Femmes Avril 2016

Avril2016 48 14 Contact : Sophie Berger.Tél. : 79 56 36 Mail : sophie.berger@lnc.nc Rejoignez Femmes sur Facebook : Femmes mag 4 Actus 8 La minute beauté 11 People 14 Dossier : La beauté se met au vert 30 Nos gosses - L’argent de poche 32 Couple - Love me tender 34 J’ai testé pour vous - La balnéothérapie active 37 Shopping 40 Carnet de voyages - Hawaï 44 Coaching 47 Fashion focus 48 Mode : Rock'n Kawaï 60 Podium - Jean-Paul Gaultier 68 Yoga 70 Cosmeto 73 Question santé 75 Déco - Pimp ma tête de lit ! 81 Cuisine - Les buzz cakes du Net 87 Psycho test 91 Droit des femmes 92 Horoscope 94 Nos adresses FEMMES © Aude-Émilie Dorion 14 Retrouvez votre magazine Femmes le 17 mai prochain.

Vous vous souvenez de cette scène du Cinquième Élément, dans laquelle Leeloo se maquille les yeux instantanément grâce à un masque make-up d'une célèbre marque ? Un moment de cinéma qui en aura fait rêver plus d'une... Bonne nouvelle : la société australienne Majic Beauty s’est (certainement) inspirée de cette machine imaginaire pour créer des ombres à paupières instantanées, les Eye Majic. « Il s'agit d'un système de patch très pratique, idéal pour les femmes pressées ou qui ne savent pas se maquiller », précise Mélanie, gérante du centre de beauté L’Institut. Comment ça marche ? « Il suffit d'appliquer le patch sur la paupière fermée et d'exercer une légère pression durant quelques secondes. On dépose ainsi un dégradé de trois fards. On fait ensuite glisser le Eye Majic le long de la paupière vers l'extérieur du visage. Il ne reste plus qu'à estomper le tout à l'aide du patch applicateur. » Et voilà, un maquillage au top réalisé en un clin d'œil ! La gamme Eye Majic se décline en plusieurs coloris, du plus sage pour le jour : gris, beige, rosé, etc., au plus foufou pour le soir : vert émeraude, bleu électrique et même léopard ! Dernière bonne nouvelle : son prix tout doux, sachant qu'un patch peut s'utiliser jusqu'à deux fois. On aurait tort de s'en priver ! Eye Majic, 300 F la paire, 500 F les deux paires. À découvrir à L'Institut (complexe Oxygène), aux salons de coiffure JFK (Belle-Vie) et Haarmony (route de l’Anse-Vata). ACTUS 4 La beauté se met en boîte © Business Wire Maquillage de pro en 10 secondes chrono Inventées aux États-Unis, les boxes beauté rencontrent depuis plusieurs années un fort succès en France. C'est d'ailleurs lors de ses études en Métropole que Jade, initiatrice du phénomène sur le Caillou, a découvert ces fameuses boîtes. Le concept a de quoi séduire : recevoir chez soi, ou dans un point relais, un joli petit colis contenant une sélection surprise de cosmétiques. D'accord, c'est très sympa, mais si les produits ne nous conviennent pas ? « Au moment de la commande, nous vous invitons à remplir un “profil beauté”, explique Jade. Il s'agit d'un questionnaire à compléter concernant votre type de peau, vos routines beauté, etc. Ainsi, chaque cliente recevra une box surprise personnalisée, renfermant des produits adaptés. » Soins, maquillage, vernis à ongles, marques connues ou non, cosmétiques conventionnels ou bio : le principe de la box beauté est de faire découvrir aux consommatrices de nouveaux produits ou prestataires. « C'est également une formule intéressante pour les marques ou les professionnels de la beauté, ajoute Jade. En étant partenaires de la Box beauté calédonienne, ils s'assurent de toucher une cible qualifiée. » Et de se voir offrir une belle vitrine sur le site de la beauty box, ce qui n'est pas négligeable ! Au total, tous les mois, quatre ou cinq produits de beauté en format « voyage » (entre 10 et 50 ml) sont proposés dans la box. « Nous n'en sommes qu'aux prémisses de cette aventure, poursuit la jeune entrepreneuse. Par la suite, nous espérons compléter notre offre avec des bo s de prestation, de type massage ou beauté des ongles. En tout cas, nous sommes très heureux du démarrage. Pour le lancement du site, nous avions organisé un concours sur Facebook avec, à la clé, une box à gagner. L'émulation générée par ce jeu a été incroyable ! Même des gens de Métropole ont souhaité y participer ! » Jade et son compagnon-associé n'ont pas fini de nous épater, fourmillant d'idées pour faire de la première box beauté calédonienne un incontournable de toute beautista qui se respecte ! À découvrir et à commander sur www. maboxbeaute.nc ou sur Facebook : Ma box beauté calédonienne

