voyage dans l’enfer du célibat Chapeau, les Catherinettes ! Chaque année, le 25 novembre, on fête les Catherinettes, les filles de 25 ans et plus encore célibataires. Cette tradition désuète remonte au XVIe siècle, où on allait « coiffer sainte Catherine ». Afin d’honorer la mémoire de leur patronne, les Catherinettes à cette époque devaient ce jour-là se coiffer aux couleurs de leur patronne et implorer sa pitié : « Sainte Catherine, aide moi. Ne me laisse pas mourir célibataire ». Pour ce faire, ces femmes se rendaient à l’église et couvraient les statues de leur sainte de guirlandes de fleurs, de chapeaux et parfois de rubans. D’où l’expression... Les années passant, la coutume a évolué. Il n’y a encore pas si longtemps, les jeunes filles de plus de 25 ans céliba- taires devaient porter, à la sainte Catherine, un chapeau vert et jaune. Celibadtrip, Anne Berland. Aux éditions Michel Lafont. Pourquoi le célibat fait-il encore si peur alors que finalement, nous vivons dans une société de plus en plus individualiste ? Je ne suis pas sûre que l’être humain soit fait pour être com- plètement seul. Moi, dans mon livre, j’ai essayé de décrire une expérience qui est physique, presque organique. C’est-à-dire qu’à un moment donné, l’absence de contact physique – et je veux surtout parler de la tendresse – devient assez dure à vivre. Les animaux vivent souvent en troupeau ou en groupe, mais il n’y a que l’homme moderne pour vivre tout seul dans son immeuble et manger en solo devant sa télévision. C’est quand même un phénomène curieux et contemporain. Ce qui fait peur, c’est le film qu’on se fait d’une vie sans enfants, sans petits- enfants, sans famille quoi. Au bout d’un moment, on ne voit plus que ça. Mais en fait, c’est un enfermement psychologique. On peut rencontrer quelqu’un n’importe quand. Comment transformer la déprime du célibataire en force ? Je pense qu’il faut s’accomplir et s’épanouir professionnel- lement. Et si ce n’est pas dans le travail, ça peut être dans un projet plus personnel. Si vous aimez la peinture, peignez, si vous êtes un entrepreneur, essayez de fonder une boîte, etc. Grâce à l’épanouissement personnel et professionnel, je pense qu’on peut déjà se sentir plus fort et plus fier de soi. Il faut aussi s’entourer d’amis, de gens bienveillants. Avec ça, on est armé !
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