Femmes Mai 2022

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Femmes Mai 2022 Contact : Patricia Calonne - Tél. : 78 62 11 Mail : patricia.calonne@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag Site : www.femmes.nc 4 Actus 8 Dossier - Fête des Mères 22 Les petits mots doux - Pour toi Maman 26 Portrait - Claudia Jeandot, l’univers des bouts de chou 28 Test psycho - Êtes-vous prête à devenir maman ? 34 Couple - Emmenager à deux Les signes qui ne trompent pas 36 Nos gosses - Sommeil de l’enfant 45 Beauté - La rédaction a testé pour vous 40 Shooting - Mode technicolor 70 Test psycho - Ce que vos vêtements disent de vous ! 72 Santé - Périnée 56 - La lumière bleue, démêler le vrai du faux 78 Déco - Goblincore, la déco enchantée 84 Nutrition - Pegan, le régime tendance 86 Cuisine - L’avocat dans tous ses états 96 Horoscope 98 Nos adresses 54 Retrouvez-nous sur www.femmes.nc Suivez-nous ! @FemmesNC

Couper ses cheveux pour une bonne action ! « Nous sommes partis du constat que nous jetons énormément de cheveux et que nous pouvions leur donner une seconde vie », relève Mellie Pous, de R Lounge. Depuis janvier 2022, son salon de coiffure, ainsi que les salons Coiffure énergétique, Mizu le salon, HD production et Clo coiffure, participent à la récolte des cheveux qui vont permettre la réalisation de perruques en cheveux naturels pour les personnes atteintes de cancer. C’est donc une démarche de solidarité « ainsi qu’une démarche éco- responsable », précise Mellie Pous. Succès auprès de la clientèle Dans la mesure où il n’existe pas de perruquiers sur le territoire, les coiffeurs se sont rapprochés de l’association métropolitaine Fake Hair Don’t Care qui a pour but de contribuer au bien-être des personnes atteintes de cancer et de recueillir des dons de cheveux afin de proposer à la vente des perruques en cheveux naturels. « Pour le moment, nous n’en sommes qu’à la récolte des cheveux, nous espérons faire un premier envoi en juillet », souligne Mellie Pous qui aimerait que d’autres coiffeurs se joignent à cette opération. Une opération solidaire qui séduit en tout cas la clientèle. « Lorsqu’une personne a une bonne longueur de cheveux et qu’elle souhaite changer de coupe, nous lui demandons alors si nous pouvons récupérer ses cheveux. En général, nous n’avons pas de refus. Il y a même des clientes qui laissent exprès pousser leurs cheveux pour nous les donner, à l’image de Zoé, 12 ans, qui a attendu trois ans avant de les couper », indique Mellie Pous. Une belle action de solidarité ! Depuis janvier, cinq salons de coiffure récoltent les cheveux coupés de leurs clientes afin de participer à la réalisation de perruques pour les personnes atteintes de cancer. Actus L’adolescente Zoé s’est laissé pousser les cheveux pendant trois ans pour pouvoir les donner au profit d’une bonne cause. Mellie Pous, à la tête du salon de coiffure R Lounge (à gauche) et son équipe présentent des cheveux récoltés. 4 Il nous la faut ! PUB «Elégance, finesse et légèreté sont les maîtres mots des collections MAUBOUSSIN optique et solaire » Chez les Opticiens Mutualistes Nouméa, Dumbéa et Koné.

Inside Cannes ! Le Festival de Cannes s’invite à l’Art Factory. Clotilde Richalet Szuch a été pendant quinze ans photographe et éditrice photo pour le Service de presse audiovisuelle du Festival de Cannes. Elle expose au public 65 photos en noir et blanc de différents formats sur plusieurs matériaux. « On pourra voir notamment des clichés pris en backstage, avant que les célébrités ne montent les marches, précise Clotilde Richalet Szuch. Ce sont des photos où les stars ne posent pas. » Ryan Gosling, Brad Pitt, Juliette Binoche, Jean Dujardin, Nathalie Baye, Monica Bellucci, Penélope Cruz, Isabelle Huppert, Scarlett Johansson et tant d’autres stars ont été immortalisés par Clotilde. Se dégagent de ses clichés une bienveillance et une certaine douceur. Une plongée tout en émotions dans l’univers du septième art. Inside Cannes, du 24 au 28 mai à l’Art Factory. L’exposition se clôturera par une soirée Festival de Cannes le 28 mai. Actus De fils en aiguilles, nouvelle mercerie à Nouméa C’est à Ducos Le Centre que Fabienne Bonnace Pigeonnier a ouvert De fils en aiguilles. À l’intérieur de la mercerie, des tissus, des fils de toutes les couleurs, des rubans, des pelotes de laine, des aiguilles qui font le bonheur des passionné(e)s de couture, de broderie, de macramé, de crochet, de tricot. « Je présente également des produits que l’on ne trouve pas ailleurs, comme du tissu pour faire des couches-culottes ou des culottes menstruelles lavables, des kits pour la broderie, des matériaux pour réaliser des choses avec la technique du punch needle ou avec la technique Sashiko qui est de la broderie japonaise », détaille Fabienne Bonnace Pigeonnier. Lamercerie n’est pas qu’une simple boutique. Elle se veut un endroit créatif et de partage. Des ateliers sont organisés tous les samedis. Si vous avez envie de passer un après-midi ou une soirée entre copines à coudre, broder, tricoter, il est possible de privatiser la mercerie. À vos aiguilles ! © Clotilde Richalet Szuch L’équipe de La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche en 2013. Brad Pitt en 2019 pour présenter Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino.

À l’occasion de la fête des Mères, prenez le temps de vous retrouver avec votre fille. Quoi de mieux qu’une activité à deux pour passer un joli moment de complicité et resserrer les liens. Voilà quelques idées pour une journée mère-fille mémorable à vivre le jour même de la fête des Mères ou en décalé. Fête des Mamans Savourez des activités mère-fille 8 Dossier

9 Dossier Votre fille est une enfant À tout âge Cuisiner en duo C’est une activité assez classique mais qui apporte toujours du plaisir. On met les mains dans la farine, on bat les œufs pour réaliser un gâteau. Le tout en musique et pourquoi pas en dansant. Après l’effort, le réconfort en dégustant ce gâteau ensemble. Un cours de dessin Voilà une activité ludique et artistique qui devrait plaire à vous et à votre fille. À vos crayons, pinceaux, laissez-vous inspirer par votre imagination le temps d’un cours en duo. Quel plaisir de découvrir ensuite le résultat des artistes en herbe ! © PxHere © Pexels Une séance photo Un photographe professionnel va sublimer votre duo mère-fille, le lien si particulier qui vous unit, tout en vous faisant passer un moment de rires, de joie et de complicité. Vous allez vivre ainsi une séance photo forte en émotions. Vous garderez toutes les deux le souvenir de cet instant unique.

