Femmes Novembre 2022

Dossier 15 tion à chlamydiae touche 20% des 18-25 ans contre 10 % en Métropole. Le risque d’attraper la syphilis est deux fois plus élevé. Par ailleurs, les grossesses non désirées touchent essentiellement les 16-25 ans (53 %). Chez les jeunes, on constate un pic de recours à l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) après les grandes vacances scolaires. En conséquence, le gouvernement a dédié un budget supplémentaire annuel d’un million de francs pour l’achat de tests de grossesse, de contraceptifs d’urgence et de préservatifs disponibles dans les infirmeries scolaires. Des textes sont aussi en cours d’élaboration sur la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de 26 ans, ainsi que sur la gratuité du dépistage et la prise en charge des IST. « On invite les jeunes à se tourner vers les infirmiers et infirmières scolaires qui sont à leur écoute et peuvent leur donner des conseils », souligne Hélène Pichot. En cas de rapport sexuel non protégé, ces personnes peuvent contacter tous les organismes et les associations afin de faire un dépistage d’IST. Et, s’il y a grossesse, accompagner la mineure pour un avortement qui est pris en charge par la CAFAT et qui est sous le couvert du secret si la jeune fille ne souhaite pas que ses parents, sa famille, soient au courant. La sexualité expliquée à l’école En Métropole, les élèves doivent bénéficier, selon la loi du 4 juillet 2021, de trois séances annuelles axées sur les connaissances en matière de sexualité. Une loi qui ne s’applique pas ici. « Toutefois, les associations, telles que le Comité de promotion de la santé sexuelle, Solidarité S.I.D.A, interviennent deux heures dans les collèges et lycées », précise Hélène Pichot. Une intervention cadrée et adaptée en fonction des besoins. Les thèmes abordés : le consentement, la fécondation, les cycles, les moyens de contraception, avec priorité sur le préservatif, le plaisir. « Ces interventions permettent d’apporter des réponses à des questionnements, de lever certains tabous et de rappeler qu’une relation sexuelle, c’est d’abord une relation. Cette jeune génération a tendance à voir dans la sexualité une performance à réaliser », appuie Hélène Pichot.

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