ACTUS Le bien-être en lumière Connaissez-vous la luxopuncture ? Sorte d’acupuncture sans aiguilles, cette médecine douce agit sur les points réflexes du corps via un appareil médical générant un faisceau infrarouge. « Notre bien-être résulte en partie de l’équilibre fonctionnel du système hormonal, précise Paméla, gérante de Renaissens, premier centre local de luxopuncture. Quand il se déséquilibre, des troubles apparaissent, tels que le stress, les compulsions (alimentaires, tabagiques), ou encore les problèmes de sommeil. Le but de la luxopuncture est d’exercer une action en douceur sur les points réflexes du corps en lien avec le système endocrinien. Ainsi, le bon fonctionnement de l’organisme est rétabli, garantie d’un bien-être physique et psychique durable. » Au total, une trentaine de points de réflexologie vont être stimulés par séance, d’une durée d’une demi-heure en moyenne. Le nombre de séances, quant à lui, dépend entre autre du protocole choisi : perte de poids, sevrage tabagique, rajeunissement du visage, inconfort de la ménopause ou relaxation profonde. « Chaque cure est spécifique et adaptée aux besoins du patient, ajoute Paméla. Le traitement commence toujours par un entretien avec la personne afin de réaliser un bilan complet et personnalisé. Cela me permet de définir précisément le nombre de séances nécessaires, en fonction de l’objectif recherché. » Concrètement, comment ça se passe ? « Après un petit point de suivi avec le patient, il est invité à s’installer sur la table de luxopuncture. L’appareil va ensuite paramétrer le rayonnement infrarouge, avant d’indiquer les points réflexes du corps à stimuler selon le protocole de soin choisi. » L’avantage par rapport à l’acupuncture ? « C’est un traitement indolore, non invasif et sans risques – notamment d’infections – puisque aucune aiguille n’est utilisée. Même si l’appareil dédié est un dispositif médical agréé depuis près de vingt ans, la luxopuncture reste spécifique au bien-être et à l’entretien corporel. » Petits et grands, hommes comme femmes peuvent donc bénéficier des bienfaits de cette technique, à l’exception tout de même des femmes enceintes, des personnes épileptiques ou souffrant de maladies organiques graves. Renaissens, Casa Del Sol (Baie-des-Citrons), tél. : 51 47 21. Facebook : Renaissens NC - www.renaissens-nc.com © Shutterstock E-commerce éthique Les sites de vente en ligne fleurissent sur le Caillou. Nomad, le petit dernier, a tout juste vu le jour en février. Son concept ? Vendre du beau, du bio, de l’éthique et de l’artisanal. « Le but est de mettre à l’honneur le travail de petits artisans dans une logique de commerce équitable et de respect de l’environnement, explique Océane, créatrice du site. Tous les produits que je propose sont faits main, réalisés par des artisans européens, soigneusement dénichés par mes soins. » De cette façon, la traçabilité est garantie. Pour l’instant, le tout jeune site commercialise, en plus des sacs, de très jolies housses de coussins en toile de lin, des bijoux ethniques et des doudous « tout doux ». « L’offre va bien entendu s’étoffer au fil de l’année, en fonction de mes trouvailles. » Sur le long terme, Océane aimerait pouvoir proposer de l’artisanat du monde entier, sans oublier notre Caillou : À suivre de très près donc ! Autre aspect du site Nomad : la vente de cosmétiques bio : « J’ai découvert la gamme de produits naturels et bio Ylaé lorsque je vivais en Suisse. D’abord consommatrice, j’ai décidé de l’importer en revenant m’installer en Nouvelle-Calédonie. J’aime autant la philosophie de la marque que ses produits, vraiment écolos et contenant plus de 50 % d’ingrédients biologiques. » Et en plus, ça sent divinement bon ! Sceptique ? Océane, présente tous les vendredis matin au marché municipal de Nouméa, se fera un plaisir de vous les faire sentir et tester. www.nomad-nc.nc, Facebook : NOMAD NC 6

ACTUS 7 © Les Filles sont des Princesses !!! © DR Une nouvelle crèche à Nouméa Voilà une information qui devrait réjouir plus d’une maman en galère ! Une crèche toute nouvelle toute belle ouvrira ses portes dès le 2 mai, avec une capacité d’accueil de 55 enfants, de deux mois et demi jusqu’à l’entrée en maternelle. Un petit havre de paix pour nos bambins, en plein cœur de la Vallée-desColons et à deux pas du centre-ville. « Ça a été un vrai challenge pour que ce projet aboutisse, racontent Marie et Caroline, gérantes associées de Comme 1 Nid à Doudous. Mais nous sommes très fières de ce que nous avons accompli. » Car leur crèche est la première ouverte en cinq ans sur Nouméa, alors même que la ville manque cruellement de structures d’accueil pour la petite enfance. Les deux femmes, respectivement infirmière et puéricultrice, ont de plus déniché la perle rare : une maison coloniale entièrement rénovée et mise aux normes, de quoi séduire enfants et parents. « Même si nous avons un bel espace, nous ne voulons pas augmenter notre capacité d’accueil, précise Marie. Ce serait aller à l’encontre du bien-être de l’enfant, pivot de notre projet pédagogique. » Une chose est certaine : vos bébés seront entre de bonnes mains dans ce nid plein d’amour et de doudous ! Ouverture le 2 mai. Accueil des enfants du lundi au vendredi, de 6h45 à 17h30. Renseignements et inscriptions au 95 18 88. Facebook : Comme 1Nid à Doudous www.crechecomme1nidadoudous.com 59% C’est au Vanuatu, le pourcentage de femmes âgées de 15 à 24 ans qui avouent avoir déjà subi des violences physiques. 52 % d’entre elles ont été victimes au moins une fois d’agressions sexuelles. Selon le dernier rapport du Fond des Nations Unies. Céline Naville n’est pas une « princesse » comme les autres. À la fois blonde comme Cendrillon et téméraire comme Mulan, la jolie jeune femme est passionnée de courses automobiles historiques, un milieu encore essentiellement masculin. Cette passion débouche en 2013 sur une première course pour Céline, le Rallye des Princesses, événement dédié aux femmes n'ayant pas froid aux yeux ! « Une belle découverte pour Nathalie Bringuier, ma copilote de l'époque, et moi-même. » Pendant cinq jours, les deux femmes vont avaler les kilomètres, de Paris à Saint-Tropez, à bord d'une splendide Bugatti de La Chapelle 1955. « Nous n'avons malheureusement pas gagné. C'est pour ça que j'ai retenté l'expérience en 2014. Je ne voulais pas rester sur un échec ! » Elle embarque cette fois-ci son amie Géraldine Guigue dans la course... jusqu'à la victoire ! Mais Céline n'est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. Cette année, elle a choisi de relever un nouveau défi : le Tour de Corse historique, qui se déroulera début octobre. Cette course mythique et mixte est loin d'être une promenade de santé. Connue comme le rallye « aux 10 000 virages », la manifestation est une référence pour tous les amateurs de vieilles mécaniques. C'est aux côtés de Katy Rossignol et à bord d'une Alfa Roméo GTB Veloce 2000 de 1974 que Céline va tenter cette aventure, avec pour marraine et soutien Françoise Conconi*. Gros challenge pour les Princesses Baroudeuses : le Tour de Corse historique n'a connu qu'une seule équipe féminine gagnante, et c'était en 1956... Allez, bonne route, les Princesses ! Pour les soutenir (elles sont en recherche de sponsors), rendez-vous sur leur page Facebook : Princesses Baroudeuses. www.tourdecorse-historique.fr * Copilote de Michèle Mouton, seules femmes à avoir remporté le Tour automobile en 1978. Les Princesses baroudent en Corse

