Femmes Septembre 2022

14 Dossier ment leur discours intérieur, potentiellement négatif, en discours positif. » Un bon moyen de se mettre dans les meilleures dispositions, que nous pouvons tous et toutes appliquer dans la vie ! Repérer nos failles et accepter nos échecs Les champion(ne)s sont des colosses aux pieds d’argile. Antoine Griezmann, Teddy Riner, Sarah Ourahmoune, Christophe Lemaitre, ont chacun(e) leurs failles. C’est parce que ces personnes sont en capacité de les identifier qu’elles parviennent à progresser en permanence, à élever leur niveau de jeu et à rester au sommet. « Leur force est aussi de savoir identifier et d’accepter leurs failles, de les travailler pour les dépasser, décrypte Meriem Salmi. Si les sportifs adoptent cette démarche, pourquoi ne serions-nous pas capables d’en faire autant ? » Sans compter que reconnaître ses faiblesses, c’est aussi savoir accepter et surmonter les échecs. Une qualité que l’on apprend forcément lorsqu’on fait du sport. Le philosophe Charles Pépin prend l’exemple du tennisman Raphael Nadal, qui a plus appris de ses revers que de ses réussites dans sa jeunesse. À l’inverse, le Français Richard Gasquet écrasait la concurrence lors de son début de carrière. Tout était pour lui presque « trop facile ». Sa carrière professionnelle s’est avérée moins fructueuse que celle de l’Espagnol. Pour Charles Pépin, nos échecs sont un formidable levier pour nous révéler nos talents et nos ressources. S’il faut se relever des défaites, savoir savourer ses victoires est primordial. Les joueurs interrogés par des journalistes répondent la plupart du temps : « Avant de penser au prochain match, nous allons savourer. » Ils ont focalisé leur corps et leur esprit, se sont entraînés pour ce moment. « C’est très important de fêter le positif », affirme Luc Teyssier d’Orfeuil. Cette reconnaissance envers soi-même fait partie des autosuggestions positives, qui nous aident à nous sentir mieux. « Comme les sportifs, dans la vie, soyons reconnaissants envers nous-mêmes, mentalement, pour le travail accompli », renchérit le coach. Gérer nos émotions en préparant son mental Lors d’une épreuve, les champions ne doivent rien laisser paraître. Pourtant, cela ne signifie pas qu’ils ne ressentent pas d’émotions. Mais leur travail, c’est de les reconnaître et de les maîtriser. « Ils apprennent à les gérer, explique Meriem Salmi. La colère, par exemple, est souvent mauvaise conseillère. » Pour Luc ‘’Je peux le faire’’, ‘’J’ai beaucoup progressé ces derniers temps’’, ‘’L’entraînement paye’’.

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