Femmes Septembre 2021
26 Qu’est-ce qui nous fait nous lever le matin ? Cette raison nous procure-t-elle de la joie ? Du bien- être ? Il serait peut-être temps de se poser les bonnes questions. En cela l’ikigaï pourrait nous aider. Cette philosophie venue de l’île d’Okinawa, au Japon, aurait apporté joie et longévité à ses adeptes. Cela peut en tout cas aider à vivre en accord avec soi-même et avec le monde. La définition même du bonheur en somme. Ikigaï signifie littéralement « vivre » et « raison ». Ce qui mérite d’être vécu, ce qui nous anime le matin, ce qui nous fait nous lever... « C’est un concept qui donne du sens, qui donne envie d’agir », souligne Nicolas Cadic, coach professionnel féru de cette approche de développement personnel. Un outil L’idée est déjà de se servir de l’ikigaï comme d’un outil. Les habitants d’Okinawa suivent quatre principes de base : alimentation saine, lien social, activité physique et spiritualité. En remplissant ces quatre champs, ils trouvent l’axe qui les motive chaque jour. Une version plus occidentale a vu le jour dans des programmes de développement personnel, des formations de management... Rien d’étonnant à ce que Nicolas Cadic découvre donc l’ikigaï, lui-même étant coach et formateur en entreprise. La version occidentale propose un diagramme de Venn avec quatre cercles. À leur intersection se trouve l’ikigaï. Le premier cercle demande ce que j’aime. Le second, ce en quoi je suis doué, le troisième, ce dont le monde a besoin, le quatrième, ce qui me nourrit ou ce pour quoi je suis prêt à être rémunéré. Nicolas Cadic, dans ses formations, met la personne au centre et cherche à ce qu’à l’issue des stages, les participants appliquent les acquis. Cette réflexion est conduite dans un premier temps sur un diagramme de Venn sans le quatrième volet, le financier, qui correspond davantage à la recherche d’un parcours professionnel. Pour ce qui est d’atteindre le bonheur au quotidien, se demander ce qui vous plaît, ce pour quoi vous êtes doué et ce dont le monde a besoin suffira à définir votre ikigaï. « C’est une démarche introspective qui peut prendre du temps », prévient tout de même le coach. Remplissez le tableau, mais attention à ne pas vous emmêler les pinceaux. Des valeurs Pour savoir ce que l’on aime faire, « on peut prendre comme référence le dernier moment où l’on a été bien, heureux », conseille Nicolas Cadic. Pour savoir ce pour quoi on est doué, pour découvrir nos talents, là, il vaut mieux se tourner vers une tierce personne. « Une personne bienveillante de préférence ! souligne le spécialiste, l’idée étant de rechercher le positif. Nous manquons souvent d’objectivité envers nous-mêmes, nous risquons d’être trop critiques. » Quant à savoir ce dont le monde a besoin, c’est évidemment une question subjective, qui dépend de votre propre éducation, de votre propre histoire. « Il est important, avant de se poser cette question, de définir nos propres valeurs. Il faut les connaître afin d’agir en intégrité avec soi- même. » Une fois ces trois champs complétés, « nous avons déjà une bonne idée de ce qui nous anime, et c’est le plus important, indépendamment d’une démarche professionnelle ». Maintenant que l’ikigaï a été défini, il faut le mettre en œuvre. « Le coaching, le fait d’être accompagné par une tierce personne, permet d’avancer, de lever certains freins intégrés par la société et l’éducation. » So Zen La raison de se lever le matin Ikigaï Sur l’île d’Okinawa, au Japon, les habitants vivent centenaires, heureux et en bonne santé. Grâce a priori à leur alimentation, mais aussi à une philosophie de vie : l’ikigaï. Une méthode très utilisée en Occident dans le management. Nicolas Cadic, coach professionnel en développement personnel, en donne sa version. Aurélia Dumté
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