Femmes Novembre 2022

La Nouvelle-Calédonie a organisé la Semaine de la contraception à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception le 26 septembre. Une première sur le territoire à l’initiative du gouvernement calédonien et du cabinet d’Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, chargée notamment de la santé scolaire. Une cause dont l’exécutif s’est saisi dans le cadre de la santé de la femme. Pour cet événement, l’Agence Sanitaire et Sociale a mis en place une série d’actions en priorité à destination des jeunes, en collaboration avec les associations Comité de promotion de la santé sexuelle (CP2S), Solidarité S.I.D.A, le vice-rectorat et la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC). Des sages-femmes, des infirmiers scolaires sont intervenus pour parler contraception et sexualité durant toute la semaine dans des collèges et lycées sur l’ensemble du territoire. « Nous avons eu des retours très positifs de la part des jeunes, en particulier des filles, souligne Hélène Pichot, directrice adjointe de l’Agence Sanitaire et Sociale. Elles pointent le fait que ces ateliers qui expliquent les différents moyens de contraception qui existent permettent aux garçons d’en prendre conscience et de s’y intéresser. La contraception, c’est l’affaire de tous. » Taux d’IST élevé Y-a-t-il urgence à informer les jeunes sur la contraception ? « Oui, relève Hélène Pichot. On constate effectivement, d’après le Baromètre Santé Jeune 2019, que les jeunes ont une vie sexuelle, ce qui est normal, mais qu’un jeune sur trois n’a pas utilisé de préservatif lors de son dernier rapport. » Or, il semblerait que l’utilisation de préservatif ne soit plus un tabou puisque selon le Baromètre Santé Jeunes 2019 (BSJ), les jeunes se procurent le plus souvent des préservatifs au collège et lycée et en pharmacie. « On constate ainsi un décalage entre la compréhension de l’intérêt de se protéger pour éviter les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées et les habitudes de comportements, précise Hélène Pichot. C’est la même problématique avec la cigarette. Ils savent que c’est nocif mais cela ne les empêche pas de fumer. » Or, le taux d’IST (Infections sexuellement transmissibles) est très élevé chez les jeunes. Selon une étude de l’ASSNC de 2012, l’infecDossier 12

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