Femmes : Mai 2018

epuis les années 2000, les psychiatres relèvent une hausse des addictions dites « sans substance ». Jeux vidéo, jeux d’argent et autres applis de smartphones nous rendraient de plus en plus accros. Dans cette cohorte de nouvelles addictions, même le sport aurait désormais ses drogués comme le prouve l’émergence d’un tout nouveau trouble du comportement appelé « bigorexie ». Le terme, un néologisme issu du mot anglais big (gros) et du grec orexis (envie, appétit), désigne désormais une maladie reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La course aux endorphines Les bigorexiques organisent leur quotidien en fonction de leurs activités physiques. Si toutes les couches de la population sont touchées – hommes, femmes de tous âges et classes sociales –, cette maladie frappe davantage les amateurs que les athlètes de haut niveau pour lesquels il est normal de s’entraîner à longueur de journée. Si vous vous dépensez plus d’une heure par jour et plus de dix heures par semaine, vous êtes peut-être concernée. De même, si vous persistez à aller courir alors que vous êtes malade ou si vous préférez aller nager au lieu de déjeuner avec vos collègues, l’excès de sport vous guette. Certaines disciplines seraient en outre plus addictives que d’autres, et notamment toutes les activités dites « d’endurance ». Le footing, le triathlon libèrent des endorphines, ces hormones du plaisir qui procurent, tout comme les drogues, une sensation de bien-être dont il devient difficile de se passer. Les sports en salle, comme le culturisme, peuvent également rendre dépendant, car ils imposent des séances d’entraînement très strictes. Bigorexie : êtes-vous accro au sport ? Dans tous les domaines, les excès sont nocifs. Même les activités physiques, lorsqu’elles sont trop intenses et pratiquées trop souvent, constituent une addiction appelée bigorexie. 20 psycho

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