10 Dossier Se faire chouchouter Un spa, un hammam, une manucure, un massage, une mise en beauté avec coiffure et maquillage… Vivez en duo une expérience précieuse de détente, savourez le plaisir de prendre soin de vous et de partager des rituels de beauté. Un souvenir impérissable. Un baptême en parapente Vous aimez les sensations fortes et votre fille aussi. Il est temps de vous lancer dans les airs. Vous serez en tandem avec un moniteur. Vous pourrez vous envoler depuis le Ouen Toro à Nouméa ou encore à Gadji, à Dumbéa, au Mont-Dore et à Poé. Votre fille est une ado Une nuit d’hôtel Passer une nuit à l’hôtel vous permettra de prendre le temps de vous retrouver, d’échanger jusqu’au bout de la nuit comme on peut le faire entre copines. Une soirée intime de bonheur. © Pexels © PxHere

Un atelier cosmétique Pourquoi ne pas se lancer dans la réalisation d’une crème pour le visage ou pour le corps ? Le DIY est en vogue. Une chouette activité qui change de l’ordinaire. Vous repartirez chacune avec votre produit personnalisé selon votre type de peau. Une virée shopping Depuis combien de temps n’avez-vous pas fait les boutiques ensemble ? Alors lâchez-vous au cours d’une journée shopping. Vous allez pouvoir vous donner des conseils en matière vestimentaire et peut-être changer de look, qui sait ? Tester le parcours Aquatonic® de l’Aqua Royal Spa Un bassin de 300 m² équipé de 12 ateliers de jets hydromassants qui permet de se détendre dans une eau chauffée. Un moment de bien-être unique avec vue sur le lagon. Votre fille est une jeune femme

«Qu’est-ce que tu attends pour faire un bébé? » « Tu ne vas pas regretter ? » « Tu n’as pas peur de finir seule ? ». Dans son ouvrage J’ai décidé de ne pas être mère, la chercheuse Chloé Chaudet témoigne de la pression de son entourage et de la société au regard de son choix. « J’ai pris une décision qui demeure inacceptable : vivre comme bon me semble », témoigne-t-elle. Chloé Chaudet confie sa soif de liberté et d’indépendance qui seraient inexorablement remises en cause par l’arrivée d’un enfant, décrit sa fragilité face aux réactions que son refus suscite et tente en parallèle de comprendre ces diktats inconscients qui nous habitent. Incomprises De nombreuses jeunes femmes sans enfants mais en âge de procréer s’y retrouveront, ayant vécu ce genre de réflexions. En France, près de 5 % des femmes refusent la maternité. Des femmes qui se sentent incomprises car ne pas avoir envie d’être mère est un sujet encore tabou dans notre société. Cette décision est, selon Chloé Chaudet, « encore absente des débats publics, et négligée par les mouvements féministes ». Quelles raisons ? Différentes raisons sont évoquées. Souvent, c’est tout simplement l’absence de désir de maternité. Être mère ne serait pas si inné. L’ambition professionnelle ou l’indépendance sont également avancées. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à privilégier leur carrière. Dans ces conditions, élever un enfant s’avère compliqué. Le côté financier n’est pas non plus à négliger. Certaines femmes ne souhaitent pas avoir d’enfants, ne pouvant en effet assumer les dépenses qui sont indispensables. Plus récemment, les Ginks (pour Green Inclination No Kids) ont lancé un mouvement de personnes renonçant à la maternité ou à la paternité pour des raisons écologiques. Pour eux, la planète est déjà exsangue et surpeuplée. 14 Dossier Frédérique de Jode Elles refusent d’être mères, une prise de position encore taboue, critiquée par la société au XXIe siècle. Un choix que l’on doit respecter car leur corps leur appartient. Je ne veux pas d’enfant !

15 Dossier Faire des enfants est dans ce contexte une aberration. Leur slogan : « Si tu aimes les enfants, ne les mets pas au monde, c’est une poubelle. » Peu importe les raisons, l’essentiel est de respecter leur refus de la maternité. Simone de Beauvoir n’écrivait-elle pas dans Le Deuxième Sexe : «Que l’enfant soit la fin suprême de la femme, c’est là une affirmation qui a tout juste la valeur d’un slogan publicitaire. » PAS DE BÉBÉ À BORD Deux livres pour aller plus loin « Je ne veux pas être maman » est un récit autobiographique d’Irene Olmo qui traite du choix de la non-maternité, et des situations et conflits que génère la prise d’une telle décision, encore taboue dans notre société. Tantôt avec humour, tantôt sur un ton plus réflexif et introspectif, l’auteure nous partage ses expériences vécues face à son choix, les réactions hautes en couleurs et les défis auxquels peut faire face une femme qui prend la même décision. Une histoire qui questionne la normalité imposée par la société et la tradition et qui nous apprend la tolérance et le respect de l’autre et de ses décisions. « No Kid : quarante raisons de ne pas avoir d’enfant » de Corinne Maier est un ouvrage jubilatoire et politiquement incorrect. Lassée par les discours conformistes et la littérature abondante louant les joies de la maternité ou la parentalité rayonnante, l’essayiste rebelle aligne quarante bonnes raisons de ne pas succomber à la tentation de l’enfantement. Un livre corrosif à l’humour noir en témoigne le nom de certains chapitres : « évitez de devenir un biberon ambulant », « l’accouchement, une torture ».

