Construire, Mars 2023

Que l’on soit un collégien, un lycéen, un jeune post-bac, un adulte en reconversion ou un professionnel désireux de monter en compétence, il faudra passer par la case formation pour apprendre un métier. Il est fini le temps de l’apprentissage sur le tas avec tonton. Dans le domaine du bâtiment, les offres de formation sur le Caillou sont nombreuses et éclectiques. Les établissements publics, lycées professionnels en tête, proposent de nombreux diplômes de niveau 3, soit CAP et BEP, et de niveau 4, soit baccalauréat ou brevet professionnel, et ce en formation initiale, c’est-à-dire sans arrêt de scolarité de plus d’un an. Le lycée professionnel Petro-Attiti à la Rivière-Salée est le plus fourni, mais il est également possible de suivre des cursus bâtiment à Lifou, Koumac ou Jules-Garnier à Nouville. La Direction diocésaine des établissements catholiques (DDEC) propose une offre pléthorique au travers du lycée professionnel Saint-Marcellin-Champagnat à Païta mais également du lycée Gabriel-Rivat à Pouébo. Au lycée Do Kamo, la direction de l’Alliance scolaire de l’Église évangélique (ASEE) propose deux bac pro qui préparent à de plus hautes études. Toutes ces formations se font donc en établissement scolaire, et quelques stages ponctuent les années d’études. Les professionnels désireux d’obtenir un diplôme dans leur domaine de compétence peuvent « se présenter en candidat libre », souligne le directeur de SaintMarcellin-Champagnat, Laurent Pain. L’alternance L’alternance est une autre manière de se former aux métiers du bâtiment. Aujourd’hui, elle n’est disponible que dans deux structures. Mais le gouvernement incite le public et le privé à faire le grand pas. Ainsi, une première filière de ce format a ouvert cette année dans le public, mais pas pour le BTP. Et le lycée Saint-MarcellinChampagnat travaille à la création de filières de ce type : « C’est un souhait de compléter notre offre de formation, cela permet de coller au marché du travail », explique le directeur. L’alternance est proposée au Centre de formation de l’artisanat (CFA), établissement accolé à la Chambre consulaire des métiers et de l’artisanat (CMA). Huit filières sont ouvertes cette année. L’Association de formation du bâtiment et des travaux publics (AFBTP) propose également de l’alternance sur deux cursus : une formation sur deux ans en bac + 2, et une année de licence. Pour aller plus loin dans les études, il faut quitter le nid douillet de la Nouvelle-Calédonie pour s’aventurer dans les grandes villes. Selon la réforme du RCNC, un CAP suffit à créer son entreprise. Alors tout va bien. Un large éventail de métiers du BTP est disponible localement : maçonnerie, menuiserie, électricité, carrelage, peinture, plomberie…, avec plus de quarante formations proposées. « L’offre dans les métiers du bâtiment en Nouvelle-Calédonie est large, avec des effectifs réduits, constate Claude Chaigne, délégué académique à la formation professionnelle initiale et continue au vice-rectorat. Plus on monte en compétence et plus l ’offre se réduit. » Ouvrir des filières Parmi les nouveautés 2023 : Charpentier bois, enseignement dispensé au CFA de la CMA, à SaintMarcellin-Champagnat et à Petro-Attiti, Monteur d’équipement solaire photovoltaïque, enseigné au CFA Construction Dossier 34 La formation en alternance prévoit de grandes périodes en entreprise entrecoupées de cours au centre de formation. Lors des cours, les élèves suivent la théorie en classe et effectuent la pratique sur les plateaux techniques.

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