LA MINUTE BEAUTÉ L ' un des plus vieux secrets de beauté des femmes asiatiques revient en force sur le Net, sous forme de recettes faciles et efficaces. Car l’eau de riz, c’est un peu la lotion beauté miracle, simple et économique, s’utilisant à la fois pour sublimer les cheveux et pour soigner l’épiderme. À noter qu’elle se conserve au maximum six jours au réfrigérateur. Pour des cheveux lustrés et brillants En masque, l’eau de riz dompte la fibre capillaire. Récupérez l’eau de cuisson du riz ou l’eau de rinçage et utilisez-la sur cheveux propres et secs. Laissez poser une dizaine de minutes avant de rincer. L’amidon contenu dans le riz permet de lisser, de fortifier et de faire briller vos cheveux, sans recourir à un soin à base de silicone. En lotion tel un après-shampoing, l’eau de riz lustre le cuir cheveu. Frictionnez vos cheveux mouillés avec cette solution. Cela referme les écailles et intensifie la brillance. L’astuce idéale pour les cheveux difficiles à discipliner ou à lisser ! Pour un teint de poupée On connaissait déjà bien la poudre de riz, l’un des gestes beauté les plus vieux au monde. On l’adorait au temps des rois pour sa capacité à dissimuler les petites imperfections, à matifier la peau et surtout à protéger du soleil. Un geste simple, toujours d’actualité. Dans l’eau de riz, la concentration en antioxydants et en inositol (molécule organique qui contribue à la régénération des cellules) est encore plus grande. Une aubaine pour notre peau et notre lutte inlassable contre la perte en fermeté et le vieillissement prématuré de l’épiderme ! Vous êtes, bien sûr, libre de customiser votre lotion maison en y ajoutant quelques gouttes d’huiles végétales bio (argan, onagre, avocat, jojoba, etc.) en fonction de votre type de peau et de votre routine beauté. Nettoyer et tonifier le visage Rien de plus simple que d’utiliser de l’eau de riz pour nettoyer son visage : tapotez un coton préalablement trempé dans la solution et massez doucement votre peau pendant quelques minutes. Laissez votre visage sécher à l’air. En utilisation quotidienne, vous remarquerez que votre peau sera plus douce et rayonnante. Pour optimiser les effets de ce tonique à l’eau de riz, rappelez-vous que vous devez bien nettoyer votre peau tous les jours et retirer les restes de maquillage. Et réalisez régulièrement une exfoliation pour éliminer les cellules mortes et les impuretés qui peuvent nuire à la santé de votre peau. Traiter l’acné L’eau de riz a des vertus astringentes : elle contribue à soigner l’acné et à apaiser les rougeurs de l’épiderme en resserrant les pores et en affinant le grain de peau du visage. n 8 L' eau de riz astuce beauté ancestrale Attention, geste beauté naturel à s’approprier d’urgence pour ne plus avoir à envier les cheveux brillants et la peau laiteuse des jolies Asiatiques ! Riche en vitamines, en minéraux, en fer, en potassium, en zinc et en magnésium, l’eau de riz est une petite bombe dynamisante, adoucissante, apaisante et lustrante dont les beautistas ne peuvent plus se passer. Sources : Elle, Pinterest, Améliore ta santé Petit conseil en plus : si vous optez pour l’eau de rinçage du riz, choisissez un riz bio. La solution obtenue sera moins lourde pour le cheveu, mais tout aussi riche en vitamines, en minéraux et en antioxydants.

PEOPLE 11 Source : Grazia, Gala, La Parisienne Petits et déjà fashion ! Natifs de la fashion sphère, ces enfants, nourris au style et au bling bling, grandissent sous les feux des projecteurs, posent pour des campagnes de pub et sont déjà dotés d’une garderobe grand luxe. Top 5 des baby stars à la pointe de la mode. North West, la mini fashionista Du haut de ses trois ans, North West n’est pas loin de voler la vedette à ses chers parents (Kim Kardashian et Kanye West). Sa notoriété est mondiale, son vestiaire bling bling est un condensé de pièces Balmain et son animosité envers les paparazzi est déjà tenace. Son capital mode : 95 % Habituée des premiers rangs aux défilés (Balenciaga, Yeezy, etc.), North West se voit réserver une place de choix aux côtés d’Anna Wintour, la papesse de la mode, pour admirer les tendances de la saison prochaine. De quoi lui donner une sacrée longueur d’avance ! Harper Beckham, l’élégance à l’anglaise Benjamine du clan Beckham, Harper baigne depuis sa naissance dans la mode stylée de papa et maman, qui excellent dans les collaborations et la création. De son côté, pas une sortie sans un caban élégant, une petite robe bien repassée, une coiffure nickel et des chaussures parfaitement cirées. Son capital mode : 90 % Quand elle n’encourage pas sa maman sur les genoux de son papa au défilé Victoria Beckham ou au premier rang du show Burberry, la fillette de quatre ans choisit elle-même ses tenues à en croire sa mère, qui précise qu’elle aurait déjà le sens du style. Aila Wang, la « it-girl » Nièce du créateur Alexander Wang, cela fait déjà plusieurs années que la petite Aila, 6 ans, arpente les premiers rangs des défilés de son oncle créatif. Son capital mode : 100 % Résolument à la pointe des tendances, elle possède une version mini de tous les it-bags allant du « 2.55 » au « City » de Balenciaga, en passant par le « Rocco » dessiné par son oncle. La consécration mode : une photo dans le CR Fashion Book n° 8 de Carine Roitfeld. Grande classe. Emme Anthony, la plus girly Digne fille de Jennifer Lopez, Emme a reçu une éducation mode très girly. Son capital mode : 60 % Elle signe sa première campagne Gucci à l’âge de deux ans avec son frère jumeau Max, assiste à son premier défilé Chanel à quatre ans et collectionne les sacs griffés avec une préférence notable pour le micro-sac Suprême GG de Gucci. Et toujours en rose, s’il vous plaît. Suri Cruise, simple et stylée Longtemps traquée par les paparazzi, Suri, fille de Tom Cruise et Katie Holmes, a commis son premier fashion faux-pas en portant des talons lorsqu’elle était âgée de quatre ans. Son capital mode : 40 % Aujourd’hui, à l’aube de son dixième anniversaire, les règles sont plus strictes à la maison. La jeune fille est priée de moins se la jouer et de préférer les baskets aux talonnettes. Résultat ? Une jeune fille à l’aise dans ses pompes. © Getty © Elder Ordonez/INFphoto.com © Gome/AKM-GSI © DR © AKM-GSI

