Le concept de thérapie par la danse est apparu au cours des années 1940. La danse répondait, entre autres, au besoin de trouver une approche non verbale pour traiter les patients souffrant de troubles psychiatriques. La danse-thérapie est une prise en charge psycho- corporelle qui utilise le mouvement comme outil pour aider les personnes à dépasser leur mal-être physique et psychique. Elle combine la communication non verbale, la rythmicité et l’improvisation pour fournir un espace d’expression pour ses émotions. En danse, le désir de maîtriser la technique prime alors qu’en danse-thérapie, c’est l’expression de soi, l’émotion, l’intensité qui sont recherchées. Il n’y a pas d’apprentissage. Le corps devient l’instrument à partir duquel on apprend à être bien dans sa peau. Face à une grande joie, le corps s’exprime par différents moyens, parfois en frappant dans nos mains, en sautant, en serrant quelqu’un dans nos bras. Notre expression corporelle et notre état d’esprit sont intimement liés, et les mouvements, que nous éprouvons le besoin de faire, peuvent être aussi variés que la palette de nos émotions. Estime de soi « La danse permet de se réconcilier avec son corps, de révéler notre potentiel créatif, de reprendre confiance en soi, de retrouver l’estime de soi », relève Olivia-Manissa Panatte, artiste et pédagogue. Avec Alice Pierre, Olivia-Manissa Panatte a créé l’association Mathiila dont l’objectif est d’aider les femmes à redonner de la place au corps, à l’assumer. « Prendre conscience de son corps, c’est également explorer ses émotions, ses ressentis qui sont parfois difficiles à exprimer verbalement », poursuit-elle. Dans cette optique, l’association propose tout au long de l’année des ateliers Empuissancement qui associent la danse créative à un autre art, le théâtre notamment, avec Lorena Pizarro. Empuissancement, empowerment en anglais, signifie reprendre le contrôle sur soi-même. « La découverte de leurs potentiels à travers la danse créative peut redonner de la puissance aux femmes », explique Olivia-Manissa Panatte. L’artiste organise également des sessions parents enfants. « Ce sont des moments d’épanouissement pour les parents et les enfants, de joie et de communion », souligne Olivia-Manissa Panatte. Pour qui ? La danse peut être utilisée en thérapie pour toute personne qui souhaite améliorer l’estime de soi, atténuer le stress, l’anxiété, les tensions physiques… Certaines organisations, proposant la danse comme thérapie, s’adressent plus particulièrement aux personnes fragilisées. Cela peut concerner des personnes isolées, celles qui ont subi des violences ou encore celles qui font face à la maladie. Des partenariats sont d’ailleurs mis en place dans certains hôpitaux. Comme la danse-thérapie ne repose pas sur la performance, il n’y a pas d’échec, et tout le monde en retire des bénéfices qui lui sont propres. Contacts Nicolas Cadic, tél. : 75 00 29 E n a ë l l e De s - champs, Les élans chantés, tél. : 73 18 86 Cindy Jacquemet, Lumière du Bonheur, tél. : 77 14 13 Olivia-Manissa Panatte, association Mathiila, Les ateliers empuissancement, tél. : 78 87 12 20 Dossier La danse ou le mouvement thérapeutique du corps En danse-thérapie, le corps devient l’instrument à partir duquel on apprend à être bien dans sa peau. Se mettre en mouvement en connexion avec soi peut mener vers des changements profonds.
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