Anna, 49 ans « Je n’étais pas spécialement contre le fait d’avoir un enfant. Avec monmari, il fut un temps où nous avions décidé d’être parents. Cela n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas cherché à savoir pourquoi et je ne me suis pas embarquée dans des solutions pour que ma grossesse aboutisse. Je me suis dit que si je ne tombais pas enceinte, cela signifiait que je ne devais pas être mère. Nous aurions pu adopter mais mon mari ne le voulait pas. Ne pas avoir d’enfants n’est pas un regret. Parfois, je me dis : mais comment aurais-je pu gérer un enfant avec mon emploi du temps ? Je sais que j’y serais bien sûr parvenue. Enfin, dernière chose : au regard du monde dans lequel on vit actuellement, deux années de confinement, pandémie, restrictions de liberté, guerre, réchauffement climatique, pollution… Je me dis que le destin a bien fait les choses. » Élisa, 20 ans « Je sais que je suis encore jeune mais je fais le choix de ne pas vouloir d’enfants plus tard. Quand je me suis décidée à l’exprimer, on m’a répondu : “Tu es jeune encore, tu verras plus tard“ ou “Mais voyons les enfants font que tu es une femme“. Je ne suis pas d’accord avec ces propos. Il m’arrive de mentir pour ne plus avoir ce genre de réflexion. Parfois je pense que je vais rater ma vie si je n’ai pas d’enfants alors que je sais que non. Je ne dois pas culpabiliser. On n’est pas obligée d’être mère, mais la société nous met une pression pour qu’on le devienne. » Mathilde, 32 ans « Il me semble important de dire qu’il ne s’agit pas toujours d’un non-désir d’enfant mais parfois simplement d’une absence de désir d’enfant. Il est important de souligner qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une raison valable et entendable de ne pas vouloir d’enfants. On n’a pas toujours besoin d’une justification éthique ou écolo. C’est juste OK de ne pas être possédée par le désir d’enfant, ce n’est pas forcément une haine ou un refus. Cela n’existe juste pas, la question ne se pose pas. Et je pense que c’est important aussi de dire qu’il n’y a pas forcément d’histoire à raconter derrière, pas forcément un trauma, pas forcément de convictions. Parfois aucune raison défendable, juste l’absence d’envie ! » Jennifer, 29 ans « Le désir d’être mère n’est pas une priorité dans ma vie. Tout d’abord parce que je n’ai pas de situation financière stable, ensuite parce que j’ai vu des situations difficiles dans mon entourage. Être parents, avoir des enfants, se marier, c’est ce qu’attend de nous la société dans laquelle nous vivons. C’est un idéal de vie, une réussite en soi. Mais on peut être heureuse et épanouie sans enfants. On dit qu’il ne faut pas mettre notre bonheur dans les mains de quelqu’un d’autre. C’est une phrase que j’aime à dire, que cela soit côté cœur ou concernant la maternité. Tout compte fait, ne pas vouloir d’enfants résulte de plusieurs facteurs. Un enfant, c’est beaucoup d’amour, des dépenses, des responsabilités, des changements, il faut y être préparée, ce n’est pas Disneyland ! Puis il y a aussi le fait que je ne veuille pas m’engager en amour, du moins pas pour le moment. Il faut tout d’abord se trouver soi-même et s’accomplir professionnellement. […] Pour le moment, mes neveux et nièces me suffisent amplement ! » Taïana, 30 ans « Je ne souhaite pas faire d’enfants pour de multiples raisons. Premièrement, la peur, je ne vais pas mentir, accoucher me fait peur ! L’épisiotomie, la péridurale, m’angoissent. Deuxièmement, je trouve que faire un enfant dans le monde actuel est difficile. Outre les soins, l’éducation, le budget, je pense surtout à leur avenir dans un monde qui sera surpeuplé, en manque de ressources, où la nature disparait peu à peu, de nouvelles guerres chaque mois, une société française désunie et en perte de réelles valeurs humaines. Nous ne verrons pas l’avenir mais je ne sais que penser du monde en 2050 quand nos enfants auront notre âge. Troisièmement et cela rejoint mon avis sur la surpopulation, pour moi avoir un enfant de son sang est un argument honorable mais égoïste et égocentrique au regard de tous les enfants abandonnés, délaissés, mal-aimés, maltraités, et j’en passe... Certes, un enfant est le fruit d’un amour entre deux personnes, mais c’est tout aussi possible de transmettre tout cela à un enfant adopté. Et pour finir, je ne conçois pas que le but d’une vie soit de procréer à notre époque. Cela ne devrait pas être le projet qui définit la réussite d’une femme, ni l’accomplissement divin d’un couple épanoui. » Votre magazine a donné la parole à des femmes qui ne désirent pas avoir d’enfants. En retour, nous avons reçu des témoignages sincères sur un sujet qui fait encore débat dans notre société. 16 Dossier témoignages

