur, et l’amour de la nature. Mais il exige surtout de ne pas avoir le vertige.Thomas Rizzi est élagueur professionnel depuis dix ans et l’un des avantages du métier, selon lui, « c’est la vue ! » Thomas bénéficie de paysages époustouflants au-dessus de la canopée, dans des lieux parfois exceptionnels. Un métier que le trentenaire effectue avec passion mais surtout avec rigueur. S’agissant de monter à un arbre, parfois à plusieurs dizaines de mètres de haut, accroché à un système de cordes, tout en maniant des tronçonneuses professionnelles pouvant peser jusqu’à neuf kilos, on imagine facilement le cumul de dangers potentiels. Thomas a grandi à la campagne, dans la région de Gênes en Italie. Il s’oriente alors tout naturellement vers des métiers en extérieur. Il passe un diplôme de technicien agronome avec lequel il acquiert « la connaissance de l ’arbre et des plantes », et apprend à tailler des sujets avec peu de hauteur. « J’ai commencé avec les fruitiers et surtout l ’olivier. » Il se spécialise alors dans l’élagage professionnel. « Je savais que ça me plairait. Il y a de l ’action ! » sourit le jeune homme. « Au début c’est beaucoup de taille légère, de la taille sanitaire dans les parcs privés et publics de la ville. On faisait tout à la scie à main. » Une histoire de cordes… Thomas Rizzi élague ou abat un arbre en toutes situations, « tant que cela ne met pas ma vie en danger », précise-t-il. Ce professionnel n’effectue que des travaux encordés, jamais avec une nacelle. « Il faut apprendre à évaluer les risques. Lorsqu’il y a un accident, ce n’est pas une entorse ! » Dans ces conditions extrêmes,Thomas est très attaché à la sécurité et donc à son matériel. Il y a d’abord le matériel de grimpe – baudrier, corde de travail – « qui OUTDOOR Focus Métier 26 © Delphine Mayeur

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