Femmes | Mars 2022

Dossier 21 manifestent par des peurs totalement irraisonnées, la répétition de certains gestes, des rituels et des idées fixes envahissantes. Dans un autre registre, la dépression est également une pathologie banale chez les adolescents : anxiété, crises d’angoisse, dévalorisation, culpabilité et pensées suicidaires doivent alerter les parents sur l’état psychique de leur enfant. C’est aussi le cas des résultats scolaires qui flanchent sans raison ou, au contraire, d’un surinvestissement à l’école ou dans les activités extrascolaires qui empêche l’adolescent d’avoir une vie sociale. Enfin, les addictions, notamment à la drogue (lire page 18), sont aussi une forme sérieuse de mal-être à prendre très au sérieux, tout comme les troubles alimentaires, qu’il s’agisse d’anorexie ou de boulimie. Accompagner son ado Si ces troubles s’inscrivent dans la durée et que votre ado refuse de voir où est le problème, vous devez évidemment intervenir. Pas question de déballer son inquiétude à la moindre occasion ou, encore pire, de culpabiliser son enfant. La meilleure solution est de faire appel à des professionnels, qu’il s’agisse de votre médecin traitant, d’un psychologue ou d’un psychiatre. Dans bien des cas, une psychothérapie est en effet nécessaire pour apprendre à gérer les situations et les troubles dont souffre l’adolescent. Il faut se rappeler que la figure parentale est rarement le meilleur moyen pour un jeune de se livrer et d’exprimer sa souffrance. L’intervention d’un tiers neutre, professionnel qui plus est, est beaucoup plus légitime et efficace. D’autres méthodes, comme l’hypnose et la sophrologie, peuvent également aider un ado en souffrance. Mais là, tout dépend de son investissement… Dans tous les cas, même si votre enfant refuse catégoriquement de se faire aider, il faut affirmer votre autorité et l’y forcer, du moins au début, jusqu’à ce qu’il tisse un lien de confiance avec son thérapeute… Des troubles visibles dans le cerveau Des chercheurs en psychiatrie et en neurosciences des universités de Cambridge et d’Harvard ont démontré que les troubles de la conduite et du comportement chez les ados étaient visibles dans la structure même du cerveau. En effet, chez ces jeunes en souffrance, il a été observé que l’épaisseur corticale, c’est-àdire du cortex, était beaucoup plus épaisse que chez les autres.

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