autres sont alors dédramatisés, transformés en jeux de couleurs et d’énergies. C’est d’ailleurs là tout le pouvoir de la peinture, aspirer à une réconciliation profonde avec soi-même. De manière plus générale, les troubles du comportement, les difficultés d’adaptation, les problèmes psychologiques liés aux handicaps sensoriels et physiques, pourront être dévoilés par la peinture-thérapie. Dans des cas extrêmes comme la psychose, la peinture-thérapie pourra canaliser l’activité mentale, structurer l’espace intérieur et donner du sens aux sensations ainsi qu’aux émotions. En somme, nous pouvons tous prendre des pinceaux pour régler la moindre anxiété ou angoisse et éprouver enfin un sentiment de plénitude, de bien-être, ressentir de bonheur, de l’amour, de l’empathie et de la paix. Prescription muséale Outre la réalisation d’une peinture dans le cas d’une thérapie, observer une œuvre d’art est une expérience qui permet également de ressentir l’émerveillement et l’appréciation du beau guidant ainsi notre épanouissement. Contempler une œuvre d’art est une occasion de transformer son regard sur le monde et de cultiver son bonheur. Aujourd’hui, l’évolution et les bienfaits de la fréquentation culturelle à des fins thérapeutiques sont tels que certains médecins encouragent cette pratique avec une ordonnance inédite : la prescription muséale. Une consolidation des liens entre le muséal et le médical afin d’encourager les bienfaits de l’art sur la santé. Selon Nathalie Bondil, muséologue canadienne : « Peu de citoyens ont le réflexe d’aller au musée pour se rasséréner, se sentir mieux. Or, en admirant un tableau, l’émotion esthétique qui en découle répond à des besoins physiologiques. Le musée est un temple de beauté donnant lieu à une communication sensible et qui dit beauté, dit santé. Nous avons donc créé la prescription muséale au Musée des Beaux Art de Montréal avec les Médecins Francophones du Canada ». Géométrie sacrée Cindy Jacquemet est dans cette dynamique. Cette plasticienne crée des toiles inspirées de la géométrie sacrée, de mandalas, de codes visibles dans la nature. « Je suis sensible aux symboles que l’on retrouve dans la nature, le langage mathématique universel me fascine car que l’on parte de l’infiniment petit à l’infiniment grand, les mêmes codes mathématiques sont présents. Je parle le langage mathématique universel. » Fleur de vie, nombre d’or, spirale de Fibonaci, cubes de Métatron, étoiles, galaxies, éléments de la nature prennent forme dans ses peintures pointillistes. Des symboles sacrés qui vont vibrer énergétiquement sur ses toiles et rentrer en connexion avec la personne qui les contemple. « Il faut que la peinture que je réalise pour une personne soit en connexion avec elle, qu’elle lui évoque quelque chose, qu’elle provoque des émotions. » Bel élan artistique et du cœur ! 19 Dossier
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