Femmes : Décembre 2015 vol. 2

> Lui apprendre à s’excuser s’il a offensé ou peiné quelqu’un avec ses mots. > Donner l’exemple. Si vous-même utilisez des mots vulgaires, votre enfant ne va pas comprendre pourquoi lui n’a pas le droit de les employer. Un juron vous a échappé ? Dites que vous regrettez d’avoir utilisé ce mot et qu’à l’avenir, vous tâcherez de vous contrôler. > Instaurer le « quart d’heure des gros mots ». Pas tous les jours, évidemment ! Mais une fois par semaine, par exemple, pendant quinze minutes, votre enfant a le droit de dire toutes les injures qui lui passent par la tête. Cela vous permettra de voir ce qu’il a appris récemment et de revenir sur certains mots pour les expliquer. Ce qu’il ne faut pas faire Ce qu’il faut faire > Sourire lorsqu’il dit un gros mot. C’est une réaction qui ne peut qu’inciter votre enfant à recommencer. > Prendre un air profondément choqué. Mieux vaut expliquer clairement et calmement : « On ne dit pas des choses comme ça à la maison. » > Discuter devant lui des gros mots qu’il prononce avec d’autres personnes (famille, amis). Il risque d’en déduire que ça le rend intéressant aux yeux des autres. famille, on ne se parle pas comme ça. Je ne veux plus t’entendre parler de cette façon à moi ou à quelqu’un d’autre. » En mentionnant que c’est un signe de manque de respect, et qu’en procédant ainsi, il y a de grandes chances qu’on ne le respecte pas à son tour, vous lui donnez des éléments de réflexion, et non pas un interdit. Il a besoin de cohérence Un jour, vous laissez échapper un juron devant votre enfant. Inévitable ! Et puis même si cela ne vous arrive pas, il y aura toujours quelqu’un autour de lui pour le faire, son copain Simon par exemple. • Comment réagir ? Les personnes que votre enfant imite et admire ne sont pas infaillibles. Faites-vous une raison ! Pour autant, il est important de lui expliquer les nuances. Oui, même un adulte peut dire un gros mot, s’il s’est fait mal ou quand il est en colère. Il s’agit de jurons « émotionnels ». Il ne le devrait pas, mais c’est moins grave que d’en dire intentionnellement contre quelqu’un. • Quoi lui dire ? « Je suis désolée. Tu vois, il m’arrive à moi aussi de dire un gros mot. C’est un vilain défaut, qu’il ne faut pas imiter. », « Simon peut t’apprendre des choses intéressantes, mais ne répète pas les gros mots qu’il dit. » Quand faut-il s’inquiéter ? Les gros mots peuvent s’échanger entre copains, ou entre frères et sœurs. Inutile de les censurer vertement, manifestez toutefois votre désaccord quand vous les surprenez. Si l’un de vos enfants vient se plaindre, demandez au fautif de s’excuser, par principe, même si vous savez qu’ils recommenceront. C’est surtout la fréquence des gros mots qui doit vous alerter. Si votre enfant jure à tout bout de champ, ne laissez pas passer. C’est un signe qu’il n’arrive pas à s’exprimer calmement et qu’il gère mal une certaine agressivité. Consultez un spécialiste si besoin, pour l’aider à passer ce cap. n

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