PEOPLE il nous les faut ! PUB 13 Lourdes Leon (fille de Madonna) : ventre à l’air et petite culotte, dépassant largement d’un baggy cracra, très classieux ! Izzy, nouvelle star du Web Izzy, la petite Isabelle, un bébé californien de deux mois et demi, enflamme le Net depuis qu’un membre de sa famille a posté sa photo sur les réseaux sociaux, un cliché qui a circulé de manière littéralement virale. Petite bouille à faire fondre certes, mais, surtout, une chevelure abondante à faire pâlir Raiponce elle-même. Après trois millions de vues sur la Toile, la petite Isabelle a hérité du surnom Baby Izzy et attiré l’attention des médias américains. Ses parents, David et Mackenzie Kaplan, ont même été invités dans la matinale de la chaîne ABC Good Morning America. Un rendez-vous durant lequel les parents de la toute jeune star – parfaitement coiffée « comme un présentateur télé », ironise même un proche de la famille – en ont profité pour assurer n’utiliser aucun produit pour fortifier la chevelure de leur fille et pour témoigner que leur progéniture était née avec cette tête-là. Depuis lors, les internautes facétieux s’amusent à parodier la photo de l’enfant en l’affublant, notamment, des lunettes et de la cicatrice d’Harry Potter ou encore de la tête de Charles Bronson (période Un justicier dans la ville), qui, il est vrai, avait la même coupe de cheveux... mais la moustache en plus ! © DR Ados riches, célèbres... et pouilleux Autant les enfants de stars sont classe et soignés étant petits, autant ils sont négligés en grandissant ! © Grosby Group © GC Images Lily-Rose Depp : « Mon look ? Rien à cirer ! » ©Abaca Jaden Smith : en tee-shirt douteux et troué. Pourtant, son look est étudié... Retrouvez vos huiles ISIO 4, Fleur de Colza & Cœur de Tournesol dans le flacon STOP GOUTTE ! Le truc complètement renversant qui vous simplifie la cuisine… tout en restant propre ! Comment ça marche ? Un flacon facile à prendre en main, un réflexe ludique dans votre cuisine : le flacon STOP GOUTTE, c’est le geste révolutionnaire ultra pratique pour un dosage maîtrisé et une propreté inégalée. Idéal pour toute la famille, les grands comme les petits !

14 DOSSIER © Nouris La

Au départ dans l’alimentation, aujourd’hui dans l’hygiène et la beauté : bienvenue dans l’ère du biologique et de l’écoresponsable ! À l’inverse d’un phénomène de mode passager, le retour au naturel et à l’authentique semble s’inscrire dans la durée, véritable tendance de fond dans notre façon de consommer. Enquête sur cette « vague verte » qui déferle jusqu’à notre petit Caillou. Sources : Cosmebio, Bioaddict, Elle, Pin-up O Naturel, Cosmopolitan, Bio à la Une, Le Figaro, L’Express La beauté se met au vert DOSSIER 15

Produits de “ bio-té " 17 DOSSIER En seulement dix ans, une véritable diversification du profil des consommatrices de bio s’est opérée. Hier alternatifs et marginaux, les produits de beauté et d’hygiène « green » s’inscrivent désormais dans une consommation dite « classique », ne se référant plus à un mouvement ou à une idéologie activiste. Comment, dès lors, expliquer ce phénomène ? D’une part, par la démocratisation progressive du bio. Mais aussi et surtout par le rôle des médias, loin d’être étrangers à ce fait de société. Au contraire : l’engouement des Françaises pour les cosmétiques bio s’amorce en 2005, suite aux nombreux reportages dénonçant les effets sur la santé des parabens, phénoxyethanol, silicones et autres composés chimiques présents dans les produits d’hygiène et de beauté. En résultent une prise de conscience des consommatrices et une certaine méfiance envers les marques historiques et leurs cosmétiques conventionnels. Aujourd’hui, le succès de la cosmétique bio ne se dément plus. Même si ce marché de niche ne représente que 3 % du marché global des cosmétiques français, l’offre s’est élargie et les gammes se sont étoffées. Et si il n’existait qu’une quarantaine de marques au préambule de la cosmétique bio, aujourd’hui on dépasserait les deux cents. Résultat des courses ? Les produits bio, naturels, écologiques ou éthiques s’invitent en masse sur le marché des cosmétiques, nous laissant souvent perplexes... Comment ne pas se perdre dans la jungle des produits de beauté « verts » ? En gardant déjà en tête que les termes « bio » et « naturel » ne sont pas synonymes, n’en déplaise à certains industriels du secteur, profitant de cette confusion pour nous vendre du « faux green » (voir page 25). Bio ou naturel : la grande confusion On qualifie de « bio » les cosmétiques portant un label (voir encadré page 22). Ces produits répondent donc à un cahier des charges strict concernant leur composition. Tous les labels bio se rejoignent sur certaines exigences : pas de recours aux ingrédients chimiques (silicones, huiles minérales, dérivés pétrochimiques, etc.), aux conservateurs de synthèse et aux OGM ; utilisation de composants naturels dont au moins une partie est issue de l’agriculture biologique ; pas de test sur les animaux. La cosmétique certifiée bio regroupe donc des produits respectueux de l’environnement et composés de substances naturelles ou d’origine naturelle. C’est maintenant que ça se complique : si un produit de beauté bio est forcément « naturel » (95 % minimum du total des ingrédients doivent être naturels ou d’origine naturelle), un produit dit « naturel », en revanche, n’est pas nécessairement bio... Les cosmétiques naturels sont élaborés à partir d’ingrédients naturels, c’est-à-dire issus de la nature (végétaux ou minéraux). En principe, on qualifie de « naturel » tout produit non fait par l’homme. Cela ne garantit pas qu’il soit biologique ou qu’il ait poussé dans des sols dénués de pesticides ou d’engrais chimiques. Sans oublier que tout ce qu’on trouve dans Finie l’époque où les cosm tiques bio n’étaient destinés qu’aux bobos ! Plus glamour qu’à leurs débuts, ils séduisent désormais une clientèle plus variée.

