L
e 16 février dernier,
le gouvernement de
la Nouvelle-Calédonie
déclarait officiellement
le secteur du nickel « en
crise ». L’arrêté était un préalable à
l’entrée en action du Fonds nickel.
Celui-ci a adopté des mesures de
soutien à hauteur de 600 millions de
francs environ. En parallèle, les géants
métallurgistes mettent en œuvre des
plans d’économies et se questionnent
même sur l’avenir de leurs usines.
Les experts, eux, ne prévoient pas
d’embellie du cours du nickel avant
plusieurs années. Le moment est donc
venu. Le temps de la réflexion sur les
pistes de diversification économique
est terminé. Il s’agit désormais de
choisir les secteurs les plus opportuns,
d’y investir et de favoriser leur
développement. L’économie bleue se
porte candidate depuis longtemps, la
Nouvelle-Calédonie l’a peu écoutée.
Il est temps d’entendre ce qu’elle a à
dire. À l’inverse du nickel, l’économie
bleue est intrinsèquement diversifiée
(tourisme, aquaculture, transports,
recherche, pêche, etc.). Si l’une de
ses composantes venait à s’affaiblir,
l’impact sur le pays serait moindre
puisque les autres activités seraient
toujours à l’œuvre. Mais ne faisons
pas les mêmes erreurs deux fois.
Misons sur la croissance bleue, mais
pas seulement. Misons aussi sur
l’agriculture, sur le tourisme sportif,
culturel ou gastronomique, misons sur
nos industries et nos services, sur la
recherche et l’innovation. Certes, les
collectivités ne pourront pas soutenir
financièrement tous ces secteurs.
Mais l’élaboration d’une stratégie peut
parfois s’avérer plus efficace que des
subventions.
C’est
l’heure
É
DITO
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DITO
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DITO
Blandine Guillet
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À l’inverse du nickel, l’économie bleue
est intrinsèquement diversifiée
”
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