Femmes Mai 2019
32 Nos gosses Le libérer des blocages émotionnels tout en douceur Accompagner dans le mieux-être. Telle est la mission poursuivie par les praticiens de la Psycho Bio Acupressure ou PBA. Des nourrissons aux adultes, la méthode calquée sur l’acupuncture sans les aiguilles permet de venir à bout des énergies perturbatrices du quotidien. U ne table de relaxation, des bougies, de légers rideaux… C’est dans une atmos- phère détendue que reçoit Solaine Ma- zerat, coresponsable de l’antenne PBA à Nouméa. Auprès des patients, elle met en œuvre la méthode du docteur Pierre-Noël Delatte, à l’ori- gine des vingt-deux circuits composés chacun de cinq points d’acupressure, répartis sur l’ensemble du corps. « C’est lorsqu’il travaillait avec un enfant que le Dr Delatte s’est rendu compte qu’avec ou sans aiguilles, les effets sur le cerveau étaient similaires », assure Gaëlle Nastasi, le binôme de Solaine à la tête de l’antenne calédonienne. L’objectif de ces procédés est simple : effacer les blocages émotionnels. « Et la consultation le plus tôt possible est conseillée », pour- suit Solaine Mazerat. Car chez les plus jeunes, ces mémoires inconscientes sont nombreuses. Énurésie, peur du noir ou d’être seul, difficulté de séparation avec les parents, changements en tout genre, ter- reurs nocturnes et phobies… « Avant nos 10 ans, le cerveau ne peut pas relativiser face à un événement, aussi minime soit-il », explique-t-elle, alors on accu- mule les blocages qui peuvent avoir des effets sur les comportements à l’âge adulte. D’où l’intérêt de s’y prendre tôt. Sur le territoire, 17 professionnels sont aptes à réaliser ces séances sur des enfants, dont huit sur les bébés et nourrissons. Sans attendre « Pour les enfants, les séances durent 45 minutes. Une séance s’organise en deux parties. La première, la stimulation des points d’acupressure par une légère pression, permet de libérer des endorphines pour que la seconde soit mise en place : la verbalisation des blocages pour les conscientiser. Une fois qu’ils sont sortis des zones du cerveau où ils étaient enkystés, ils peuvent être évacués. » Un dialogue qui se fait aussi bien avec les adultes qu’avec les enfants. « La plupart d’entre eux évoquent leurs peurs sans tabou, mais l’important, c’est aussi de travailler avec les familles », révèle Solaine Mazerat. Et pour cause, l’environnement peut conditionner ces obstacles mentaux inconscients. « Il m’est arrivé de recevoir une jeune fille qui avait un problème avec l’autorité. Je l’ai revue à peine un an plus tard, parce que le cadre familial n’avait pas réellement été modifié. » Un travail en lien étroit avec l’entourage proche qui se démarque toutefois de la psychanalyse : les pra- ticiens ne se revendiquent en aucun cas médecins de quelque spécialité que ce soit. « Le but, à la fin d’une séance, c’est que les patients soient apaisés, en pleine forme et surtout, qu’ils soient libérés », conclut Gaëlle Nastasi. Texte et photo : A. M. / Rectiligne
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=