19 DOSSIER la nature n’est pas forcément bon pour la santé. Les bactéries, les excréments ou encore le pétrole sont naturels. A-t-on pour autant envie de les retrouver dans nos cosmétiques ? Enfin, notons que le terme « naturel » ne promet en aucun cas une protection de l’environnement, des animaux ou un encore un engagement sur le plan social, contrairement à la majorité des produits labellisés bio. Préjugés Si nous sommes de plus en plus nombreuses à opter pour des produits de beauté et d’hygiène bio, certains préjugés persistent. Il faut dire qu’à ses balbutiements, la cosmétique bio ne présentait pas que des avantages. « Les text res des crèmes étaient souvent épaisses et difficiles à faire pénétrer dans la peau, se souvient Mélanie, gérante de L’Institut. Et puis, leur odeur végétale avait tendance à déranger les consommatrices, habituées aux parfums synthétiques. » Mais ça, c’était avant ! « Je travaille avec l’une des marques pionnières de la cosmétique bio depuis cinq ans. Je trouve que leurs gammes s’améliorent d’année en année. Au final, j’utilise maintenant des cosmétiques bio qui sentent divinement bon, qui s’étalent parfaitement et qui, en plus, sont très efficaces. Et je réponds à une demande croissante de mes clientes qui veulent des soins de qualité, mais pas au détriment de l’environnement ou de leur santé. » Seul petit bémol: « Les produits de beauté bio se conservent un peu moins longtemps que les conventionnels, précise l’esthéticienne. Mais au moins, ils contiennent peu ou pas de conservateurs. De toute façon, n’importe quel cosmétique doit être utilisé rapidement après ouverture sous peine de voir ses actifs se dégrader. » Soit six mois en général, un laps de temps suffisant pour arriver au bout de sa crème de jour ! Déclic Qu’est-ce qui décide finalement les femmes à se détourner des produits de beauté et d’hygiène conventionnels pour leurs homologues biologiques ? Outre le fait que la cosmétique bio soit de plus en plus médiatisée et que les consciences s’éveillent progressivement aux problèmes environnementaux, l’arrivée d’un enfant demeure le premier élément déclencheur de l’achat d’un cosmétique bio en France*. Et il en va de même en NouvelleCalédonie : « J’utilise des cosmétiques bio depuis ma première grossesse, des produits que j’ai voulus le plus naturels possible, témoigne Emilie, 36 ans. Ce fut le début du changement ! Je suis entrée dans une logique de mieux vivre et de mieux consommer. » Une prise de conscience logique pour une future maman, qui veut voir grandir son enfant dans les meilleures conditions possibles. « Encei te et alitée, j’ai commencé à me documenter sur l s produits que je consommais, mais aussi sur ceux que je mettais sur ma peau, se souvient Océane, 28 ans. C’est comme ça que je me suis rendu compte que la plupart des produits vendus en grandes surfaces ou en pharmacies contenaient des substances nocives pour la santé. J’ai donc jeté tous mes cosmétiques et ai changé ma façon de consommer du jour au lendemain ! Depuis, je n’achète que du bio : cosmétiques visage, corps et cheveux, mais aussi maquillage, cotons, etc. » Même son de cloche pour Aurélie, 35 ans : « Déjà sensibilisée sur le sujet, je me suis réellement convertie aux cosmétiques bio lors de ma première grossesse. Évidemment, pour protéger mon bébé, mais aussi du fait que ces produits respectent l’environnement, ce qui est pour moi très important. » Offre Force est de constater que depuis une paire d’années, un réel engouement autour de la cosmétique bio s’opère en Nouvelle- Calédonie. « Lorsque le site s’est ouvert il y a huit ans, la demande en termes de produits d’hygiène et de beauté verts était vraiment ciblée et marginalisée, rapporte Fabienne, du site de vente en ligne bioattitude.nc. Aujourd’hui, acheter du bio devient tendance, que ce soit pour l’alime tation ou les cosmétiques. Et c’est vrai que ça commence généralement par l’achat de produits d’hygiène destinés aux bébés. » Constat identique du côté des épiceries bio franchisées Biomonde : « À nos débuts, nous n’avions u’une petite sélection de cosmétiques biologiques, raconte Frédéric Pratelli, gérant du réseau sur le Caillou. Depuis, notre offre s’est considérablement développée. Nous rentrons régulièrement de nouvelles marques, en plus des pionnières du bio. Ainsi, nous sélectionnons des cosmétiques en fonction de l’âge et du budget de nos diverses clientes, mais aussi selon leur ethnie, en proposant par exemple une gamme dédiée aux peaux noires, qui cartonne. » Soins, crèmes, maquillage, savons, shampoings, déodorants... Il est maintenant possible de se pomponner « green » de la tête aux pieds en Nouvelle-Calédonie. Et si, aux prémices de cette tendance, seules les épiceries bio et quelques pharmacies du pays proposaient de la cosmétique biologique, aujourd’hui, les pourvoyeurs fleurissent. À l’instar de Marjorie, qui a récemment lancé son site de vente en ligne, cosmétiquesbio.nc. « J’ai eu le déclic le jour où j’ai lu qu’une femme – par le biais des crèmes et du maquillage – utilise une quantité moyenne de 515 substances chimiques synthétiques par jour, explique- t-elle. Je me suis donc tournée vers la cosmétique biologique. Comme je trouvais que l’offre était limitée sur le Caillou, j’ai choisi d’ouvrir ma boutique en ligne.

