Femmes décembre 2020

11 Équilibre Miguel Ruiz Né en 1952 dans une famille de guérisseurs auMexique, Miguel Ruiz devient neurochirurgien, avant qu’une NDE (Near Death Experience, « expérience de mort imminente ») dans les années 1970 ne transforme sa vie. Il décide alors de retrouver le savoir de ses ancêtres toltèques, devient chaman et se donne pour mission de transmettre cette sagesse au plus grand nombre. Après des années d’enseignement et d’écriture, il est victime d’une attaque cardiaque en 2002, et passe le relais à son fils, José Luis Ruiz. Les Quatre Accords toltèques restent son livre phare. N’en faites jamais une affaire personnelle Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles. Les paroles et les actes de l’autre ne nous concernent pas en propre. « Ils lui appartiennent , estime Olivier Perrot, parce qu’ils sont l’expression de ses propres croyances. » Vous êtes critiqué ? Ou encensé ? « C’est l’image que l’autre se fait de vous , analyse Thierry Cros. Ce n’est pas vous. » De même, les événements qui surviennent ne sont pas tou- jours des réponses à notre comportement. Selon Miguel Ruiz, nous devons sortir de cet égocentrisme qui nous fait croire que tout ce qui arrive autour de nous est une conséquence de notre attitude. Le « moi je » nous maintient dans l’illusion. Donc dans la souffrance. Comment s’y prendre ? « Il s’agit moins de rester stoïque que de prendre du recul », conseille Thierry Cros. Ramener à soi ce qui appartient à l’autre déclenche inévitablement de la peur, de la colère ou de la tristesse, et une réaction de défense. L’ob- jectif : laisser à l’autre la responsabilité de sa parole ou de ses actes et ne pas s’en mêler. Cela suffit souvent à calmer le jeu. Faites toujours de votre mieux Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger. « Cet accord découle des trois premiers , constate Olivier Perrot. Lorsque vous en faites trop, vous vous videz de votre énergie et vous finissez par agir contre vous. Mais si vous en faites moins, vous vous exposez à la frustration, à la culpabilité et au regret. » Le but est de trouver le juste équilibre. Comment s’y prendre ? Ce qui est juste pour soi ne dépend en aucun cas d’une norme. Pour Miguel Ruiz, certains jours, faire ce qu’il y a de mieux pour soi, c’est rester au lit. Dans tous les cas, souligne Thierry Cros, « le pire piège est la course à la perfection ». L’un des moyens d’éviter ce travers est de remplacer nos « Je dois faire ceci » par des « Je peux faire ceci ». Comme l’affirme Olivier Perrot, « cela permet de s’approprier pleinement l’objectif à atteindre, sans se soucier du jugement et des attentes des autres ». L’auteur

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