18 Dossier témoignages Jade, 32 ans « J’aime les enfantsmais j’aimema vie sans aussi et j’ai fait le choix de garder notre vie de couple et personnelle au premier plan. Finalement, plus je voyais des ami(e)s devenir parents, moins ça me donnait envie. Etre parent résonne trop comme des contraintes pour moi. […] Après avoir testé toutes les contraceptions compatibles avec mes contre-indications, vécu deux IVG, la ligature des trompes m’apparut comme la suite logique. […] Là, le plus dur fut d’affronter les gynécologues qui sont très frileux pour ligaturer les trompes d’une femme de 31 ans. Le jour où j’ai trouvé le docteur qui a accepté de m’opérer, des larmes de soulagement et de joie ont coulé. […] Mon compagnon et moi adorons nous prélasser, avoir du temps libre… Finalement, pourquoi faudrait-il se justifier uniquement quand le désir d’enfant est absent ? » Alice, 38 ans « J’ai choisi de ne pas avoir d’enfants pour me réaliser moi. Avoir des enfants c’est pour moi la fin de la récréation... On ne fait plus de moto, on ne bricole plus, on voit moins ses potes. On oublie les fiestas, les grasses mat’. Le sexe, n’en parlons pas ! Et puis des enfants encore de nos jours ? Sérieusement ! Quel avenir ? Quelle planète, on leur laisse ? Les enfants ne sont pas des bâtons de vieillesse non plus. Avoir un enfant coûte cher aussi si on veut qu’il soit épanoui. Je ne m’achèterais plus jamais rien si le revenu du foyer est modeste, donc plus de voyages par exemple. Non, désolée, pas d’enfants même si cela doit être drôle d’importuner tout le monde dans l’avion, au resto et au ciné avec ses mioches ! » Yolande, 39 ans « Je suis en couple depuis onze ans et aucun de nous ne désire avoir un enfant ! Mon choix personnel est assez simple. Mon besoin de liberté et d’indépendance est plus fort que mon instinct maternel. Je me suis retrouvée à 12 ans à devoir m’occuper de mes petits frères et sœur, de bébé à 3 et 5 ans pour la plus grande, j’ai donc assez vite réalisé la responsabilité et les contraintes d’être «parent». Ce que je retiens surtout est ce manque de liberté, qui m’a en quelque sorte gâché mon adolescence. J’adore les enfants, et je m’entends plutôt bien avec eux, mais je ne ressens pas le besoin d’en avoir. Je me suis toujours dit que si un jour je changeais d’avis, je pourrais adopter un enfant. » Pauline, 29 ans « Un petit message sur mon choix de ne pas avoir d’enfants. Et je dis bien choix, pas ne pas en avoir envie. J’aime les enfants, je m’entends bien avec eux et je suis la super tata, marraine de quelques-uns. Cependant, de nombreuses choses m’ont fait réfléchir. Le dérèglement climatique, le changement du monde tel qu’on le connaît, et les conditions de vie dans certaines régions de la planète… Je ne souhaite pas créer une vie supplémentaire dans ce monde. Je ne veux pas avoir à expliquer à un enfant pourquoi je peux lui parler d’animaux qu’il ne pourra jamais connaître ou pourquoi sa vie sera différente et plus compliquée que ce que j’aurais pu connaître. Je n’ai pas assez confiance en l’avenir pour cela. La maternité est de ce fait dépourvue de sens pour moi. La seule possibilité qui pourrait correspondre à mon mode de pensée actuelle serait l’adoption. » Sabine, 35 ans « Je pourrais citer cent raisons de ne pas avoir d’enfants, mais la principale est que je n’en ai jamais ressenti l’envie ni le besoin. Les enfants en général ne m’intéressent pas, je préfère même les éviter ! Être une femme accomplie et épanouie ne passe pas forcément par le fait d’être mère, malgré les diktats de la société. Avoir des enfants je ne trouve pas ça écologique ni économique. Et surtout une privation de liberté et de jouir de sa propre vie, de son temps, de son énergie comme on le désire. » Géraldine, 51 ans « J’ai compris très tôt qu’avoir un enfant signifiait s’inquiéter pour un être humain toute sa vie. Je ne voulais pas me stresser, avoir cette responsabilité, des contraintes. Avoir des enfants ne me fait pas du tout rêver, encore moins quand je vois comment les enfants de mes amis se comportent. Ils ne sont pas reconnaissants pour la plupart envers leurs parents, pas sympas. Je n’envie pas du tout mes amis. Ce que je trouve particulièrement incroyable, c’est de devoir répondre à cette question : pourquoi n’avez-vous pas d’enfants ? Est-ce que l’on demande à une femme pourquoi a-t-elle des enfants ? Non, jamais, alors que les femmes qui n’ont pas d’enfants doivent se justifier, argumenter. Il n’y a rien finalement à argumenter. C’est un choix assumé tout simplement. » Barbara, 42 ans « J’avoue que je désirais vraiment avoir des enfants mais la vie ne m’a pas fait rencontrer un homme qui avait ce même désir. Le premier homme que j’ai eu dans ma vie ne voulait pas avoir d’enfants avec moi car il pensait que je ne serais pas capable de l’élever ! Le second avait déjà des enfants et ne souhaitait pas en avoir d’autres. Entre ces deux relations, j’avais entamé des démarches pour avoir un enfant seule, aidée par le corps médical, démarches qui ont été stoppées lorsque j’ai fait un burn out professionnel. Aujourd’hui, suite à ma dernière rupture, j’ai accepté de ne pas avoir d’enfants, je vis seule et me préoccupe d’abord de mon bien-être. »

Si certaines ne veulent pas d’enfants, d’autres au contraire s’épanouissent dans la maternité. C’est le cas d’Élisa Polutele Sione. Avec son mari Éric, elle a accepté de nous présenter leurs dix enfants et de nous parler de leur quotidien. Dans la famille Polutele Sione, la parité a été respectée. Élisa et Éric ont cinq garçons et cinq filles. L’écart entre l’aîné et les plus petites, des triplées, est assez large puisqu’il est de 19 ans. Corane, 22 ans, qui a intégré le club de rugby de Saint-Junien, est en Métropole. Suivent Raymond, 21 ans, comptable, Malekalita, 20 ans, en BTS SAM (Support à l’Action Managériale), Yannick, 19 ans, en attente de rentrer dans l’armée de l’air, Ephraume, 15 ans, en seconde au lycée Jules-Garnier, Rouane, 14 ans, en 3 e au collège de Katiramona, Fakavili, 9 ans, en CM1, et enfin, les triplées de 3 ans, Sydney, Marie et Sophia. « Je désirais avoir un dernier enfant avant 40 ans, et à notre grande surprise, nous attendions des triplées », explique Élisa qui a eu son aîné à 20 ans. Dans la mesure où cette grossesse pouvait être à risque, Élisa a passé quatre mois à Sydney et a accouché là-bas. Ses triplées sont nées à 6 mois et demi. « Je suis rentrée de Sydney pour aller au médipôle avec mes filles car elles étaient prématurées. Elles devaient être en couveuse. » Organisation Autant dire qu’une grande famille demande une organisation au cordeau. Lever à 4h du matin pour que tout le monde soit prêt. Le père de famille, qui est employé comme agent de mairie de la Ville de Dumbéa, a la charge, avant d’aller travailler, d’emmener trois de leurs enfants à Nouméa. Pendant ce temps-là, Élisa s’occupe des plus petits. Dans la mesure où elle exerce en tant que caissière dans un supermarché du centre-ville de Nouméa, elle récupère les enfants. « Ce sont des journées bien remplies. Il est vrai que nous n’avons pas le temps de nous ennuyer, relève Élisa. Mais avoir une grande famille est source de bonheur ! » Famille, je vous aime ! 20 Portrait Texte : Fredérique de Jode - Photo : Delphine Mayeur

