Construire | Septembre 2022

ses nombreuses propriétés – cette fibre est super résistante, imputrescible et offre une très bonne isolation acoustique et thermique – mais aussi parce que nous en avons en abondance sur le territoire. Lors de mon voyage, j’ai pu voir des tonnes de fibre de coco brûlées, et non utilisées. Aujourd’hui, dans nos archipels, cette ressource est pleinement disponible, notamment à travers l’exploitation du coprah. Depuis quand existe Cocodôme ? Nous venons de lancer la commercialisation des Cocodôme et, depuis son lancement, le projet suscite un fort engouement. Combien de temps avez-vous mis pour mûrir le projet ? Pour le mettre en œuvre ? Le Cocodôme est le fruit d’un travail de deux ans et demi. Il est la somme de recherches, de rencontres et d’échanges avec des particuliers vivant dans des habitats dits alternatifs mais aussi avec des professionnels du bâtiment. C’est-à-dire des maçons, maîtres d’œuvre et ingénieurs. Il y a eu également la phase d’expérimentation et, pour finir, la mise en place du process de construction. J’ai décidé de construire seule le module témoin afin de maîtriser tous les aspects de la construction de cet habitat innovant. C’était éprouvant mais nécessaire pour quantifier précisément le temps de réalisation, les matériaux utilisés et appréhender toutes les particularités de cette technique pour, plus tard, optimiser le concept. C’est une construction écologique, de par le choix du matériau, mais comporte-t-elle d’autres avantages de ce type ? Nous avons évoqué le fait que ce soit une ressource renouvelable et disponible en abondance sur nos territoires. C’est également un habitat naturellement isolé et orienté selon le soleil et les vents dominants, donc il ne nécessite pas de climatisation. D’autre part, le principe modulaire des Cocodôme permet de s’adapter à la topographie du terrain, sans terrassement lourd. CONSTRUCTION Zoom sur

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