Femmes - Septembre 2018

47 coaching Le mythe des calories LA POUPÉE Pour détendre les cervicales et les trapèzes. Placez-vous sur les genoux, assise sur vos talons. Les épaules basses, venez coller votre oreille gauche sur l’épaule gauche. Effectuez le même mouvement de l’autre côté. Ramenez la tête au centre, baissez-la vers la poitrine puis mon- tez-la vers le ciel, sans cambrer le dos. C’est le mouvement idéal pour dénouer les tensions accumulées par un travail de bureau. Maintenez l’étirement une minute. 4 Par le docteur Pascal Chassin, micronutritionniste- nutrithérapeute, intervenant à Oxalis Encore trop souvent, les calories sont mises en avant pour comptabiliser ce que nous devons manger ou éviter de manger pour ne pas grossir, ou pour évaluer la dépense physique que l’on va devoir faire pour com- penser un repas trop copieux. Depuis bien longtemps, pourtant, ce mythe des calories s’est écroulé avec des expériences montrant que le corps réagit différemment suivant les aliments consommés, pourtant à calories égales. Toutes les calories ne se valent pas ! Une calorie de glucose n’est pas égale à une calorie de fructose car le corps ne se comporte pas de la même manière vis-à-vis de ces deux sucres. De même, une calorie d’huile de coco n’est pas égale à une calorie d’huile de lin car la composition de l’huile de coco n’a rien à voir avec celle de l’huile de lin et les effets seront très différents en termes de santé et de fonctionnement de l’organisme. Il ne peut donc pas y avoir de correspondance entre les aliments quant à leur capacité calorique. Déjà, il faudrait évaluer le potentiel énergétique des aliments, notion qui n’est absolument pas connue. La calorie est une notion de physique et non de biologie, et correspond à la chaleur dégagée suite à un travail. Cette chaleur est l’énergie produite par un travail de la matière ; la calorie est donc une manière de quantifier une production d’énergie, mais dans une chaudière ou unmoteur, pas dans un organisme vivant qui fonctionne autrement ! Faute de mieux, les sciences biologiques ont adopté la calorie en sachant que sa définition n’était pas adaptée. Passons puisque personne n’a trouvé mieux. En revanche, là où on s’éloigne encore plus de la réalité, c’est que les calories caractérisent les macronutriments (lipides, glucides, protéines) mais pas les aliments com- plets, entiers. Or un aliment n’est pas simplement la somme de ses nutriments. Les résultats d’absorption intestinale par exemple varient considérablement en fonction de la composition des aliments et des assem- blages d’aliments dans ses repas, du fait des proportions présentes entre les lipides et les glucides entre autres. De même, le principe selon lequel nous sommes des vases communicants et que, pour ne pas grossir, il suffit d’équilibrer les valeurs énergétiques connues entre les entrées et les sorties, est totalement faux puisque les valeurs énergétiques des différents aliments ne se valent pas entre elles. Alors, comment faire ? En fait, il faut limiter au maxi- mum la sécrétion d’insuline qui est l’hormone du stockage et de la gestion de l’énergie, en réduisant ou éliminant au maximum tout aliment déclenchant une réponse insulinique importante. Évidemment, ce sont les glucides raffinés (ou non d’ailleurs) qui sont les plus fautifs. Nous ne sommes pas faits pour manger trop de glucides. Mais il faut aussi favoriser un maximum d’aliments contenant des fibres alimentaires. Plus il y en a, mieux c’est. Cela suppose donc de se tourner vers des aliments naturels non transformés, non pré- parés industriellement. En les éliminant, vous irez déjà beaucoup mieux.

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