Femmes : Août 2017

70 AnS AU SERvICE DE LA MODE Cette année, la maison Christian Dior célèbre sept décennies de haute couture, de tenues luxueuses et d’inspirations modes encensées dans le monde entier. 70 ans, c’est beau, c’est grand et ça se fête ! Depuis le 5 juillet et jusqu’au 7 janvier 2018, les chanceux visiteurs du musée des Arts Décoratifs de Paris se plongent dans l’univers du couturier emblématique et de la célèbre maison de l’avenue Montaigne, à travers une grande exposition : Christian Dior, couturier de rêve. Au programme, les tenues les plus célèbres signées Dior, mais aussi des accessoires, des croquis réalisés par le couturier… Et surtout, la mise en avant des plus belles robes de soirée de la griffe, rendues célèbres par Lady Diana, Jennifer Lawrence ou encore la princesse Grace de Monaco. Un événement à ne pas louper pour celles qui ont la chance de partir en Métropole cette année ! CULTURE ChERChEZ LA FEMME OU COMMEnT SE MOQUER DE L’ISLAMISME RADICAL Étudiants à Sciences Po, Armand (Félix Moati) et Leila (Camélia Jordana) filent le parfait amour et prévoient de partir à New York pour leur stage de fin d’études. Mais Mahmoud (William Lebghil), le frère de Leila, revient d’un voyage au Yémen où il a fréquenté les Frères musul- mans. Le jeune homme, désormais radicalisé, veut imposer son idéologie à sa sœur. Leila n’a plus le droit de sortir de chez elle et doit devenir une musulmane exemplaire. Pour libérer sa chérie, Armand enfile le voile intégral et se fait passer pour une jeune musulmane qui a besoin de Leila pour ses cours de français... Premier film de la réalisatrice Sou Abadi, Cherchez la femme traite d’un sujet d’actualité, la radicalisation religieuse, véritable défi pour qui veut s’en emparer, de surcroît si c’est pour en faire une comédie. La réalisatrice évite savamment tous les écueils liés à son sujet par la profonde connaissance qu’elle en possède : elle le maîtrise suffisamment pour ne s’embarrasser d’aucune précaution qui viendrait jouer contre la drôlerie du film. C’est même le contraire : le film semble s’amuser d’être à ce point sur la corde raide et, par un savant jeu d’équilibriste, évite la carica- ture autant que le simplisme moralisateur. Le dénouement, burlesque et ingénieux, confirme la qualité d’écriture de cet étonnant vaudeville politique. À ne pas rater ! LA TRESSE : ODE À LA FÉMInITÉ Avec La Tresse, la réalisatrice Laetitia Colombani dévoile ses talents d’écrivain et signe un premier ouvrage très prometteur, d’une fluidité d’écriture impeccable et d’une hauteur de propos irréprochable. La Tresse, c’est une épopée, celle du commerce mondialisé des cheveux, ainsi qu’un hymne au courage des femmes. Une épopée bâtie autour de trois héroïnes admirables. La première s’appelle Smita, une Indienne intouchable, la caste des proscrits, à plus forte raison quand on appartient au genre féminin. La deuxième se nomme Julia. Elle est sicilienne et travaille comme ouvrière dans l’atelier de son père où l’on transforme les cheveux des autres en perruques. Une vieille tradition de l’île menacée par la modernité. La troisième protagoniste du roman, Sarah, vit au Canada et correspond au profil type de la femme occidentale libérée. Ces héroïnes vont former une formidable tresse de solidarité sans se connaître, sans se croiser, sans le savoir même. Cette célébration d’une féminité universelle, ainsi que l’habileté de son scénario, ont fait de La Tresse un phénomène d’édition avant même sa sortie, et ont permis à Laetitia Colombani de remporter le Prix Relay des Voyageurs-Lecteurs 2017. Editions grasset. 62 Sources : Le Monde, RTL, Cosmopolitan cInÉmA RomAn eXPo

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