Immo le Mag' 153

4 Du 24 juin au 29 juillet 2021 www.limmo.nc Dossier Un premier semestre chamboulé Comme beaucoup de secteurs économiques, l’immobilier a essuyé des inquiétudes les quatre premiers mois de l’année, à tel point que certaines agences ont craint de devoir mettre la clé sous la porte. Aujourd’hui, la situation semble être plus stable, mais l’incertitude persiste. D’autant plus que la date du troisième référendum a été fixée au 12 décembre prochain. Les troubles autour de l’usine du Sud, suivis d’une période de vacances très calme, un deuxième confinement lié à la crise sanitaire, sans oublier un secteur de la construction complètement en berne cette année, les premiers mois de l’année ont été particulièrement difficiles pour l’immobilier. « Honnêtement, je dois avouer que nous avons eu tous très peur, car cela n’était jamais arrivé auparavant. Normalement, après les vacances d’été, les transactions ont tendance à reprendre, mais là… C’était le désert. Février, mars ont été anormalement calmes et nous nous sommes posé énormément de questions sur la pérennité de notre activité » , explique Cédric Bérode, le vice-président de la CINC, Confédération immobilière de la Nouvelle- Calédonie. Ce qui a joué également, estime- t-il, c’est la crise institutionnelle avec le renversement du gouvernement Santa et aujourd’hui, la Nouvelle-Calédonie n’a toujours pas de dirigeants. Inertie totale les premiers mois Puis en mars, nouveau coup de massue : le confinement de quasiment cinq semaines. « Même si la configuration n’était tout à fait la même et que l’activité économique a continué mieux qu’en 2020, de notre côté, aucun signe d’amélioration », poursuit-il. Puis, curieusement, avril et mai ont connu une embellie qu’aujourd’hui encore la CINC n’arrive pas à expliquer, alors que la période d’instabilité institutionnelle perdure. « Ce qui paraît incroyable, c’est que ces deux mois ont permis de rattraper les manques à gagner de toute l’année. Nous sommes sur des chiffres normaux. Pour l’heure, nous sommes un peu rassurés. » Alors qu’en 2020, les projets de la clientèle étaient tournés vers un autre modèle d’habitat avec des aspirations nouvelles – surtout après le confinement de mars- avril, cette année, le contexte semble complètement différent. Avant un « lissage » pour toute l’année Cependant, les professionnels ne parviennent pas à trouver d’explication rationnelle. Peut-être la baisse des prix du marché – entre 10 et 15 % - qui a permis une fluidification et rendu les produits plus accessibles, même sur Nouméa ? Une confiance revenue ? « Comme toujours en Nouvelle-Calédonie, certains voient le verre à moitié plein et d’autres à moitié vide. Ceux qui ont confiance n’hésitent pas à se lancer sans se poser trop de questions, malgré la fragilité institutionnelle. Les autres, souvent, préfèrent attendre et reporter leur projet, parfois l’annuler aussi » En tout cas, lorsque les dossiers sont viables, les banques suivent avec des taux de crédit toujours bas, un avantage. « Après la troisième consultation référendaire, je suis quasiment certain qu’il y aura un rebond. Néanmoins, ce ne sera pas suffisant : il faudra aussi songer à relancer le secteur du BTP de façon pérenne, avec des programmes dans le neuf. Là aussi, il y a urgence » , conclut-il. Marie Jeanne Stevaux La FTAI a changé de tête Suite à la dernière assemblée générale, Divy Bartra a pris les rênes de la FTAI et succède à Claude François, qui a assuré cette mission durant de nombreuses années. Rappelons que la FTAI, Fédération territoriale des agences immobilières, fait partie de la CINC. Le bureau : Divy Bartra, président Loïc Moal, vice-président Jean-Luc Badda, secrétaire Barbara Millot, trésorière Focus

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