De cette façon, j’ai introduit des marques de qualité – françaises ou européennes – introuvables jusque-là en Nouvelle-Calédonie, notamment pour ce qui est du maquillage bio. Il existe encore peu de choix ici, c’est dommage. » Marjorie n’a d’ailleurs pas hésité à recruter cinq conseillères beauté pour faire découvrir les marques de make-up bio qu’elle commercialise. Frédéric Pratelli a lui aussi compris l’intérêt de développer de nouvelles marques de maquillage vert sur le Caillou : des animations dédiées seront prochainement mises en place en magasins, « l’occasion de répondre à cette nouvelle demande ». Bienfaits naturels Doucement mais sûrement, la beauté biologique s’implante sur le Caillou. Mais s’il est maintenant plus facile de se fournir en produits français ou européens, l’offre en termes de cosmétique verte locale reste minime. « Nous travaillons le plus possible avec des fournisseurs locaux, nuance Fabienne de bioattitude.nc. Il s’agit de produits 100 % naturels en cours de labellisation Bio Pasifika (label bio local), comme ceux par exemple de Ludovic Verfaille (Bi Ne Drehu). Basé à Lifou, cet apiculteur passionné porte une attention particulière à la composition de ses baumes, élaborés à partir de cire d’abeille, de miel et d’huiles végétales bio. Nous sommes dans une relation de confiance et dans une transparence totale. Il ne faut pas oublier qu’un label bio, ça se paye. En Nouvelle-Calédonie, beaucoup de petits producteurs font du bio, mais n’ont pas les moyens ou ne voient pas l’intérêt de faire certifier leurs produits. » C’est le cas de Magali Wicht, herboriste et gérante d’Anutéa, boutique de cosmétiques naturels. « Tous mes soins sont concoctés avec des substances végétales 100% naturelles. J’utilise des huiles essentielles, des hydrolats, des eaux florales. Mes matières premières proviennent principalement de petits fournisseurs locaux ou du Vanuatu. Je ne vois donc pas l’utilité d’obtenir un label bio. » Magali a développé plusieurs gammes complètes de cosmétiques végétales et naturelles, dont une capillaire, à la demande d’un coiffeur de la place spécialisé dans les coupes énergétiques et les soins en aromathérapie. Depuis fin 2015, elle travaille de concert avec Pauline Valdan, esthéticienne. Celle-ci gère la partie « institut » de la boutique Anutéa, Naturline : « Je n’utilise que la gamme éponyme créée par Magali, entièrement végétale et sans substance chimique ou artificielle. Mes clientes apprécient et en redemandent, d’autant plus que Magali peut aussi réaliser des lotions personnalisées minute. » Salons de coiffure ou instituts « green » commencent à fleurir dans Nouméa, la preuve, s’il en fallait, que la beauté naturelle a le vent en poupe. Peut- on pour autant parler de « révolution verte » ? « Il ne faut pas non plus se voiler la face, relativise Frédéric Pratelli. La cosmétique biologique reste pour l’instant une tendance de fond, ne touchant encore qu’une toute petite partie des consommateurs du Caillou. Néanmoins, les techniques ne cessent d’évoluer dans ce domaine, tout comme les consciences. D’où l’importance aujourd’hui de proposer une offre diversifiée, pour que les Calédoniens puissent avoir le choix. » Et le prix dans tout ça ? Certes, ce serait mentir que d’écrire que les cosmétiques bio sont vraiment bon marché en Nouvelle-Calédonie. Un peu plus chers que leurs équivalents conventionnels de grandes surfaces, ils affichent néanmoins des prix corrects, souvent plus bas que certaines gammes de cosmétiques vendues en pharmacies ou en parfumeries. Alors, prête à devenir une « biotista » ? * Selon les données d’octobre 2015 de l’Association professionnelle de cosmétiques écologiques et biologiques Cosmebio. 20 DOSSIER

Typologie des fans de cosmétiques bio en France 29 % achètent des produits cosmétiques bio pour éviter les risques pour eux-mêmes. 42 % achètent des produits cosmétiques bio pour éviter les risques pour les autres (nature, animaux, environnement). 29 % achètent des produits cosmétiques bio pour refléter leur style de vie « sain et naturel ». Selon une étude Gfk-Natrue – Vivaness de 2015. 40% C’est le pourcentage de produits d’hygiène et de beauté qui contiennent au moins un perturbateur endocrinien, substance chimique interférant avec la régulation hormonale. Selon une étude de l’Institut Noteo datant de septembre 2013.

22 DOSSIER Cosmébio Cosmébio est une association professionnelle française regroupant plusieurs fabricants de cosmétiques. Les produits sont contrôlés par des organismes certificateurs indépendants et agréés comme Ecocert et Qualité France. Les garanties : • au minimum 95 % d’ingrédients d’origine naturelle ; • au minimum 95 % des ingrédients végétaux sont issus de l’agriculture biologique ; • au minimum 10 % de l’ensemble des ingrédients est issu de l’agriculture biologique. www.cosmebio.org Un cosmétique qui se revendique bio, c’est bien, un label pour le prouver, c’est mieux ! Mais entre les différentes certifications, pas facile de faire son choix. Petit tour d’horizon. s'y retrouver ? Labels : comme Nature & Progrès Créé en 1964, c’est le plus exigeant des labels de cosmétiques bio et d’agriculture biologique. Son objectif est de garantir des produits de qualité mais aussi de préserver l’environnement. Une marque est labellisée Nature & Progrès si au minimum 70 % de ses produits commercialisés sont bio. Les garanties : • 100 % des composants doivent être biologiques ; • les OGM sont totalement interdits ; • les substances chimiques de synthèse sont interdites ; • seuls les conservateurs non toxiques d’origine naturelle sont autorisés ; • prise en compte de la gestion environnementale de la production ; • pas de test d’ingrédients ou de produits finis sur les animaux, pas de matières premières extraites d’animaux vivants ou morts. www.natureetprogres.org

Ecocert Créé en 1991, Ecocert est un organisme français de contrôle et de certification reconnu par les pouvoirs publics, qui propose la certification « Cosmétique écologique et biologique » depuis la fin de l’année 2002. Les garanties : • au minimum 95 % d’ingrédients d’origine naturelle, obtenus par des procédés de transformation respectueux de l’environnement ; • ni parfum ni colorants de synthèse ni silicones, etc. • quelques conservateurs de synthèse sont autorisés mais strictement définis ; • pas de test de produits finis sur les animaux, pas de matières premières extraites d’animaux vivants ou morts. www.ecocert.fr Natrue Crée en 2007, Natrue est un nouveau label pour les produits cosmétiques naturels et biologiques. Il a été lancé par les pionniers de la cosmétique naturelle en Europe, essentiellement des entreprises allemandes et suisses comme Weleda ou encore Lavera. Les garanties : • des ingrédients naturels et biologiques ; • un nombre restreint de procédés de fabrication autorisé ; • des pratiques respectueuses de l’environnement ; • pas de parfums ni de colorants synthétiques, pas ingrédients pétrochimiques ni OGM ou irradiations ; • tests sur les animaux interdits. www.natrue.org ment

25 DOSSIER «On veut du green, green, greenwashing ! », chantait joyeusement le groupe Tryö en 2012. Un appel à la consommation de lessive écologique ? Que nenni ! Ces musiciens engagés dénonçaient déjà une technique de communication bien connue des industriels, et qui, depuis, a pris de l’ampleur. Mais qu’est-ce que c’est, au juste, le greenwashing ? Contraction des mots anglais green (vert) et washing (lavage), sa traduction française revient à « écoblanchiment » ou « verdissage ». Des mots qui sonnent « beurk », et pour cause ! Il s’agit d’un procédé de marketing consistant à donner une image écoresponsable à une marque ou une gamme de produits, alors qu’il n’en n’est rien. Les multinationales (grosses pollueuses) adorent s’en servir pour blanchir non pas leur argent, mais bel et bien leur image de marque. Les exemples sont légion : lessives, alimentation, restauration rapide, on nous greenwash de tous les côtés ! Le secteur des cosmétiques n’y a pas échappé, bien au contraire. Il faut dire qu’avec la tendance au retour au naturel, tout le monde veut sa part du gâteau, quitte à mentir sournoisement au consommateur. Sous ce nom presque bucolique, rappelant nos vertes forêts, se cache en réalité une des techniques les plus fourbes du marketing moderne, très utilisée dans le secteur des cosmétiques... © Big Stock Greenwashing ou l'art de nous prendre pour des poires