Linsey Felomaki Pour toi, mamounette, même si je te le dis chaque jour, je veux que ces mots résonnent dans ton cœur... Merci d’être l’épaule sur laquelle je pleure quand je suis triste... D’être celle qui me tend la main pour me relever... D’être un soutien sans limite dans chaque chose que j’entreprends... De m’aimer inconditionnellement... D’être mon cœur car tu es et tu représentes tout pour moi... Je t’aime tellement. Merci pour tout mamounette. Amandine Il n’y a aucune recette pour devenir une mère parfaite, mais il y a mille et une façons d’être une bonne mère. Tany Kamadûa Bonne fête Maman. Tu es une personne sur qui mon regard se pose avec respect et humilité. Tu es la lumière qui me guide dans le noir. Maman un jour, maman pour toujours, je t’admire et je t’aime. Ashley Dillenseger Ma chère maman, nous n’avons pas toujours eu une vie facile et pourtant, je peux dire que je n’ai jamais manqué de rien. Comment te remercier assez pour tout ce que tu as fait pour moi ? C’est impossible car la vie entière n’y suffirait pas. Alors je vais me contenter de te dire que je t’aime très fort. Je te souhaite une joyeuse fête des Mères et je t’embrasse bien fort. Jennifer Pabouty Maman la maison. On t’appelle ainsi parce que tu es toujours là pour tes grands enfants. Je n’ai pas les mots qu’il faut pour te décrire. Malgré les marées, tu as toujours ce sourire. Tu navigues au gré du vent sans jamais abandonner. Le soleil te reviendra toujours parce que tu es tant aimée. Bonne fête Maman la maison, Stm Valley. Marjorie À ma maman Solange, aucun mot n’est assez fort pour exprimer la force qui nous lie. Je t’aime. Myriam Mesikoeo Pour ma maman chérie Marie Boewa. Tu es toute ma vie. Je partage tout avec toi. Tu as toujours été là pour me secourir. Jamais, jamais je n’oublierai chaque discussion qu’on a partagée. Merci maman de t’être occupée de moi, de mes enfants, depuis notre enfance. Tu m’as donné la vie et c’est grâce à toi que je suis venue au monde. Je t’aime maman. Kelly Guepy J’aimerais pouvoir mesurer l’intensité de l’Amour parce que les mots ne seront jamais assez suffisants, ni même toutes mes actions, pour te dire à quel point je t’aime et à quel point Femmes a invité ses lectrices à envoyer des mots doux et d’amour à leur maman à l’occasion de la fête des Mères. Merci d’avoir répondu à notre invitation. 22 Les petits mots doux Pour toi Maman

JOYEUSE FÊTE DES MÈRES j’ai de la chance. Si on croit au fait de choisir ses parents, je dirais alors que c’est le meilleur choix que j’aie pu faire. Elle est ma force, ma plus grande fan et la personne la plus forte que je connaisse : elle est ma MAMAN ! Maman, ce mot si Doux et Merveilleux. Déborah Hafuni Ma très chère maman, les mots sont insuffisants pour décrire la super femme que tu es ! Merci pour ton amour, ta force et ta sagesse. Mon souhait serait de t’avoir à mes côtés toute ma vie. Je t’aime très fort. Zana Wawine MAMAN, Merci pour ton Amour de Mère et pour ton Aide qui ont fait de moi une femme. Je ne t’oublierai jamais et je t’aime à jamais. Yasmina Mamounette, cela fait déjà un an que tu n’es plus de ce monde mais je continue à te célébrer tous les jours ! Alors où que tu sois... merci pour tout. Lynda pour Maryse Ma petite mère, mon pilier, je te souhaite une magnifique fête des mamans. Tu es une maman en or et j’espère avoir la chance de te la souhaiter pour des décennies. Je t’embrasse fort et t’envoie un gros câlin au plus près de ton cœur parce que je t’aime au-delà de tout. Gros bisous baveux aheeeee comme avant ! Cylou Bonne fête à toutes les jolies Mamans du Pays et en particulier à la mienne. Bonne fête et merci pour tout l’amour que tu nous portes à nous tes enfants, pour tous tes sacrifices, merci de toujours nous porter dans le creux de tes mains et même dans 7 autres vies je te choisirai toujours pour être ma mère. Je t’aime mille mille mille. Laly Mana À toi maman, qui es devenue mon amie, ma confidente, mon amoureuse. À toi maman, qui m’as appris à être une femme aussi merveilleuse que toi. À toi maman, tu m’as tout appris sauf à vivre sans toi. Je t’aime d’un amour inconditionnel, tu me manques. J’espère que ce message traversera les nuages et ira au plus haut des cieux pour que tu le reçoives. Alabama Maman, merci de m’avoir donné ton courage, ta résilience et ta force de caractère. Toutes ces choses que tu m’as faites et que parfois je n’ai pas comprises, tous ces choix que j’ai remis en question et la dureté de tes mots ont fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Je t’aime avec toutes tes qualités, et encore plus avec tes défauts. Ma maman Licorne d’amour. Gros bisous. Kathy Nous pouvons parfois penser que ton âme est formée de pierre mais ce n’est qu’un masque. Ton cœur est tel que le soleil rayonne moins fort. Ta douceur, ton empathie, ton dévouement envers tes proches sont les plus beaux atouts de ton âme. Tu m’as donné la vie, tu as manqué de me perdre mais ta foi en moi m’a donné l’envie de me battre. Je t’aime plus haut que les étoiles, ma douce maman, et je te fais la promesse de beaux jours à venir. 23

Notre sélection de livres T’inquiète pas, maman, ça va aller, Hélène de Fougerolles, Éditions LGF L’actrice Hélène de Fougerolles raconte sans pudeur et sans tabou sa vie de mère et en particulier son chemin avec sa fille, atteinte d’autisme, de sa naissance jusqu’à maintenant. C’est troublant, déroutant et touchant mais c’est aussi bouleversant, frappant et marquant. Ce roman parle de l’autisme. Encore considéré comme un handicap, c’est une particularité qui touche de nombreux enfants. L’intégralité des droits de ce livre est reversée à l’association Les Maisons de Vincent qui œuvre pour permettre aux personnes atteintes d’autisme de vivre leur vie indépendamment. Maman, Hélène Delforge (auteure), Quentin Gréban (illustrateur), Éditions Mijade Maman. Un nom unique, un nom multiple. Il y a autant de mamans qu’il y a d’enfants. Un mot pour dire l’amour, la tendresse, le lien, le besoin, l’attente, le manque parfois, l’absence. Quentin Gréban a réalisé une galerie de portraits magnifiques, qui sont accompagnés de textes justes et beaux d’Hélène Delforge. Et tu deviendras mère…, Audrey Ndjave Sulpizi, Éditions Marabout En projet bébé, enceinte ou en plein accueil de votre enfant, vous vous posez une foule de questions pratiques mais vous êtes aussi chamboulée au plus profond de vous. La maternité suscite bien souvent une remise en cause intime et parfois des peurs. Audrey Ndjave-Sulpizi, la fondatrice des centres de périnatalité Happy Mum & Baby, vous accompagne dans cette métamorphose qui vous fait devenir mère. Elle vous aide également à établir un lien profond avec votre bébé.

