Femmes décembre 2020

8 Équilibre Ne faites aucune supposition Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. « C’est un travers banal , admet Olivier Perrot. Nous supposons, nous élaborons des hypothèses et nous finissons par y croire. » Un ami ne nous a pas dit bonjour ce matin, et nous imaginons qu’il nous en veut ! Selon Miguel Ruiz, c’est un « poison émotionnel ». Pour s’en libérer, il propose d’apprendre à mettre les choses à plat, par exemple en exprimant ses doutes. « Ce qui implique d’apprendre à écouter et d’être capable d’entendre », remarque Thierry Cros. Comment s’y prendre ? Il s’agit de prendre conscience que nos suppositions sont des créations de notre pensée. Dès lors qu’une hypothèse devient une croyance (« Cet ami est fâché contre moi » ), nous élaborons un comportement de pression (« Je ne l’aime plus non plus » ou « Je dois le convaincre de m’aimer à nouveau »), source d’angoisse et de stress. Que votre parole soit impeccable Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui.  « Miguel Ruiz rappelle le pouvoir du verbe sur le psychisme , explique Olivier Perrot. Qui n’a pas gardé en mémoire une phrase blessante d’un parent ? Et ne la fait pas encore résonner une fois adulte ? » La parole est un outil qui peut détruire. Ou construire. Contrairement à ce que nous croyons souvent, les mots ont du poids : ils agissent sur la réalité. « Dites à un enfant qu’il est enrobé et il se sentira gros toute sa vie », assure Olivier Perrot. Comment s’y prendre ? En cultivant la modération dans ses propos : ne pas en dire trop, ni trop vite. Et, d’après le chaman Miguel Ruiz, cela commence dans le discours que l’on se tient à soi-même : « La clé, c’est l’attention à notre discours intérieur », renchérit Thierry Cros, coach. Les critiques et les jugements que nous cultivons sur autrui, mais aussi les sempiternels « Je suis nul », « Je suis incapable » ou « Je ne suis pas beau » que nous entretenons à notre sujet sont des paroles négatives qui polluent notre mental. Or, elles ne sont que projections, images faussées en réponse à ce que nous croyons que l’autre ou le monde attend de nous. Conclusion : parlons peu, mais parlons vrai, en valorisant aussi nos atouts et ceux d’autrui. Que votre parole soit impeccable

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