intuition nous guider est intéressante... Comme je suis tout de même un peu coincée, j’ai du mal à laisser parler ma fameuse intuition. Peur de faire mal à l’autre également. Il faut savoir s’arrêter à temps (bien que, dans mon cas, mes partenaires ne risquaient pas grandchose…). Christophe sonne la fin des échanges. Ouf ! Mais je rêve si je crois que c’est fini. « Allez, deux par deux, claironne le prof. Il y en a un qui se place dos au mur. » Bon, je ne prends pas de risque, je m’y colle. « Celui qui est en face frappe l’autre. Vous évaluez ce que vous pouvez supporter. » Quoi ? Ça va pas, non ? Et si ! Mon partenaire s’en donne à cœur joie (modérément tout de même). J’encaisse bravement. Coup de poing dans les abdos, coup de poing au-dessus des seins. Coup de poing dans les abdos, coup de poing au-dessus des seins… À mon tour maintenant. Ça défoule ! « Le systema n’impose aucune règle ou limite autre que morale, précise l’enseignant en insistant sur les principes de base qui sont relaxation, mouvements et renforcement de la structure corporelle. Souplesse et respiration sont primordiales. On renforce le corps, les tendons et les ligaments. C’est un travail progressif sur la longueur. On apprend avant tout à gérer son stress. L’idée est de se servir de l’art et de rentrer avec le moins de dégâts possibles. » Perso, j’étais plutôt contente de cette découverte. J’ai bien aimé l’esprit de respect qui règne durant les cours et l’idée d’apprendre à me défendre. J’ai un peu moins aimé les courbatures du lendemain. J’ai découvert que j’avais des muscles dont j’ignorais l’existence… n n La base du systema reposerait en fait sur un art martial russe ancien, connu depuis le Xe siècle, et amélioré pendant l’ère soviétique avec la création du Samoz de Viktor Afanasevich Spirodonov. Le gouvernement soviétique en avait restreint l’apprentissage et l’utilisation à certaines divisions de ses forces d’élite, comme les Spetsnaz, terme désignant les Forces spéciales. Depuis la dissolution de l’URSS, la pratique du systema est ouverte à tous. « Ils ont envoyé d s hommes découvrir différents arts martiaux. Ils ont comparé l s techniques, vérifié qu’il y avait des principes communs. Ils ont pris le meilleur de chaque art martial », explique Vincent Than Trong, enseignant en systema. Renseignements aux 76 06 56 et 81 05 09.
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