Certaines marques de cosmétiques conventionnels rivalisent d’ingéniosité pour nous convaincre que leurs produits sortent tout droit du ventre de Mère Nature. Pour cela, plusieurs techniques de manipulation, euh pardon, de marketing sont utilisées. 1- Le packaging « fraîcheur de vivre » En grandes surfaces ou en pharmacies, il y en a qui en font des tonnes. Derrière les termes « nature », « pur » ou encore « végétal », couplés à un emballage un peu trop verdoyant pour être fiable, ces marques d’hygiène et de soins corporels nous racontent en vérité de belles salades ! Car en regardant de plus près la composition de ces produits, on réalise très vite qu’ils n’ont de naturels que leurs noms. 2- La communication par le « sans » Qui ne s’est jamais laissé tenter par un produit portant la mention « sans parabens », « sans silicones », « sans sulfates » ou encore « aux extraits naturels de » ? Hélas, ces négations rassurantes ne sont souvent là que pour nous faire oublier les ingrédients nocifs présents dans le produit. Pire : ces substances retirées de la composition sont la plupart du temps remplacées par des éléments tout aussi contestables, mais moins connus du grand public. 3- La mise en avant de l’ingrédient “bio” ou “naturel” Il n’est pas rare de voir un produit cosmétique conventionnel affiché fièrement la présence d’un ingrédient bio dans sa composition : « huile d’amande douce bio », « pur beurre de karité », ou encore « tant de % d’ingrédients naturels ». Cela n’en fait pas pour autant un produit bio. De même, le fait d’être élaboré à partir de substances naturelles ne rend pas forcément un produit écologique : les « tant de % » restants, correspondent souvent à des ingrédients bien chimiques, interdits en cosmétique bio. La revanche des poires Toute consommatrice non avertie peut facilement tomber dans le piège du greenwashing. Pour ne plus se faire duper, deux solutions s’offrent à nous. Privilégier les produits labellisés bio Les labels nous offrent des garanties quant à la nature et à la qualité biologique des produits cosmétiques certifiés. Leur présence reste donc (normalement) un gage de confiance (voir page 22). Repérer les ingrédients indésirables Si le produit choisi n’affiche aucun label, le seul moyen de savoir s’il est correct écologiquement parlant est de s’intéresser à sa composition ou à sa liste INCI (International Nomenclature of Cosmetics Ingredients). Le hic ? Les non-initiées n’y comprendront pas grand-chose... Mais comment s’y retrouver dans ce charabia latino-scientifique ? En apprenant à repérer en priorité les ingrédients les plus nocifs (voir encadré). Le site www.laveritesurlescosmetiques.com propose également une sorte de « traducteur » d’ingrédients, très pratique pour les novices en la matière. Enfin, retenons que plus la liste INCI est longue, plus c’est mauvais signe. 26 © DR Un produi t cosmét ique " greenwashing " c'est un peu comme un gâteau au chocolat sans chocolat Décryptage… DOSSIER

L ’ association de consommateurs UFC-Que Choisir nous a récemment fait frémir d’angoisse en publiant une liste de 185 produits cosmétiques contenant des substances potentiellement dangereuses pour la santé. Sans oublier l’enquête réalisée par le magazine 60 Millions de consommateurs en octobre 2015, révélant qu’un produit cosmétique sur deux contient « au moins u e molécule indésirable ». De quoi se pencher sérieusement sur la question des ingrédients à éviter dans nos cosmétiques. En voici les principaux : - le sodium (ou ammonium) lauryl sulfate : dans les shampoings, gels douche, savons, dentifrices... Cet agent lavant et moussant peut provoquer des irritations. À ne pas confondre avec le sodium laureth sulfate, qui est moins irritant. - les parabens : dans les crèmes, laits pour le corps, déodorants, gels douche, dentifrices... Qu’il s’agisse de butylparaben, propylparaben, sodium butylparaben, sodium propylparaben, potassium butylparaben ou potassium propylparaben, ces molécules sont des perturbateurs endocriniens. Il vaut mieux les éviter chez les femmes enceintes, les bébés et les adolescents. - le methylisothiazolinone (MIT) : dans les crèmes, laits pour le corps, lingettes bébé, shampoings... Ce conservateur, tout comme le methylchloroisothiazolinone (MCIT), est un allergène. - le phenoxyethanol : dans les crèmes, laits pour le corps, déodorants, lingettes bébé... Ce conservateur est sérieusement soupçonné d’être nocif pour le foie et le sang des bébés. - le triclosan : dans les dentifrices, déodorants, bains de bouche, savons intimes... Cet agent antibactérien est suspecté d’être un perturbateur endocrinien, agissant sur les oestrogènes et la fonction thyroïdienne. Pour que vous soyez vraiment sûre de la composition des produits que vous achetez, le site d’UFC-Que Choisir propose de télécharger sa carte-repère des molécules toxiques à éviter dans les cosmétiques, à garder sur vous et à regarder lors de vos achats : www.quechoisir.org. 27 DOSSIER © ShotShare Du poison dans nos cosmétiques ?