sur le thème des mamans Maman, maman, maman, Cévany, Éditions Leduc.s C’est la chronique d’un burn-out maternel qui heureusement finit bien. Après la naissance de son premier enfant, Maddie ne se reconnaît plus. Loin d’être la mère qu’elle rêvait d’être, elle perd patience et hurle sur ses enfants. Elle culpabilise, et la honte la pousse à s’isoler. L’histoire de Maddie, c’est l’histoire de beaucoup de mères de notre époque, qui sont épuisées et qui perdent les pédales. Une BD sensible, drôle et puissante ! La Meilleure Maman du Monde, Sébastien Perez (auteur), Benjamin Lacombe (illustrateur), Éditions Margot Ce bel et grand album présente 17 portraits de mamans du règne animal. Parmi elles, qui peut bien être la meilleure maman du monde ? La femelle araignée, qui se sacrifie littéralement pour ses petits ? Dame coucou, qui, consciente de ses capacités limitées, préfère confier à une autre le soin d’élever son bébé ? Sébastien Perez joue avec poésie et humour sur les différents registres de la maternité. Benjamin Lacombe exprime tout son talent dans de magnifiques peintures. La relation mère-fille, les trois clés de l’apaisement, Patricia Delahaie, Éditions Leduc.s La relation mère-fille est un sujet qui déclenche invariablement passion et émotion. Si certains liens sont faits d’amour, d’échange, de confiance et de respect mutuel, d’autres sont tumultueux et la relation devient alors complexe, douloureuse, voire toxique. L’auteur nous propose ici trois clés vers l’apaisement. Première clé : comprendre. Deuxième clé : s’ajuster. Troisième clé : aimer. Guide de survie de la jeune maman, Marie Thuillier, Éditions Leduc.s À découvrir dans ce livre : 20 questions qu’on vous posera à un moment ou à un autre de votre grossesse, 12 choses que vous n’oserez pas répondre mais que vous penserez très fort, 30 expressions insupportables de forums de grossesse, 10 choses que vous vérifierez cent fois par jour, 7 méthodes efficaces de mères indignes pour endormir bébé. Bref, le guide indispensable pour toute jeune maman. La mère parfaite est une mytho ! Virginie Duplessy, Éditions De L’Opportun Grâce à Virginie Duplessy, finis les complexes ! La journaliste remet les pendules à l’heure, et donne un joli coup de balai aux idées reçues et à l’image d’Épinal de la mère modèle. Avec humour et simplicité, elle nous rassure et donne de bons conseils pour aider les jeunes mamans à gérer leur nouvelle vie, à la maternité, au boulot, au lit. Voilà de quoi déculpabiliser toutes les mamans et les rassurer avec humour. 25

Fondatrice des structures Atout Bout’Chou, présidente de l’UPPE, maman de deux garçons, Claudia Jeandot consacre sa vie aux enfants depuis dix-sept ans. Et son enthousiasme n’a pas pris une ride ! Lorsque l’on passe la porte d’Atout Bout’Chou3, ce sont les rires, les cris des enfants que l’on entend immédiatement. Une dizaine de bambins hauts comme trois pommes jouent dans la cour extérieure. Claudia Jeandot, la directrice, nous accueille avec un grand sourire, pieds nus et en tenue décontractée. Si la fondatrice d’Atout Bout’Chou adore observer, s’occuper des bambins, elle n’a pas toujours évolué dans le secteur de la petite enfance. « Plus jeune, les enfants ne m’intéressaient pas, je ne les regardais même pas. Je trouvais même qu’ils ne sentaient pas très bon », confie Claudia Jeandot. C’est vers le commerce que la jeune fille se tourne puisqu’elle intègre l’EGC. « Mes parents étaient dans le commerce, j’ai suivi naturellement cette voie. » Une fois son diplôme en poche, Claudia Jeandot, qui depuis enfant pratique en famille la voile et d’autres sports nautiques à un haut niveau, décide d’intégrer le Pôle France Voile à Marseille dans l’objectif de participer aux JO de Sydney en planche à voile. Malheureusement, elle n’est pas retenue et revient alors sur le Caillou où, de 1999 à 2002, elle travaille dans l’agence de communication Freelance. « Ce fut quatre années formidables où nous avons fait de belles campagnes, organisé des événements, les 70 ans de EEC par exemple. » Enseignement Lorsque Claudia Jeandot donne naissance à son premier enfant, sa trajectoire professionnelle prend une autre direction. « Je me suis dit que je voulais faire un métier qui me permette de passer plus de temps avec mon garçon et de le comprendre », précise-t-elle. C’est vers l’enseignement qu’elle se tourne, elle fait alors partie de la première promotion localement pour devenir professeur des écoles. « Je me souviens qu’il y avait 70 places et seulement un poste sur Nouméa. Mon mari m’a dit que je n’avais d’autre choix que d’être majeure de ma promo. Ce Claudia Jeandot L’univers des bouts de chou 26 Portrait Texte : Frédérique de Jode - Photo : Delphine Mayeur

