Construire | Septembre 2022

De l’habitat « approprié » au centre urbain de Dumbéa La tendance est clairement à la création de logements plus adaptés à notre climat, plus adaptés aux besoins, aux réalités des futurs propriétaires et locataires. Les institutions insufflent donc cette volonté auprès des bailleurs sociaux. La tendance est aussi de se tourner doucement mais sûrement vers des logements plus écologiques. « Dans les années 1970, on créait des logements, aujourd’hui, on fait de l’habitat », pose Jean-Loup Leclercq, directeur du FSH, en introduction de la présentation des Villas des Palmiers à la presse. Cet ensemble résidentiel du Fonds social de l’habitat, implanté au centre urbain de Dumbéa, réunit 34 villas plutôt atypiques pour des maisons sociales. Atypiques par leur découpage : un espace jour et un espace nuit, séparés par un patio, soit une terrasse couverte et un petit bout de jardin, pour une vie tournée vers l’extérieur. Autre particularité : l’usage du béton de terre. Trois murs sont en pisé, donnant sur la rue, pour des façades originales. « Le plan d’urbanisme directeur de Dumbéa nous impose un mur en façade animé, avec des baies sur rue. Ce n’est pas un mode de vie forcément adapté. Le béton de terre a permis de trouver un équilibre en animant les façades des maisons », explique Laurence Ribot, chargée d’opération. Un casse-tête dénoué par l’architecte, Karine Demortier, qui a dessiné ces maisons en appliquant à la fois les règles du PUD, les contraintes du FSH, le tout sur des surfaces très restreintes, les terrains faisant moins de trois ares. L’architecte est une adepte du béton de terre, elle a déjà fait appel à l’expérience de Clovis Mutin, gérant d’Alternative Constructions et spécialisé dans la technique du pisé pour plusieurs chantiers, dont le siège social du FSH qui se construit à quelques centaines de mètres de là. Ce matériau présente en effet divers avantages : « une isolation phonique et thermique », selon le directeur du FSH, s’appuyant sur le mur frais, pourtant exposé au soleil, pour souligner ses dires. C’est également un matériau biosourcé, la terre venant d’une carrière de Tontouta. De quoi réduire considérablement l’empreinte carbone de ces parois au cachet indéniable. Actus Locales 6 Clovis Mutin, de Alternative Constructions, spécialisé dans le béton de terre, et Laurence Ribot, chargée d’opération au FSH, devant la maison témoin des Villas des Palmiers.

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