Femmes - Août 2020

explique t-elle. En Egypte, les bouchers en portaient pour ne pas se souiller, les Mongols pour monter à cheval. Les talons se sont démocratisés en Europe au XVI e siècle. Ils n’étaient pas genrés comme ils le sont aujourd’hui. » Les féministes les ont perçus comme un objet de domination masculine. « Mais il convient d’avoir une réflexion personnelle sur le fait d’en porter ou pas. Est-ce que je me sens bien en portant des talons ? Est-ce que cela correspond à ma personnalité ou est-ce que c’est une obligation d’en porter, dictée par nos conditionnements, par la société, par mon métier ? », souligne Mademoiselle B. Après avoir posé ces questions, l’atelier s’est poursuivi avec des travaux pratiques. Les participantes ont toutes chaussé leurs talons et marché dans la pièce. Elles se sont essayées à une marche dynamique, une marche chaloupée, plus sensuelle. « L’essentiel est que chacune ait sa propre marche, qu’elle la maîtrise », indique-t-elle. Un moment joyeux où les femmes s’amusent et où déjà une complicité se dessine entre les participantes. «  J’ai envie qu’elles se libèrent, dire qui elles sont en tant que femme sans complexe , affirme Mademoiselle B. Et le groupe est important et sécurisant, l’effet de sororité est primordial car il va permettre d’être accompagnée, de ne pas se sentir seule, de se soutenir et je suis certaine que des amitiés vont naître . » Ce qui rejoint les propos d’Alyne : « Je ressens déjà cette entraide, cette solidarité, cette sororité et ces partages en toute confiance qui émanent du groupe. » © Paul Hémique

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