C’est en flânant sur Pinterest (ma drogue !) que j’ai découvert ces fameuses lampes réalisées à partir de boîtes de conserve. « Super design, me suis-je dit. En plus, y a qu’à suivre le tuto, fastoche ! » Mouais... À condition d’avoir des outils adaptés et d’être un minimum habile de ses dix doigts. Pas comme moi, plus connue pour mes deux mains gauches (voire même deux pieds gauches, mais c’est une autre histoire...) que pour mes prouesses en bricolage. Mais après tout, l’homme n’est-il pas par essence perfectible ? (sacré Rousseau !) C’est Géraldine, la douce marchande de lumières, qui va m’initier à l’art de l’upcycling, ou comment rendre un objet plus beau dans sa deuxième vie que dans sa première. Je la retrouve en fin d’après-midi dans son atelier des merveilles, bientôt rejointe par quatre autres apprentis « re »créateurs. « Je vous laisse d’abord choisir le papier décoratif ainsi que le cordon pour votre future lampe. » L’atelier commence à peine que ça se corse déjà : Géraldine regorge de papiers décoratifs, tous aussi beaux les uns que les autres ! Mon choix s’arrête finalement sur un papier d’inspiration indienne, orangé et piqueté de doré, associé à un cordon safran. Je suis déjà fière de moi ! Et la lumière fut Reste ensuite à bomber l’intérieur et l’arrière de notre boîte de conserve afin d’éviter l’oxydation. Pendant que ça sèche, place aux mesures, à reporter sur le papier de soie. « Soyez précis pour éviter qu’il y ait un décalage au moment du collage sur la boîte. » Bon... On va dire que ça va le faire. Tout en bricolant, mes acolytes du jour et moi-même faisons plus ample connaissance. L’ambiance est légère et propice à la rigolade. Et Géraldine, femme solaire, n’y est pas pour rien. On s’amuse, on s’amuse, mais il y a encore du boulot ! Il est d’ailleurs temps de coller le papier sur la boîte de conserve. Pour cela, j’utilise du vernis colle... un peu trop hélas : obligée de finir le séchage au sèche-cheveux si je ne veux pas y passer la nuit ! Mais le résultat est concluant : « C’est super joli, me félicite la marchande de lumières. Ça a presque l’aspect du cuir vieilli. » Jusque-là, franchement, je ne m’en sors pas si mal ! C’était sans compter sur la partie électricité de l’atelier... Démonter la fiche et l’interrupteur, séparer et dénuder les fils, les connecter... J’avoue m’arracher un peu les cheveux. Heureusement, le marchand de lumières vient à ma rescousse ! Très pédagogue, Etienne me guide pas à pas dans cette épreuve. Et je ne m’en sors pas si mal car mon câble électrique fonctionne, youpi ! J'AI TESTé pour vous « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Ce mois-ci, j’ai choisi de mettre en pratique le célèbre aphorisme de Lavoisier en tentant de métamorphoser une boîte de conserve en lampe de chevet. Fastoche ? Pas si sûr... Fabriquer une lampe en boîte de conserve 30 Texte et photo : Sophie Berger
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