Femmes ; Février 2016

Question santé 27 Sale temps pour les tampons Alors que la composition des tampons fait de plus en plus débat, focus sur les méthodes moins agressives et plus écologiques pour gérer son flux menstruel. Les protections hygiéniques (tampons et serviettes) sont soupçonnées, pour 85 % d’entre elles, de contenir du glyphosate, un herbicide puissant classé cancérogène probable par l’OMS. La panique avait déjà été semée dans les salles de bains en juin 2015 avec la campagne de sensibilisation menée par un ex-mannequin, amputé d’une jambe à cause d’un choc toxique qui, selon elle, serait dû à l’usage des tampons. Si l’on ignore pour le moment à quel niveau d’exposition le glyphosate est dangereux pour la santé, on sait qu’une femme utilise en moyenne 12 000 protections hygiéniques dans sa vie. Mieux vaut donc se ranger du côté du principe de précaution. Seul moyen d’échapper au glyphosate de façon certaine : opter pour des protections alternatives. Tendance et économique : la Cup Fabriquée en silicone, flexible, elle se place à l’intérieur du vagin pour bloquer l’écoulement des règles. Il existe différentes tailles de coupes menstruelles s'adaptant à l’anatomie de chacune. Avantages : alors que tampon et serviette ne s’utilisent qu’en usage unique, une seule coupe menstruelle suffit pour plusieurs années. Elle n’assèche pas la muqueuse. Elle peut se garder plus longtemps qu’un tampon, selon l’importance du flux. Inconvénients : certaines femmes se disent gênées par la coupe. La retirer sans projection collatérale nécessite un coup de main expérimenté. Où en trouver : en épiceries bio ou à commander sur Internet. Esprit DIY : la serviette lavable On retrouve le même concept qu’une serviette hygiénique, mais sans déchet. Une fois que les pertes sont absorbées, le protège-slip se lave et se relave. Il existe différentes tailles pour tout type de femme. Avantages : aucun déchet et beaucoup de francs économisés. De nombreuses marques favorisent le « Made in France » et les motifs fantaisistes pour pallier l’aspect « couche ». Confortables, ces serviettes épousent les formes de chacune. Inconvénients : il faut être à l’aise avec le fait de ranger une serviette usagée dans sa pochette (imperméable) qu’on place dans son sac avant de pouvoir la laver le soir, de retour chez soi. La serviette doit être séchée à l’air libre, donc exposée, ce qui peut être gênant. Où en trouver : en épiceries bio ou à commander sur Internet. Ou à fabriquer soi-même, la Toile regorgeant de tutoriels dédiés. Retour aux sources : l’éponge de mer C’est une méthode ancestrale qui était tombée aux oubliettes. On place l’éponge de mer naturelle dans le vagin pour qu’elle absorbe le sang et on la retire à intervalles réguliers selon l’importance du flux (toutes les quatre heures en moyenne). Elle se lave à l’eau chaude avec un savon au PH neutre. À la fin des règles, il faut en plus la désinfecter avec une ou deux gouttes d’essence de niaouli. Une éponge peut être utilisée plusieurs mois d’affilée. Avantages : on peut faire difficilement plus écolo et doux que l’éponge de mer naturelle. Sa matière souple évite la sensation de gêne et ne dessèche pas la flore vaginale. Le plus grand atout de l’éponge : on peut la garder pour faire l’amour. Inconvénients : pas d’applicateur ni de ficelle de récupération : il faut enlever l’éponge imbibée en plongeant ses doigts dans le vagin. L’éponge est déconseillée aux femmes qui ont un stérilet.

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