Japon ALTITUDE N°154 I JANVIER - FÉVRIER 2023 grand angle 17 SHIMOKITAZAWA : UN REPAIRE BOHÈME Entre petit quartier résidentiel et rues animées, Shimokitazawa se rejoint très facilement depuis Shinjuku ou Shibuya. Ce quartier regorge de boutiques de créateurs, de petits commerces vintage avec de très belles sélections de vêtements et de mobilier. On peut passer des heures à flâner et à chiner dans ces magasins de seconde main. C’est aussi un quartier réputé pour son style de vie alternatif et son côté artistique, on y trouve donc de nombreux bars appréciés pour leur ambiance qui en font un lieu de vie nocturne animé. On y croise une population aisée, plus jeune que dans le reste de la capitale, séduite par la présence historique de nombreux artistes, de studios de répétition et de salles de spectacle. RYOGOKU : LE TEMPLE DES SUMOS Si vous avez envie de vous plonger dans l’ambiance des sumos, direction Ryogoku, à l’est de la rivière Sumida, où les racines de ce sport national du Japon, vieux de plus de 1 500 ans, sont bien ancrées. Vu le statut des sumos au sein de la société, ces demi-dieux vivants sont difficiles à approcher. Mais vous pourrez les admirer si vous avez la chance de visiter Tokyo lors des trois tournois qui ont lieu chaque année au Ryogoku Kokugikan, la grande arène de sumo, en janvier, mai et septembre. L’ambiance est électrique pendant les matches, de la traditionnelle parade des rikishi, nom donné aux lutteurs professionnels, avant le début des hostilités jusqu’au kimarite, une prise gagnante signifiant la fin du combat. Si vous n’êtes pas à Tokyo pendant ces périodes, vous pouvez assister presque chaque jour, tôt le matin, à l’entraînement des sumos dans une des écuries du quartier. Parfois ces écuries sont ouvertes gratuitement au public mais, attention, toutes n’acceptent pas les visiteurs ou posent des conditions (prévenir à l’avance, être accompagné d’un traducteur). Vous aurez peutêtre aussi la chance de croiser ces athlètes hors normes tout simplement dans les rues ou dans les nombreux restaurants du quartier qui proposent le chanko-nabe, le repas des sumos, sorte de soupe roborative contenant de la viande ou du poisson et des légumes.
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