fut le cas. » Claudia Jeandot exerce son métier de professeur des écoles dans une classe de cours préparatoire à Kaméré. De belles années mais la lourdeur administrative, le carcan de l’Éducation nationale, le manque de liberté pédagogique ne lui convenaient pas du tout. « Je désirais garder la foi dans l’enseignement et je ne voulais pas devenir aigrie comme certaines personnes qui ne pensaient qu’aux vacances dès la rentrée scolaire ! » L’aventure Atout Bout’Chou Avec sa collègue Anne Bouteiller, Claudia Jeandot décide de créer une structure privée spécialisée dans la petite enfance. Atout Bout’Chou 1 naît en 2005 à destination des enfants en prématernelle. « Ce fut une année fabuleuse, relève la présidente de l’Union des professionnels de la petite enfance (UPPE). Les parents étaient si contents pour leurs enfants qu’ils nous ont demandé si l’on ne pouvait pas ouvrir une maternelle. Nous avons donc mis cela en place au sein d’Atout Bout’Chou 2 qui regroupe une école prématernelle, une maternelle et un cours preparatoire. » L’aventure ne s’arrête pas là. Atout Bout’Chou 3, en 2012, est un centre d’enfants privé regroupant les sections bébé, crèche, prématernelle et périscolaire, encadré par une quarantaine de professionnels de la petite enfance. Au sein de la crèche, des salles de jeu, une salle sensorielle, une salle Montessori, une petite piscine, un grand bassin, un parcours d’accrobranche, une tyrolienne…De quoi occuper les enfants. « Notre objectif principal est l’épanouissement des enfants, appuie Claudia Jeandot. Ils sont encadrés par des équipes en or, compétentes et très impliquées. Nous préparons les enfants à la maternelle donc nous sommes très attentifs au fait qu’ils soient autonomes, sociables. En général, lorsqu’ils entrent en maternelle, ils sont dynamiques, ce sont des moteurs dans une classe. » Enthousiasme Si la présidente de l’UPPE a vendu Atout Bout’Chou 1 et 2, elle a accompagné la création de Èpo de Natira à Koné et de Xêbùtù Kids à Bourail qui va ouvrir en juin. Une autre structure est dans les tuyaux à Païta. « On me sollicite car cela fait dix-sept ans que j’évolue dans le secteur de la petite enfance », indique Claudia Jeandot. Dix-sept ans à s’occuper d’enfants et toujours ce même enthousiasme. « J’adore les voir se raconter des bêtises. Et puis, il y a les bisous, les câlins, leurs progrès. Les enfants sont authentiques, poursuit-elle. Il y a tellement de satisfaction et d’avantages dans ce métier. Même si nous sommes une entreprise, avec tout ce que cela comporte, et que l’on doit gagner de l’argent, nous restons dans le social, dans l’humain. » Mission humanitaire Outre sa fonction de directrice de crèche, Claudia Jeandot est depuis cinq ans praticienne PBA (Psycho Bio Acupressure). « C’est un outil complémentaire à mon métier qui permet de régler des problèmes de sommeil, d’alimentation, de stress ou des comportements difficiles. C’est une méthode douce et rapide. Je dis souvent que je suis femme de ménage pour les cerveaux », souritelle. C’est en tant que praticienne PBA que cette maman de deux garçons, dont l’un est dans la vie active, va s’envoler en janvier 2023 vers Madagascar. Une mission humanitaire, organisée par l’Institut Delatte, qui consiste à pratiquer des soins sur 400 orphelins et femmes pendant deux à trois semaines. « Cette mission s’effectue avec l’association Aina qui recueille les enfants orphelins et qui les accompagne jusqu’à l’âge adulte », précise Claudia Jeandot. Une belle initiative humaine ! 27 Portrait

Test psycho 1. Votre meilleure amie vous annonce sa grossesse. Quelle est votre réaction ? A/ Vous sautez de joie et imaginez déjà vos futurs enfants jouer ensemble. B/ Vous êtes contente pour elle et avez hâte de faire du baby-sitting. C/ Vous êtes triste car vous pensez que vous la verrez moins. 2. Au bureau, vos collègues parlent de leur accouchement… A/ Vous leur posez des questions. B/ Vous tendez l’oreille attentivement. C/ Vous passez votre chemin. 3. Pour vous, avant de faire un bébé, il faut… A/ Avoir les ressources nécessaires. B/ Trouver la bonne personne. C/ Profiter de la vie. 4. Comment vous imaginez-vous dans 5 ans ? Choisissez parmi ces trois images. 5. Vous voyez une femme allaiter. Quelle est votre réaction ? A/ Vous allez lui parler et lui demander des conseils. B/ Vous trouvez cela émouvant et l’observez discrè28 A B C Êtes-vous prête à devenir maman ? Envie d’avoir un bébé ? Avant de franchir le pas, faites le test et découvrez si vous êtes vraiment prête à devenir maman.

31 Test psycho Vos réponses VOUS AVEZ UN MAXIMUM DE A : Vous êtes plus que prête Avoir un enfant, cela ne vous fait pas peur. Vous vous êtes d’ailleurs déjà bien renseignée sur le sujet et côtoyez régulièrement les bambins de vos amis. Bref, vous êtes prête pour le grand saut. Qu’attendez-vous ? VOUS AVEZ UN MAXIMUM DE B : Vous êtes prête Devenir parent, vous y pensez de plus en plus, surtout depuis que vos amis se sont mis à faire des petits. N’hésitez pas à évoquer le sujet avec votre partenaire, et à vous lancer. Rassurez-vous : vous allez y arriver ! VOUS AVEZ UN MAXIMUM DE C : Vous n’êtes pas prête Un bébé, peut-être que vous en aurez un jour, mais pour le moment, vous n’êtes pas prête. Vous préférez vous concentrer sur votre carrière, profiter de votre couple et partir en voyage. Ne vous inquiétez pas, vous avez le temps ! tement. C/ Vous êtes gênée et détournez le regard. 6. Vous êtes assise dans le bus, quand, soudain, une femme enceinte monte… A/ Vous lui laissez votre place et lui demandez si elle attend une fille ou un garçon. B/ Vous attendez de voir si quelqu’un se dévoue, et comme personne ne bouge, vous lui cédez votre place. C/ Vous faites mine de ne pas l’avoir vue. 7. Où en êtes-vous avec votre conjoint ? A/ Vous venez de vous marier. B/ Vous habitez ensemble. C/ Vous venez de vous rencontrer. 8. Votre neveu fête ses 8 ans, que lui offrez-vous ? Choisissez parmi ces trois images. 9. Une amie vous demande de garder son fils… A/ Vous acceptez avec joie et organisez plein d’activités à faire avec lui. B/ Vous voulez bien la dépanner pour une fois, et puis cela vous entraînera. C/ Vous refusez car vous avez peur de ne pas savoir vous y prendre. 10. Au mariage de votre sœur, un bébé se met à hurler pendant la cérémonie… A/ Vous demandez aux parents si vous pouvez les aider. B/ Vous les regardez avec bienveillance et compréhension. C/ Vous soufflez et vous vous demandez quand ils vont enfin partir. 11. Pendant votre séance shopping, vous tombez sur un adorable pyjama pour nourrisson… A/ Vous l’achetez pour l’offrir à votre meilleure amie enceinte. B/ Vous le regardez, rêveuse. C/ Vous continuez votre route. 12. Les prénoms de vos futurs enfants… A/ Vous les avez choisis il y a très longtemps. B/ Vous avez quelques idées mais rien d’arrêté. C/ Vous verrez cela le moment venu. A B C

