CONSTRUCTION Focus Métier Le carrelage est un revêtement qui ne s’essouffle pas. Depuis l’Antiquité avec le marbre ou le travertin, jusqu’à nos jours avec le grès cérame qui imite le bois ou la pierre. Mais pour poser de beaux carreaux, il faut un bon carreleur. Un métier exigeant physiquement qui demande un esprit mathématique et créatif. Rencontre avec Giuseppe Ravizzone, carreleur depuis son plus jeune âge. Carreleur Unmétier d’équerre «Un jour, à Sydney, j’ai vu le chantier d’un hôtel. Ils posaient des carreaux de 7 m de long sur 1 m de large avec des robots. J’aurais pu passer la journée entière à les regarder. » Giuseppe Ravizzone est carreleur depuis vingt-cinq ans. Et sa passion pour son métier ne s’estompe pas. Cela fait même un peu plus de vingt-cinq ans parce qu’à l’âge de 5 ans, « je posais des cure-dents entre les carreaux pour aider mon père. Il était maçon carreleur », se souvient l’artisan de 55 ans. Obligé d’aider son père italien sur les chantiers, il se jure de ne pas faire ce métier. Il étudie « dans le tertiaire », puis quitte la France où il est né et où il a grandi pour l’Italie. « J’ai commencé dans le carrelage là-bas. » Rattrapé par son éducation, le voilà carreleur comme papa. Il travaille aux côtés d’un marbrier apprécié des architectes italiens, avec lequel il apprend à poser de grands formats de plaques de marbre. Il participe à de fameux chantiers comme le Parlement européen à Bruxelles ou « la maison d’un acteur sur les hauteurs de Côme dans le nord de l ’Italie. On n’a jamais su qui était l ’acteur… » En 2007, accompagné de sa famille, il débarque sur les côtes calédoniennes. Muni de son savoir-faire, il monte RG Carrelage. Il ne tarde pas à travailler avec des architectes et architectes d’intérieur locaux sur des chantiers de qualité. « J’ai posé les premiers carreaux 3 D de Nouméa ! » sourit-il, catogan et chemise ouverte, en montrant les photos de son chantier. Il ne semble jamais se lasser des nouvelles technologies, des évolutions dans le monde du carrelage. En 2013, il part pour un long voyage, et retourne en Italie. « J’ai visité l ’usine d’Imola par hasard, avec un ami carreleur. J’ai été impressionné par la quantité de carrelage stockée. Tout était déjà vendu ! » De quoi lui confirmer que son métier a de beaux jours devant lui. Giuseppe Ravizzone a commencé à poser du carrelage en Italie ©AD 38
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=