Femmes | Juillet 2022

Nos gosses À la suite du décès d’un être cher, votre enfant peut avoir du chagrin, de la colère, un sentiment d’abandon ou du déni. Peu importe sa réaction, ne le tenez pas éloigné de ce qui se passe et surtout accompagnez-le, entourezle et communiquez. Le deuil chez l’enfant 24 Il n’est pas facile certes de parler de la mort avec un enfant. Il s’agit d’un concept flou pour lui durant la petite enfance. Sa compréhension de la mort évolue d’ailleurs en même temps que progresse son développement intellectuel. « Avant 4 ou 5 ans, l’enfant n’a pas la maturité pour comprendre ce que c’est que la mort et a du mal à percevoir son côté irréversible. Au-delà de 5 ans, il comprend la notion de la mort dans son entièreté et son côté irréversible », relève Victoria Duguet, coach de vie et psychopraticienne. Communication Votre enfant peut réagir de différentes façons à la disparition d’un être cher : éprouver du chagrin, de la colère, se sentir abandonné, refuser la mort de la personne décédée ou ne démontrer aucune ou peu de réaction. Quoi qu’il en soit, ne le tenez pas éloigné de ce qui se passe. Il a lui aussi besoin de vivre son deuil dans la mesure où chaque deuil est unique et que chacun vit la perte d’un être cher à sa façon. « Pour gérer les émotions de votre enfant, il est essentiel de mettre en place une zone de communication, un espace d’échanges pour l’écouter, le rassurer, le réconforter, précise Victoria Duguet. C’est une étape à ne pas négliger. L’enfant doit parler de ses émotions, de ses ressentis à quelqu’un de confiance dans la famille ou dans le cercle amical, par oral, par écrit, en dessinant, pour déverser ses émotions, revenir avec le temps vers son équilibre et dans l’acceptation de cette situation dramatique. » Dire la vérité Il n’est pas recommandé de cacher à l’enfant le décès d’un être cher, l’écarter de ce qui se passe même s’il ne pose pas de questions. Il faut lui expliquer ce qu’est la mort en se mettant à son niveau. Pour cela, on peut faire une comparaison avec un animal décédé, une plante qui se fane ou s’aider de livres illustrés pour enfant sur le sujet. « Surtout ne pas dire que l’être disparu est parti au ciel, qu’il n’est plus dans son corps, plus là physiquement mais qu’il veille sur votre enfant, précise Victoria Duguet. Ne pas dire également que la mort, c’est dormir car votre enfant peut vous demander ensuite quand cette personne va se réveiller. Dire la vérité, c’est essentiel dans un processus de deuil. » Participer au rite funéraire S’il veut participer au rituel de deuil, laissez-le libre de le faire, mais ne l’y forcez pas. Pour l’aider à prendre la bonne décision pour lui, informez-le en détail du déroulement des obsèques et de cette journée. « Ne pas exclure votre enfant du rite funéraire contribue à l’aider dans l’acceptation du décès de l’être cher, souligne Victoria Duguet. S’il le souhaite vous pouvez le laisser voir le corps, le toucher, lui permettant de comprendre que la mort est irréversible. » Votre enfant

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