Vous et votre moitié filez le parfait amour… c’est donc naturellement que vous avez décidé de franchir le cap et d’emménager ensemble. Pour que cette étape délicate mais décisive se passe bien, voici quelques recommandations à suivre. Emménager à deux 32 Enfin le grand jour est arrivé : votre vie à deux commence ! Pour créer un intérieur harmonieux où votre couple puisse s’épanouir, découvrez quatre conseils inspirés du feng shui qui vous aideront à trouver le juste équilibre. Triez La première chose à faire, avant même d’aménager votre nouvel espace, est de faire le tri dans vos affaires. Cette étape essentielle revêt deux principales fonctions. Il s’agit d’abord d’éviter les doublons inutiles, de faire de la place et chacun pourra entreposer ses affaires sans ressentir de frustration. Le second objectif est de faire table rase de votre passé en vous débarrassant de certains objets trop sentimentaux liés à une époque de votre vie qui pourraient mettre votre moitié mal à l’aise, voire engendrer des disputes. On pense notamment aux cadeaux offerts par votre ex qui n’ont pas leur place dans votre nouveau logement commun. Repartir sur une base neutre Pas facile de concilier les goûts de chacun. Pour que vous puissiez tous deux vous sentir chez vous, la meilleure solution est souvent d’opter pour une déco neutre et dépersonnalisée, du moins dans les premiers temps. Des murs blancs ou dans des teintes pâles, des meubles aux lignes épurées et au design intemporel, des imprimés classiques, des matériaux indémodables comme le bois clair… Ensuite, efforcez-vous de penser pratique avant esthétique. Votre nouvel habitat doit convenir aux besoins des deux personnes et vous devez tous deux avoir facilement accès à vos affaires en pouvant circuler librement, sans empiéter sur l’espace de l’autre. Des rangements malins et fonctionnels comme les organisateurs de tiroir peuvent par exemple vous aider dans le dressing. L’art du compromis Le secret d’un emménagement à deux réussi, c’est avant tout la communication. Discutez de vos goûts, de vos préférences et essayez de comprendre l’autre. Il adore ses posters et figurines à l’effigie des héros de sa jeunesse mais vous les trouvez ridicules et puérils ? Elle tient à ce vieux meuble hérité de sa grand-mère comme à la prunelle de ses yeux mais vous le trouvez affreux et vieillot ? Essayez de vous mettre d’accord et de faire en sorte de mêler les influences des deux parties, pourquoi pas en mixant deux styles différents. Si vous disposez de suffisamment d’espace, vous pouvez aussi délimiter une zone propre à chacun, que vous serez libre d’aménager comme bon vous semble : bureau, atelier ou boudoir, à vous de créer votre petit jardin secret… La chambre : l’élément central Au sein du couple, la chambre a une place primordiale. Elle est le lieu où se développe votre intimité mais aussi, bien souvent, là où se cristallisent les tensions. Vous devez en faire un véritable cocon accueillant et apaisant. Pour commencer, exit les objets électroniques ! Bannissez les écrans qui nuisent non seulement à la qualité du sommeil mais également à votre libido. La télévision et les consoles doivent être cantonnées au salon. Ensuite, créez une atmosphère cosy grâce à une déco chaleureuse mais aussi à des petites touches qui invitent à la détente. Couple

Couple Pas toujours facile de savoir si nos coups de cœur sont réciproques ! Mais si vous avez la chance de pouvoir approcher celle ou celui pour qui vous avez flashé, il suffit de déceler les signes de la séduction. Histoire de quelques jours ou grand amour, toutes les relations commencent de la même façon, par une phase de séduction. Dès la première rencontre ou lors d’un premier rendez-vous, c’est tout notre corps qui est en émoi : en matière de charme, les gestes et la voix représentent en effet plus de 90 % de la communication, tandis que les mots et le contenu de la conversation ne sont que secondaires. Pour savoir si vous plaisez à l’élu(e) de votre cœur, apprenez à décrypter les signes de l’attraction… Attraction physique De la tête aux pieds, chaque partie de notre corps envoie des signaux lorsque nous sommes séduits ou lorsque nous voulons plaire. Les yeux, d’abord, sont un formidable reflet de l’âme ! Lorsqu’il y a une attirance, les pupilles se dilatent et peuvent atteindre une taille quatre fois supérieure à leur taille habituelle. De même, se dévorer des yeux durant quelques secondes est sans nul doute une preuve d’intérêt. Mais détourner le regard n’est pas forcément mauvais signe non plus : trouble ou timidité, tout dépend en fait du contexte. La position du corps en dit également beaucoup sur nos intentions plus ou moins avouables. Détendu, légèrement penché en avant, la tête sur le côté… Chacune de ces postures traduit à sa façon une forme de bienêtre. À l’inverse, un corps tassé, les bras croisés ou les épaules rentrées sont le signe d’un manque de confiance en soi ou d’un désintérêt. Autre signe à guetter de près, celui que les experts en gestuelle appellent l’« effet miroir », c’est-à-dire lorsque le corps suit les mouvements de l’autre : elle se penche, Séduction Les signes qui ne trompent pas 34

Couple 35 je me penche, il sourit, je souris…Autant de gestes qui prouvent que vous êtes sur la même longueur d’ondes ! Enfin, la voix est aussi très importante lors de la phase de séduction. Parler fort et rapidement est le signe d’une grande confiance en soi, tandis qu’une voix plus grave ou plus douce renvoie à l’intimité et aux confidences. Véritable arme fatale, le ton permet de faire passer le message plus rapidement grâce à ses différentes intonations. Les phéromones nous titillent La séduction repose sur tout un ensemble de paramètres qui sollicitent tous les systèmes sensoriels. Si nous contrôlons plus ou moins nos gestes lors d’un tête-à-tête, impossible en revanche de défier la nature et la biologie ! Les odeurs corporelles et les phéromones peuvent en effet aussi expliquer le fait que la magie opère… ou non ! Contenues dans la salive, la sueur et les urines, les phéromones ont un rôle bien connu chez les animaux et la reproduction des espèces. Pour exemple, certains papillons seraient capables de repérer un partenaire sexuel dans un rayon de 10 km grâce à leurs phéromones. Si nous autres, êtres humains, sommes bien loin du compte, il se pourrait toutefois que ces substances chimiques soient aussi des vecteurs de communication. Certaines études scientifiques, bien qu’elles ne fassent pas toujours l’unanimité, ont en effet démontré l’influence de ces émanations dans notre propension à tomber amoureux ou à être séduit. Ainsi, les femmes préféreraient les odeurs de sueur des hommes dotés d’un système immunitaire complémentaire au leur. Quant à la copuline, une phéromone contenue dans les sécrétions vaginales, elle indiquerait la disponibilité sexuelle. Une donnée prouvée chez les primates en tout cas. Bref, autant d’informations qui se mélangent dans notre cerveau et qui font que l’on tombe ou non amoureux…

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