Construire novembre 2022

Le marché de l’immobilier plie mais ne craque pas Source : ISEE NC Infographie : Patricia Crezen 2018 2019 2020 2021 2017 2016 2015 2014 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 Nbre de transactions Localisation des biens acquis en 2021 Un niveau de transactions historiquement bas Evolution des transactions par rapport à 2020 Mont-Dore 11% Dumbéa 11% Nord Ouest 9% Sud Ouest 4% Autres lieux 3% Païta 37% Nouméa 24% -5,8% -13% Appartement -1,4% Terrain à bâtir Maison -1,8% Prix de vente moyen -1,6% Après une certaine stabilité retrouvée en 2020, le marché de l’immobilier est de nouveau en repli en 2021 selon les chiffres de l’Isee révélés en octobre. Avec 2 180 transactions conclues, l’activité diminue de 5,8 % par rapport à l’année précédente, soit le nombre de ventes le plus bas atteint en huit ans (début des enquêtes publiées par l’Isee). Cette baisse s’accompagne d’un recul important (de l’ordre de -11,2 %) du montant des transactions, soit 64 milliards de francs, ce qui, là encore, est le niveau le plus bas depuis 2014. Sur l’ensemble du pays, les prix de l’immobilier ont plutôt bien résisté en 2021. Si le nombre de ventes de biens a diminué de 5,8 %, les prix moyens constatés n’ont, eux, baissé que de 1,6 % entre 2020 et 2021. Sur le Grand Nouméa, le marché recule moins qu’en Brousse, affichant des baisses respectives de -1,3 % et -3,9 % sur l’année. Des chiffres qui n’ont rien d’étonnant puisqu’ils confirment une tendance amorcée depuis trois ans. Après avoir connu une augmentation quasi constante entre 2014 et 2018, les tarifs des biens destinés à l’habitat ont chuté, entre 2018 et 2021, de près de 6 %. Cette décélération concerne tous les types de biens, mais surtout les appartements (- 12,7 %) et les terrains à bâtir (-10 %). En 2021, le nombre de ventes de maisons a surpassé celui des appartements qui correspondent respectivement à 44 % et 37 %. Les 19 % restants représentent l’achat de terrains à bâtir. Le marché des appartements est donc en perte de vitesse, accusant un recul de 13 % par rapport à 2020 et même de 51 % en cinq ans, tout comme les terrains, qui s’effondrent de 40 % sur cette période. La vente de maisons est stable, le nombre de transactions conclues l’an passé est équivalent à celui atteint en 2016. Seuls 86 logements neufs se sont vendus en 2021 (contre 94 l’année précédente). Ce marché ne représente ainsi plus que 5 % de l’activité immobilière, contre 16 % cinq ans auparavant. Cet effondrement ne fait que confirmer une tendance impulsée depuis 2015 puisque le volume de transactions de constructions neuves a opéré une chute vertigineuse de -89 % depuis le pic observé en 2015. Pour la première fois en huit ans, l’année 2021 voit un coup d’arrêt à l’augmentation du prix des appartements neufs (-7,4 %). En parallèle, le prix moyen des appartements anciens poursuit sa baisse depuis 2018 (-12,7 %) mais de manière moins prononcée que le neuf (-4,2 % sur l’année). Conséquence de l’effondrement du marché du neuf : les lotisseurs sont de moins en moins nombreux à être à l’origine des ventes. Réciproquement, la part des particuliers ne cesse d’augmenter, passant de 44 % en 2014, à 62 % en 2021. Anthony Tejero Actus Locales 6

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