29 DOSSIER Slow cosmétique : retour à l'authentique Au même titre que l’on fait de plus en plus attention à ce que l’on mange, il est devenu essentiel de veiller à la qualité de ce que l’on utilise dans notre salle de bains. Et c’est ce que Julien Kaibeck, cosméticien et aromatologue, cherche à mettre en avant depuis 2012, avec le mouvement Slow cosmétique. Le postulat est le suivant : limiter le nombre de produits cosmétiques utilisés et, surtout, apprendre à les sélectionner avec soin. Autrement dit, privilégier la qualité à la quantité. Une des solutions avancées par ce mouvement est de faire soi-même ses propres soins de beauté. Huile démaquillante, eau micellaire, shampoing sec ou saponaire, maquillage ou encore dentifrice : il existe autant de recettes que de requêtes ! Mais si l’idée principale est de pouvoir créer ses propres produits en toute âme et conscience, il est question également de féliciter les marques aux formules propres et simples. Au total, près de 54 marques en France portent la mention « Slow cosmétique » dans le cadre de l’association du même nom, offrant ainsi un gage de « qualité et d’honnêteté » aux consommateurs pour reprendre les propos de Julien Kaibec. Exit les soins à base de silicones ou autres perturbateurs endocriniens ! La Slow cosmétique nous apprend aussi à bien lire une étiquette et repérer ces produits à bannir de notre rituel beauté. Soins éthiques Mieux choisir ses cosmétiques et en limiter le nombre ne signifie en aucun cas renoncer à la qualité du soin. Il s’agit au contraire de s’engager dans un processus de consommation raisonné et responsable. En privilégiant des ingrédients naturels comme l’huile d’argan, l’eau florale, l’huile d’amande douce, le miel ou encore l’aloe vera, la Slow cosmétique pense avant tout à la santé et à la beauté de la peau. Cette dernière, étouffée et agressée par les éléments synthétiques contenus dans les produits cosmétiques conventionnels, revit littéralement lorsqu’elle profite de soins naturels. Minimiser sa consommation de produits de beauté et les choisir en fonction de leur composition, c’est faire le choix de revenir à une cosmétique plus saine, plus traditionnelle et plus authentique. La démarche se veut donc résolument éthique. Particulièrement soucieux de l’écologie, le mouvement propose une consommation réfléchie qui s’inscrit dans le respect de la nature. La Slow cosmétique bannit en effet tous les éléments polluants et hautement chimiques nocifs pour la santé comme pour l’environnement. Pas étonnant que les adeptes du mouvement soient donc aussi friands de produits de soin labellisés bio ! n Face à un monde qui tourne de plus en plus vite avec des gens qui ont de moins en moins le temps, certaines personnes ont décidé de lever le pied. Après la slow food, voici venu le temps de la slow cosmétique. Zoom sur cette nouvelle façon de vivre, pas si nouvelle à en croire nos grand-mères. Pour en savoir plus et retrouver les produits labélisés « slow cosmétique », c’est sur www.slow-cosmetique.com À lire : Slow cosmétique, le guide visuel, Julien Kaibeck et Mélanie Dupuis. Éditions Leduc.

NOS GOSSES 30 il nous le faut ! PUB Sources : Enfants, Le Monde, Magic Maman Faut-il donner de l’argent de poche à son enfant ? Est-ce éducatif ? À partir de quel âge et combien donner ? Réponses. L a tradition qui consiste à donner de l’argent de poche aux enfants perdure dans de nombreuses familles. Ainsi, la plupart en reçoivent régulièrement, en plus des sommes qui leur sont offertes pour leur anniversaire, pour Noël ou pour des services rendus à la maison. Ce premier contact avec l’argent est une étape importante dans la vie et l’éducation d’un enfant. C’est pour lui le début d’une certaine autonomie et l’occasion d’apprendre la valeur de l’argent, ainsi que des notions telles que l’épargne et la gestion d’un budget. Pour de nombreux parents, l’argent de poche sert également à inculquer aux enfants que l’argent ne pousse pas sur les arbres et peut s’épuiser rapidement. À partir de quel âge ? S’il arrive à un petit de quatre ou cinq ans de réclamer des sous à ses parents, c’est plus pour le plaisir de posséder quelques pièces sonnantes et trébuchantes que pour leur réelle valeur marchande. L’argent ne prend vraiment de la valeur aux yeux de votre enfant qu’à partir du moment où il est capable de compter, c’est-à-dire à la fin du cours préparatoire. Dès ce moment, il va vite comprendre l’indépendance que cela peut lui procurer vis-à-vis de ses parents. D’où l’intérêt de lui apprendre aussi à utiliser, comme il faut, ce nouveau pouvoir. Entre 7 et 12 ans : un bon moyen de le faire grandir Dès 7 ans, vous pouvez commencer à lui donner de l’argent de poche. À ce stade, votre enfant n’a pas encore de réels besoins. Mais cet argent est une manière de lui dire que vous avez confiance en lui, et de le faire entrer dans le monde des « grands ». Pour commencer, donnez-lui quelques pièces chaque semaine et non pas chaque mois. Ses repères dans le temps étant encore flous, cela lui semblerait trop long. Par ailleurs, ne lui dites pas systématiquement quoi en faire. Conseillez-le s’il vous le demande, mais laissez-le aussi faire ses expériences. Voir ses 200 francs engloutis dans l’achat d’une poignée de bonbons, c’est une bonne leçon sur la valeur de l’argent… et des choses ! Pensez aussi à lui offrir un porte-monnaie pour ranger ses sous et une tirelire pour les économiser. Enfin, ne prenez pas l’habitude de rétribuer son aide à la maison ou ses bons résultats scolaires. Il travaille pour lui-même, pas pour arrondir sa cagnotte ! Inversement, évitez de lui supprimer « sa semaine » en guise de punition. L’argent ne doit pas devenir un moyen de chantage entre vous. Entre 12 et 15 ans : lui apprendre à ne pas gaspiller Votre ado sort maintenant régulièrement avec ses copains. Et surtout, il rechigne à passer systématiquement par la case parents pour le moindre achat. Face à ce désir bien légitime de liberté, revoyez son « allocation mensuelle » à la hausse. Trois mille francs est un minimum, en fournissant vêtements, équipements scolaires et en finançant les sorties exceptionnelles et plus coûteuses. Parallèlement, mettez les choses au clair dès le départ. Vous vous engagez à lui verser cette somme chaque mois, mais ne craignez pas en retour de demander qu’il en fasse bon usage. Vous pouvez admettre qu’il achète parfois des gadgets et autres futilités dont raffolent tous les ados s’il fait aussi la démarche de mettre des L’argent de poche en questions Nescafé Fine Mousse Avec le lancement d’une nouvelle recette unique sélectionnée pour les îles du Pacifique, Nescafé innove sur le rayon des instantanés. Commercialisée depuis mars 2016, cette nouvelle recette « 100% pur café » offre un instantané unique. Son café 100% robusta présenté en poudre fine permet d’obtenir une fine mousse qui ravira vos papilles. Pour les amoureux du café au lait, ajoutez du lait à votre Nescafé Fine Mousse et obtenez un goût intensément doux et crémeux. 57% des Calédoniens buveurs de café au lait préfèrent Nescafé Fine Mousse. Goûtez-le, vous ne pourrez plus vous en passer !

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