Femmes : Mai 2016

NOS GOSSES 34 Sources Enfant, Magic maman, Le Journal des Femmes, Au Féminin, Vos questions de parents 40% C’est le pourcentage, en France, d’énurésies nocturnes considérées comme sévères, c’est-à- dire que l’enfant a au moins trois accidents par semaine. En finir avec le pipi au lit Pourquoi mon enfant fait-il pipi au lit ? Suis-je responsable ? Rassurez-vous, l’énurésie nocturne n’est ni un drame ni une fatalité. Ce serait même un problème banal, touchant au moins 10 % des enfants de plus de 5 ans. Comment réagir et aider votre petit à passer ce cap ? Réponses. Mouiller son lit durant la nuit n’a rien d’anormal pour un jeune enfant. La plupart des petits entre 2 ans et 4 ans contrôlent leur vessie le jour, mais il faut souvent compter plusieurs mois, voire quelques années de plus, avant qu’ils ne puissent la maîtriser la nuit. Pour des raisons que l’on ignore encore, certains enfants ont plus de difficultés que d’autres à faire cet apprentissage. On parle d’énurésie chez l’enfant de plus de 5 ans, quand celui-ci continue à faire pipi au lit alors que la maturation de la vessie et du cerveau est achevée. Le monde médical considère que l’énurésie nocturne devient réellement problématique lorsqu’elle survient régulièrement chez un enfant âgé de plus de 7 ans. Les causes Il faut déjà distinguer deux types d’énurésie. On parle d’énurésie primaire dans le cas d’un enfant qui n’a jamais été propre la nuit, et d’énurésie secondaire quand un enfant, propre la nuit, recommence subitement à faire pipi au lit. Dans le premier cas, il faut, au-delà de 6 ans, consulter un généraliste pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un problème physiologique, comme une vessie trop petite par exemple. Cette vérification rassure : en grandissant, le problème va se résoudre tout seul. Mais quand il n’y a aucun souci mécanique, l’énurésie primaire est souvent le signe qu’un enfant n’arrive pas à grandir et qui continue à adopter des comportements infantiles pour qu’on s’occupe de lui. En cas d’énurésie secondaire, lorsque l’enfant se remet à faire pipi la nuit alors qu’il était propre (de façon répétée), il faut plutôt chercher du côté émotionnel. Le petit vit sans doute des événements compliqués : déménagement, changement d’école, séparation des parents, naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, etc. Faire pipi au lit est le symptôme d’une angoisse mal gérée. De plus, l’énurésie secondaire s’accompagne souvent d’autres symptômes, tels que des cauchemars, une réticence à aller à l’école, un léger bégaiement. Ce sont des indices qui doivent alerter les parents. Quelle que soit la cause entraînant l’énurésie, on garde en tête que l’enfant ne fait jamais exprès de faire pipi au lit. D’où l’importance d’en parler et de le rassurer. Cela suffit souvent à apaiser ses inquiétudes et à faire disparaître le problème. Parfois, certains petits peuvent avoir besoin d’une aide extérieure ou d’un suivi psychologique ponctuel. On n’hésite donc pas à en parler à son pédiatre qui pourra, si nécessaire, nous rediriger vers un pédopsychiatre. Comment l’aider ? Premièrement, le punir ne sert à rien, car faire pipi au lit n’est pas une provocation de la part d’un enfant. À 7 ou 8 ans, faire pipi au lit devient vite un handicap relationnel, quand on veut aller dormir chez un copain ou partir en colonie. L’enfant sait que ce n’est pas « normal ». Plus il est grand, plus il éprouve de la honte vis-à-vis de ses amis, ou de la culpabilité vis-à-vis de ses parents. Les enfants ne se faisant pas de cadeaux entre eux, les moqueries peuvent être violentes et traumatisantes. Inutile donc d’en rajouter. Le rôle des parents est de rassurer leur petit, en lui expliquant clairement que l’énurésie est un vrai souci, qui peut toucher tout le monde. Ainsi, il est essentiel de dédramatiser la situation en mettant des mots sur le problème et en lui rappelant que ça va finir par passer. Pour autant, on ne focalise pas non plus sur le souci : le pipi au lit ne doit pas devenir LE sujet de conversation de la famille. En attendant, à la maison, on n’hésite pas à proposer des astuces à l’enfant : ne pas boire avant le coucher, aller aux toilettes juste après l’histoire du soir, etc. Enfin, on ne laisse pas le petit s’isoler et on l’encourage à avoir des activités sociales : sport, centre aéré, musique, etc. On prévient discrètement les adultes

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