Cycle menstruel : deux phases Les hormones sécrétées dans le cerveau et les ovaires déclenchent les phases du cycle menstruel. Phase 1 : la phase œstrogénique ou folliculaire Les follicules ovariens abritent chacun un ovule. Ils poursuivent leur croissance grâce à l’hormone FSH (hormone folliculostimulante) sécrétée par l’hypophyse. Mais au final, un seul follicule parvient à maturité. Les autres vont disparaître. Les ovaires produisent des œstrogènes qui vont permettre à l’endomètre de s’épaissir pour accueillir un œuf en cas de fécondation. Le taux d’œstrogènes augmente progressivement dans le sang et déclenche la libération soudaine de l’hormone lutéinisante (LH), qui a été sécrétée et stockée par l’hypophyse. Sous l’action de cette hormone, le follicule dominant se rompt et délivre un ovule : c’est le moment de l’ovulation. L’ovocyte entame la descente de la trompe de Fallope jusqu’à l’utérus durant 3 ou 4 jours. Il est fécondable pendant 24 heures environ. S’il n’a pas rencontré de spermatozoïdes, il dégénère. Phase 2 : la phase progestéronique ou lutéale Sous l’action de la LH, le follicule qui a libéré l’ovule se transforme en corps jaune. Cette structure cellulaire temporaire produit des œstrogènes ainsi qu’une grande quantité de progestérone. Cette hormone agit sur l’épaississement de la muqueuse utérine, qui s’enrichit en nutriments. La production de progestérone atteint un pic environ 8 jours après l’ovulation, puis elle diminue, car l’hypophyse arrête de sécréter de la LH. Le corps jaune se détériore aux alentours du 23e jour, jusqu’au 28e jour. Cela entraîne également une baisse du taux d’œstrogènes. Cette variation hormonale influence l’état de l’endomètre. Comme il ne reçoit plus autant de sang et d’oxygène, la paroi supérieure de la muqueuse dégénère petit à petit et s’évacue par le vagin sous la forme de saignements, soit les règles. Et s’il y a eu fécondation ? Les cellules du placenta en développement diffusent une hormone, la gonadotrophine chorionique ou placentaire. Celle-ci maintient les fonctions du corps jaune et la sécrétion de progestérone et d’œstrogènes. La chute hormonale n’a pas lieu, donc l’hypophyse ne produit plus les hormones FSH et LH, responsables du cycle menstruel. Elle se met en veille durant la grossesse. Durée du cycle Le cycle débute au premier jour des règles et s’achève au premier jour des règles suivantes. Il dure en moyenne 28 jours, mais avec de fortes variations selon les femmes et même d’un cycle à l’autre. Certaines ont des cycles courts de 22 jours, d’autres des cycles longs pouvant aller jusqu’à 35, voire 40 jours. La durée de la phase lutéale, soit la seconde phase du cycle, est fixe : les règles surviennent normalement 14 jours après l’ovulation. C’est en revanche la date d’ovulation qui peut fluctuer, raccourcissant ou rallongeant d’autant la phase folliculaire (première phase) et la durée totale du cycle. Par exemple, dans un cycle de 30 jours, l’ovulation a lieu 16 jours après le début des règles et non 14 jours. le stress, le sommeil, la fatigue, le ressenti ou pas de l’ovulation. « Très important, on reporte aussi le fait d’aller à la selle ou non car la constipation peut entraver l’observation du fluide cervical », insiste Audrey B. Fiabilité ? La symptothermie est-elle une méthode exacte ? « On mesure l’efficacité d’une méthode contraceptive avec l’indice de Pearl, explique Audrey B. Cet indice mesure le nombre de grossesses non planifiées observé sur cent couples pendant un an. » Pour la pilule, l’indice est de 0,3 à 8. Pour le préservatif, il est de 2 à 15, pour le stérilet de 0,1 à 8. « Pour la symptothermie, il est de 0,2 à 3. Cette méthode de double contrôle est ainsi plus fiable que la pilule. » Des éléments perturbants Si la méthode se veut fiable, elle peut être perturbée par certains événements, humeurs ou comportements. La température prise après 7h30 va être un peu plus élevée, ce qui peut troubler l’analyse. « La grippe, la maladie, sont aussi des éléments qui vont perturber l’observation et l’analyse tout comme les querelles, le stress, l’excitation, les chocs de toutes sortes, la consommation d’alcool, un repas lourd le soir ou encore un sommeil agité », détaille Audrey B. La symptothermie est certes fiable mais elle demande une rigueur quotidienne, des règles à suivre et une hygiène de vie. Audrey B., naturopathe. Tél. 80 46 13. 39 Santé
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